L’eau s’écoule devant moi,
Elle fuit sous la paroi
Oubliant tous nos émois :
Offre-moi tes bras !
Pourtant semblait naître un pont
Entre nos effrois et soupçons
Dans nos vies à reculons :
Ouvre-moi tes bras !
L’eau s’écoule sous le pont
Elle fuit dans les soupçons
Un oubli à reculons :
S’éloignent tes bras !
« J'ai toujours regardé tes épaules avec envie de me blottir dedans. »
08/10/13

Dans l’obscurité, je me tiens et j’écoute
Ces petites voix tournant autour de moi,
Tous ces petits yeux me scrutant dans le froid,
Tous ces sourires qui regardent mon doute.
Ils voient mes cheveux libérés qui s'envolent.
Ils n'entendent pas mon cœur, ces écoliers,
Avec des battements longs, lourds, réguliers.
Ils ne voient pas les larmes qui me désolent.
Je suis parmi eux et je ne suis à peine
Qu'un regard lointain éperdu de chagrin.
J'espérais un geste, j'espérais sa main,
Sa main dans mes cheveux : je ne suis qu'humaine...
Maintenant je crains que résonne demain...
Vers empruntés à « Dans l’obscurité » de Karin Boye
« Tiens, tu as lâché tes cheveux. Tu es belle les cheveux lâchés »

un divan un instant je lis
quelques mots cette force
mon cœur mon corps mes doigts
je ne sais pas
quelques mots déchire le temps
suspends l'instant
Ma main se crispe se tend
habile déshabille
quelques mots j'oublie
confonds l'espace
pénètre le verbe
je plie je ploie je prie
quelques mots encore
ouvre ouvre ce qui reste
découvre recouvre
quelques mots quelques voix
en moi
« Euh... Peux plus écrire message... Moi avoir fondu sur canapé... »
