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De bêtise en bêtise

Hiver

Comment dire ?

​

Tu m'attends,

Tu me regardes,

Tu m'écoutes,

Tu cherches.

 

Je ne sais que dire.

 

Tu m'accompagnes,

Tu me suis,

Tu t'arrêtes,

Tu me prends la main.

 

Je voudrais te dire.

 

Tu me caresses,

Tu m'embrasses,

Tu me serres,

Tu me relâches.

 

Je ne sais le dire.

 

Tu ne sais pas.

Tu ne comprends pas.

Tu ne veux pas.

Tu ne voudrais pas.

 

Je n'ai pas su te dire.
 

Alors,

Tu m'attends,

Tu me regardes,

Tu m'écoutes,

Tu cherches.

 

Je peux te dire...

 

 

« Tellement pas l'habitude qu'on ne se remette pas en question, que ça me choque presque que tu le fasses, surtout pour moi. »


 
 
 
 
 
 

 

Un coin de l'univers

​

C'est un petit coin de nature,

Un point perdu dans l'univers,

Un point où les cieux sont couverts

A la secrète architecture.

 

C'est un petit coin de peinture,

Un mot égaré dans un vers,

Un mot où les temps sont divers

Comme une discrète aventure.

 

C'est un petit coin sans regret,

Une étoile au loin en secret,

Un simple espace pour se plaire.

 

C'est un petit coin désiré,

Le point d'un amour déguisé,

Ce point où mon amour se terre.

 

Rimes inspirées de « Je ne veux point fouiller au sein de la nature » de Joachim Du Bellay

 

« Tu es mon point de repère dans l'univers. »


 
 
 
 
 
 

 

Nougat de Noël

​

Je n'étais pas là

Des cadeaux à faire

Être à d'autres bras

Une envie à taire

 

Je n'étais pas là

Être bonne mère

Dans cet endroit-là

Garder le mystère

 

Pourtant tu es là

Tu vis dans mon âme

Tu brûles ma flamme

 

Je veux tes caresses

Sentir mes faiblesses

N'être qu'un nougat

 

 

« J'espère bien connaitre un jour la sensation du nougat qui se fait dévorer... Je t'aime ! »


 
 
 
 
 
 

 

Bises et baisers

​

Deux bises claquent sur les joues

Douces, deux bises loin de toi...

Deux bises claquent et se jouent

En douce d'un émoi pour toi.

 

Deux petites bises moelleuses

Sur des petites joues d'enfants,

Deux petites bises heureuses

Qui claquent en nous rassemblant.

 

Ces baisers qui se téléphonent

Nous mettant juste au bout du fil,

Ces baisers qui, en moi, résonnent

Me rapprochant de ton exil.

 

De légers baisers enfantins,

- Pourvu qu'elles ne sachent rien -

De délicats baisers lointains

Qui font que tu es presque là...

 

 

« Non, il manque quelqu'un pour que ce soit parfait. Je t'aime. »


 
 
 
 
 
 

 

Plus bleus

​

La chambre est ouverte au ciel bleu turquin ;

J'attends assise au bord de la fenêtre

Que naisse ce mot brûlant tout mon être,

Que ma vie s'envole en ce doux matin.

 

J'attends ce parfum bleu comme les foins

Qui me transporte au loin et qui m'emporte ;

Il est de ces vents qui m'ouvrent leur porte

Se déposant dans chacun de mes coins.

 

J'attends ce soleil, ses bleus se reflètent

En pans de lumière dans les buffets,

Sur les étagères de mes regrets.

Ils se mêlent à moi et me complètent.

 

J'attends la terre et ses bleus solitaires ;

Pendant son absence, ici, tout le temps,

J'ai recherché la chaleur de ces gens,

Je voulais trouver ces mains solidaires.

 

J'attends la nuit, son bleu et son étoile

Qui me guériront du doux de leur miel.

De mille bandeaux de cuivre, le ciel

Se couvre pour que l'amour se dévoile.

​

J'attends le jour, tout au fond de mon être.

Je n'ose rêver mon cœur grand ouvert.

Je veux espérer, j'ai déjà souffert.

J'attends son âme aux bleus de ma fenêtre !

 

Vers empruntés à Jeune ménage d'Arthur Rimbaud

 

 

« Ton plus encore m'intrigue, me fait rêver, espérer.:) »

 

 

 

 

 

 


 
 
 
 
 
 

 

Nous ne sommes que peu choses

​

Nous ne sommes que peu choses

D'un instant perdu dans le bois.

Resserrés entre envies et poses,

Nos corps sont désormais des rois,

 

Ici, assis dans les airs calmes,

Nos sourires à en mourir,

Sertis sur nos cœurs sans s’ouvrir…

Quand, lentement, glissent nos palmes.

 

Alors, la furie ! Dans ses flots,

S'arrachent, hors de tous sanglots,

L'ensemble de tous les maux graves ;

Tous les interdits que tu braves

En lançant ton corps dans les flammes

Pour enfin fusionner nos âmes !

Et tes yeux plongent dans mes yeux

Comme autant de soleils précieux !

Et mes mains attirent tes hanches :

Nos bras en deviennent des branches !

Et mes cieux partent dans tes yeux

Jusqu'à en demander asile !

​

L'amour n'est que cet instant fou :

Ces vêtements quittant ton cou

D'un accès de folie tranquille !

 

Hommage en bouts rimés à « Anton Van Dyck » de Marcel Proust

 

« Je ne sais toujours pas ce qui m'a pris... Heureusement que parfois c'est possible de s'arrêter de réfléchir. »


 
 
 
 
 
 

 

Plaire

​

Je ne sais la vérité

Entre nous deux enlacée

En une unique pensée,

Je ne sais ce qu'est l'été.

 

Je sais ma volonté chère.

Je veux la force du nous,

Je vois le monde jaloux :

Je désire tant te plaire.

 

Je veux ton regard sur moi,

Que tu ne saches que dire,

Que tes yeux soient mon sourire,

Que je devienne ta loi !

 

J'ai envie que chaque geste

Nous invente le bon œil.

Je voudrais franchir le seuil

De notre bonheur céleste.

​

Et je rêve de savoir,

Dans le soleil de ton ombre,

Que ce ciel sans pénombre,

Peut devenir ton espoir,

D'être la beauté suprême

Des encore, des toujours,

Sur ce chemin sans retours,

Que tu m'aimes, que je t’aime !

 

Hommage en bouts rimés à « J’ai presque peur, en vérité » de Paul Verlaine

 

 « J'ai tellement envie de te plaire, que tu me trouves jolie. »
 
 
 
 
 
 

 

Fil

​

Le temps, suspendu à un fil,

Tout doucement,

Comme en exil,

S'étend longtemps.

Tu es là, simplement, au bout,

Tout près de moi,

Si loin de tout,

Dans mon émoi.

Je t'écoute les yeux perdus

Dans ces bonheurs

Sous-entendus

Par les douceurs.

Et je m'accroche sur ce fil

Et chaque habit

Sur mon nombril

Devient délit.

Et je rêve, je rêve encor

A ton corps, là,

Contre mon corps.

Je ne sais pas

Ce qu'il va advenir de moi.

Je veux sentir

Cachée en toi

Tout ce désir.

 

« Par contre, ce n'est pas interdit de me les retirer... »


 
 
 
 
 
 

 

Baisers

Il fait froid. Il fait chaud.

Ta main glisse de haut

En bas. Le temps s'allonge.

Je ne sais plus. Je songe...

 

Il neige. Et il fait beau !

La brume est un manteau.

Dans la nudité, plonge

Mon corps. L'envie me ronge...

 

Alors, je laisse aller

Mes pensées, divaguer.

Je ressens une fièvre,

 

Un frisson sur mon cœur...

Se faufile un bonheur :

Tes lèvres sur mes lèvres...

 

 

« Je suis toute tremblante. Pourtant je n'ai pas froid. Nous rentrons dans la 4ème dimension. »


 
 
 
 
 
 

 

La tente

​

Le tissu me couvre.

Le ciel disparaît.

J'attends cet après.

Ma porte s'entrouvre.

 

Ma peau se découvre

D'un souffle muet.

Sur ce banc discret,

Mon corps, je recouvre.

 

L'instant est profond,

Mes liens se défont :

Mon âme se couche.

 

Glisse le chiffon,

Je suis dans sa bouche :

Doucement, je fonds.

 

« Pour une tente, pour les étoiles. »


 
 
 
 
 
 

 

Les dimensions de l'univers

​

La lumière s'affole

Dans l'espace de fer ;

La brume est cet enfer

Où mon âme s'envole.

 

Glissant de l'aréole,

L'instant se plonge vers

L'univers grand ouvert

De ma douce corolle.

 

La vie a le parfum

De cette fleur couverte.

Au cœur de ton chemin,

 

Mon désir insoumis

Envie la découverte

Jusqu'au bout de mes cris.

 

« Mais jusqu'où nous surprendrons nous ? »


 
 
 
 
 
 

 

Un oiseau

​

Comme un oiseau, me poser

Sur ton épaule, tranquille…

 

Et rêver, rêver d'ici,

Y passer toute la nuit,

Recommencer la journée

Puis une autre nuit rêvée…

 

Vivre, toujours vivre ensemble

Et le reste, encore ensemble,

Ne pas regarder les feux,

Laisser à nos yeux leurs jeux…

 

Là, n'être que toi et moi

Enlacés au même endroit

Pour qu'un enfant nous effleure ;

L'amour, délicat, affleure…

 

Rêver tous deux de l'envie

De donner une autre vie ;

De serrer notre univers

Entre nos cœurs grands ouverts.

​

Choisir de laisser aller

Le temps pour nous embrasser

Sans regarder une montre ;

L'un contre l'autre, tout contre…

 

Comme un oiseau, m'endormir

Sur ton épaule, mon île…

 

 

« Cela fait rêver d'être aussi bien en compagnie de quelqu'un. »


 
 
 
 
 
 

 

Offre-moi ta vie

​

Construire, imaginer, créer...

Dans nos âmes, je veux trouver

Et voir naître de nos faiblesses

Tous les désirs de nos caresses.

 

Je veux sentir ma chair rêver

Et voir la tienne l'épouser,

Que nos folies soient les finesses

De nos idées et leurs justesses.

 

Je veux vivre en moi cette trace

Et que jamais rien ne l'efface :

Je veux en moi un bout de toi !

 

Je veux transformer cette envie,

Que ton esprit se fonde en moi.

Je voudrais te donner la vie...

 

 

« (...) mais là c'est carrément un autre univers. »


 
 
 
 
 
 

 

Désir de Noël

Noël, désir d'enfant !

Un petit sapin blanc

Au bout d'un sentiment.

Noël, désir troublant !

 

Sens l'envie d'un présent

Qui serait différent,

Sens ce besoin d'un grand

 Cœur intérieurement

 

Vois ce cadeau absent

Dans le ventre du temps,

Vois tout ce qui s'attend.

Dans cet antre impatient.

 

Noël, désir ardent !

Un petit sapin blanc

Rêvant au fond d'un chant.

Noël, désir d'enfant !

 

 

« Je crois que même si ce n'est pas raisonnable, j'aimerais revivre avec toi la joie de l'attente... »


 
 
 
 
 
 

 

Mon cœur a besoin de ce chemin

​

Je vois cet instant qui revient.

Il est nôtre et on s'en souvient

Comme d’un rêve.

Je ne voudrais pas le cacher,

Mais je ne peux le séparer

Du péché d’Ève.

 

Je ressens en lui ma beauté,

Ta douceur et cette clarté ;

Le grand mystère !

Aujourd'hui, je voudrais que Dieu

Voit que je suis au plus beau lieu

Qui soit sur terre.

 

J'aimerais qu'il touche l'air pur,

Le nuage blanc dans l'azur,

Sa mosaïque,

Le délicat de l'infini,

Le vert tendre, le bleu uni

Et la musique.

 

Je veux dans les yeux les lueurs

Folles qui bousculent nos cœurs ;

Un charme étrange

Où se mélange la gaieté

A cette indicible beauté

Pour une orange.
 

J'espère que l'aube et le soir

Effacent le blanc et le noir

Sur l'aquarelle

Et que, sur mon corps en danger,

Ne soient pas ces mots étrangers :

« Que tu es belle ! »

 

J’aime sur ma peau l'inconnu

Et que mon cœur s'écroule nu

Dans la poussière,

Que tes gestes se parent d'or ;

Mon âme s'écriant encor

Sur leur misère.

 

J'envie ce que je n'ai pas vu :

Une caresse, l'imprévu

De poésie !

La nuit devient un autre jour

Où s'éveille en moi un amour

Sans jalousie.

​

Je serai là, de près, de loin.

Pour assouvir notre besoin

Quoi qu’il m’advienne.

Je prie l'instant sur ce chemin,

Où, mon amour, toujours, ma main

Serre la tienne.

 

Vers empruntés à « A mon frère revenant d’Italie » d'Alfred de Musset

 

« Parce qu'on a besoin l'un de l'autre. »


 
 
 
 
 
 

 

Peindre les yeux ouverts

​

S'éblouir, s'éblouir

De ce bleu cobalt

Qui s'évade par-delà l'horizon

Glissant sur les montagnes

Fuyant les vallées

Espérant nous rejoindre

 

Laisser fondre

Ce blanc intense et froid

Ce poudroiement de vie

S'écoulant sur nos joues

Cette transparence indécise

Virevoltant en nous

 

Vivre l'intensité

D'un vert émeraude

D'un vert amande

D'un vert printemps

Dans chacun des brins

S'offrant à la fenêtre

 

Se pénétrer de soleil

Du jaune de chrome

Au jaune d'or

Jusqu'au fond de nos âmes

Jusqu'au bout de nos corps

Dans un souffle d'éternité
 

Rêver, rêver

De cette terre de Sienne

Cette aquarelle de poudre

Mêlant à la poussière

Nos amours et nos peurs

Nos envies et nos haines

 

Puis en un seul baiser

Rouge sang

Attraper les rayons du soleil

Ressentir la même lune

Vibrer de la même terre

Et peindre toutes les couleurs du ciel

 

 

« Je crois que c'est depuis que tu m'as fait découvrir les couleurs que je ne supporte plus de voir en noir et blanc. »


 
 
 
 
 
 

 

Un, dernier mot

​

L'année se termine ainsi,

Un tout petit temps ensemble,

Un instant qui nous assemble

Même quand le ciel est gris.

 

Je sens juste la fusion

Dans ce minuscule espace

Où se trouve notre place,

Cet infini trait d'union.

 

Je t'attends chaque matin

Pour inventer notre monde.

Dans la magie de ton onde,

Je sais qu'un et un font un.

 

« La complicité avec toi est magique. »


 
 
 
 
 
 

 

Oh, dis-moi...

​

Oh,

 

Dis-moi :

« Que toi ! »

 

Dans mes cieux

Délicieux

Sont tes yeux.

 

L'hiver est là,

Son souffle froid

Est là sur moi :

« Je veux tes bras ! »

 

Et dans ces décors

De fer et de gris,

Se mêlent nos corps

Ouvrant nos esprits

A quelques trésors.

 

L'amour est là, pour nous,

Dans ces verres transparents.

Il nous offre à genoux

Dans le regard des gens,

Des caresses, le doux,

La folie des amants.

​

Oh,

 

Dis-moi :

« Que toi ! »

 

 

« Alors caresse intérieure, souffle chaud et pénétrant, câlin de cœur... »


 
 
 
 
 
 

 

Assise

​

J'attends.

Je suis assise à la fenêtre.

Je regarde le chemin.

Je regarde les hêtres.

Mon pas se glisse lentement

Dans un autre serein.

Ma vie se multiplie au croisement.

 

J'attends.

Je suis assise à la fenêtre.

Je regarde les prés.

Je regarde les vents.

Mes cheveux se sont détachés,

Ils flottent lentement.

Au gré des sentiments,

Mon envie danse

Sous les doigts d'un ange.

 

J'attends.

Je suis assise à la fenêtre.

Je regarde le temps.

Je regarde les gens.

Mon cœur se laisse aller en pianotant,

Je respire lentement

Chacune des couleurs.

Ma vie s'emplit de nouveaux parfums.

 

J'attends.

Je suis assise à la fenêtre.

J'arrive à croire

Que le ciel est bleu.

 

« Je regarde par la fenêtre. Je vois le ciel bleu, de l'herbe verte. Tu es partout. »




 

 


 
 
 
 
 
 

 

Après l'amour...

​

J'ai envie de tout donner,

J'ai envie de rayonner.

Je veux être ta lumière,,

La dernière et la première.

Dans ton regard attendri,

Je veux mon regard fleuri.

Je veux sentir le zéphyre

Dans la douceur de ton rire.

Je veux tuer tous les pleurs

En nous roulant dans les fleurs.

Je veux que ton soleil dore

Du crépuscule à l'aurore,

Que chacun nous disent vous,

En quelques simples mots doux.

Oui, je veux toutes ces choses,

Des bleues, des vertes, des roses...

Oui, je le veux devant Dieu !

​

Mais le ciel n'est pas que bleu

Et, parfois, la peur pénètre :

Je regarde à la fenêtre.

Quand je me noie dans les eaux

D'où s'envolent mes oiseaux,

Il vit sa mort printanière

Sans voir de quelle manière.

 

Hommage en bouts rimés à « Après l’hiver » de Victor Hugo

 

« Je ne sais pas si c'est possible de vivre sans toi. Je ne sais pas si j'ai envie de le savoir. »


 
 
 
 
 
 

 

Envol

​

Dans l'espace vide,

Une aile me frôle

Sous ce ciel de tôle.

Serais-je lucide ?

 

Les mots se mélangent...

 

Et le temps s'affole.

Et ma vie se ride.

Je me sens livide.

Deviendrais-je folle ?

 

Les mots sont étranges.

 

Pour lui, suis-je celle

Qui est la lumière ?

Ne suis-je que belle ?

 

Les mots sont des anges.

 

Se glisse son aile

En une prière,

Ne serais-je qu'elle ?

 

« Anje Diengar »

 


 
 
 
 
 
 

 

Unisson

​

J'aimerais que tu voies mon cœur comme une mer,

Comme cette étoile.

J'aimerais que mon âme emmène ton éther

Par-dessus le voile.

 

Je ne voudrais jamais que nos yeux soient gonflés

Sur l'immense toile.

Je ne voudrais pas que les mots amoncelés

Déchirent le voile.

 

Je sens vibrer en nous toutes les passions,

Ce bonheur qui s'offre,

Je vis l'ascension de toutes nos émotions.

 

Dans mon petit coffre,

Se terre la terre et le ciel est le miroir

De tout mon espoir.

 

Hommage à « La musique » de Charles Baudelaire

 

« C’est magique de vibrer avec toi… »


 
 
 
 
 
 

 

Je rêve

​

Je rêve, je rêve, je rêve...

 

Je rêve que mon cœur s'élève

Dans l'instant présent, dans tes bras :

Je voudrais tant être là-bas...

Je ne voudrais vivre qu'en rêve !

 

Je ne veux pas subir de trêve.

Je veux que tu m'offres tout ça,

Que ta peau glisse sous mes draps,

Que mon corps se meure sans trêve.

 

J'ai besoin que tu sois mon rêve.

J'ai besoin de ces idées-là.

J'ai besoin que l'amour soit là,

J'ai besoin que ton cœur m'enlève...

 

Je rêve, je rêve, je rêve...

 

« Personne de plus charmant dans mes rêves... »


 
 
 
 
 
 

 

Présence

​

Le lieu de vie,

c’est ce point au cœur de l'univers ;

Un simple point

égaré aux confins de la terre, un souffle de vers,

un mot au loin...

Il est l'espace, il est le temps,

il est ce chant conquérant du présent,

le lien entre futur et passé, l'envie...

 

Alors que se mélangent tous les possibles

dans la transparence du silence,

Dieu devient un être visible

à l'aube de l'innocence.

 

Au creux de la forêt, au cœur de l'arbre, pense

que le ciel et la terre seront en présence...

 

Hommage à « Le lieu des morts » d’Yves Bonnefoy

 

« Je te propose du centre de la Terre aux confins de l'Univers, à travers l'espace et le temps.

Penses-tu que tu puisses être présent ? »


 
 
 
 
 
 

 

Sauvage

​

Brule mon corps l'incandescence

Force l'indécence

Ta bouche sur ma peau encor

Délivre la mort

 

Brille le temps se déshabille

Le désir scintille

L'estompe de la soie sur moi

Emporte ma foi

 

Au sol s'envole mon corsage

L'infime message

L'esquisse d'un unique dessein

Caresse mon sein

 

Enfonce au jour la transparence

Jusqu'à l'innocence

Entre ma chair et ses trésors

Découvre les ors

 

L'envie des doigts à la folie

Un souffle de vie

Maintenant délicatement

Joue tribalement

 

« Je t’aime furieusement sauvagement tribalement. »


 
 
 
 
 
 

 

La dernière heure

​

Ivre du temps vivace et du jour retrouvé,

J'absorbe le soleil de mon âme certaine.

L'amour s'écoule en moi comme en cette fontaine,

Sa puissance emportant toute ma vanité.

 

Le ciel s'allonge pour changer l'éternité.

Heureuse de sentir dans ma chair souterraine

Ce besoin de vivre et tout ce plaisir, humaine,

Je laisse le désir lentement pénétrer.

 

Le jour sera tranquille, inépuisable et long.

Son accord vibrera de plus en plus profond,

Il sera dans mon corps tel un coup de tonnerre.

 

Et d'instant en instant, sans aucun faux semblant,

Je serai si sensible et si jointe à la terre

Que la vie sera courte, inexorablement.

 

Vers empruntés à « Le verger » d'Anna de Noailles

 

 « Je suis heureuse »

​

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