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De bêtise en bêtise

Automne

Etincelle

​

Cette flamme dans le ciel

Comme un nuage de miel

Elle allume l'étincelle

Juste au cœur de ma prunelle

 

Aujourd'hui au petit jour

Sous ce ciel que je savoure

Aujourd'hui est-ce mon tour

Qu'un court instant il m'entoure

 

Et j'attends que vienne l'heure

Où s'envolera mon cœur

Et j'attends dans ma demeure

Qu'il m'apporte le bonheur

 

Je voudrais tant être belle

Puis-je espérer n'être qu'elle

Cette femme dans le ciel

Comme un nuage de miel

 

 

« Écoute les paroles, elles tombent bien elles aussi. » 


 
 
 
 
 
 

 

Désirs

​

Le temps s'accroche à moi,

Je sens ses mains proches.

Le temps s'effiloche pour moi,

Je me sens désarmée.

 

Dans l'odeur du village,

Quand le temps s'étire,

Je ne veux m'alarmer

De tout ce que je pense.

 

Et je me débats en vain

Contre mes désirs, contre ceux

Qui sont enterrés,

 

Qui vont s’éloignant.

 

Et j'ai peur de la nuit,

De mon cœur qui toussote,

De cette pluie,

De ce temps qui me grignote.

 

L'envie est véhémente,

Je ressens ses coups,

Sa démence

Et la peur du dégoût.


 
 
 
 
 
 

 

 

 

Et pourtant je désire,

Je le désire, folle,

Perdue sur cette carte.

 

Le temps est tiré.

Je perçois le soleil,

Le prestige et la gloire ;

Un de ces moments

Où je suis vivante, seulement…

 

S'est éteint septembre.

Octobre m'offre son assaut.

Et si je parvenais

Seulement une minute

A voir cet amour qui accouche,

Une minute seulement.

 

 

Hommage en bouts rimés à

« Désir » de Guillaume Apollinaire

 

« C'est fou cette sensation intérieure... »


 
 
 
 
 
 

 

Il pleut…

​

Flic ! Flac !

Il pleut à peine…

Un peu…  Je t'aime !

 

Flic ! Flac !

Il pleut, je saute

Dans l'herbe haute…

 

Flic ! Flac !

Il pleut, la flaque

Où mon pied claque :

Tic ! Tac !

 

Flic ! Flac !

Il pleut : je joue

Dans la gadoue…

 

Flic ! Flac !

Il pleut, tu râles !

Je ris, t'étales !

 

Flic ! Flac !

Il pleut en douce

Sous notre douche

 

Flic ! Flac ! Floc !

Il pleut sur ton ciel ;

Tartines de miel !

 

Flic ! Flac !

Il pleut à peine…

Un peu… On s'aime !!!

 

Flic ! Flac ! Floc !

Il pleut ton amour…
Je rêve… toujours !

 

« Alors, j'ai sauté dans les flaques pour te faire râler. Nous avons bousillé nos godasses, mais nous nous sommes bien marrés ! »


 
 
 
 
 
 

 

Tes bras

​

L’eau s’écoule devant moi,

Elle fuit sous la paroi

Oubliant tous nos émois :

Offre-moi tes bras !

 

Pourtant semblait naître un pont

Entre nos effrois et soupçons

Dans nos vies à reculons :

Ouvre-moi tes bras !

 

L’eau s’écoule sous le pont

Elle fuit dans les soupçons

Un oubli à reculons :

S’éloignent tes bras !

 

« J'ai toujours regardé tes épaules avec envie de me blottir dedans. »


 
 
 
 
 
 

 

Les cheveux lâchés

​

Dans l’obscurité, je me tiens et j’écoute

Ces petites voix tournant autour de moi,

Tous ces petits yeux me scrutant dans le froid,

Tous ces sourires qui regardent mon doute.

 

Ils voient mes cheveux libérés qui s'envolent.

Ils n'entendent pas mon cœur, ces écoliers,

Avec des battements longs, lourds, réguliers.

Ils ne voient pas les larmes qui me désolent.

 

Je suis parmi eux et je ne suis à peine

Qu'un regard lointain éperdu de chagrin.

J'espérais un geste, j'espérais sa main,

Sa main dans mes cheveux : je ne suis qu'humaine...

 

Maintenant je crains que résonne demain...

 

Vers empruntés à « Dans l’obscurité » de Karin Boye

 

« Tiens, tu as lâché tes cheveux. Tu es belle les cheveux lâchés »


 
 
 
 
 
 

 

quelques mots

​

un divan un instant je lis

quelques mots cette force

mon cœur mon corps mes doigts

je ne sais pas

quelques mots déchire le temps

suspends l'instant

Ma main se crispe se tend

habile déshabille

quelques mots j'oublie

confonds l'espace

pénètre le verbe

je plie je ploie je prie

quelques mots encore

ouvre ouvre ce qui reste

découvre recouvre

quelques mots quelques voix

en moi

 

« Euh... Peux plus écrire message... Moi avoir fondu sur canapé... »


 
 
 
 
 
 

 

Au cœur de la forêt

​

Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme !

Vous connaissez mon cœur et toute mon ardeur.

Vous connaissez ma vie, vous connaissez l'horreur.

Vous savez qui je suis ! Je ne suis qu'une femme !

 

Arbres, vous m’avez vu fuir l’homme et chercher Dieu !

Je suis sur ce chemin, je suis à sa recherche.

J'ai fui dans ce destin pour attraper sa perche.

Je suis entre ses mains l'attendant au milieu.

 

Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,

Ressentez-vous cet air au parfum adultère ?

Ressentez-vous l'amour se glissant dans mes jours ?

 

Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,

Entendez-vous mon corps ? Serait-il enfin prêt ?

Mais mon cœur est encor tel que le fit ma mère !

 

Vers empruntés à « Aux arbres » de Victor Hugo

 

« J'aurais voulu que ce moment dure un siècle. »


 
 
 
 
 
 

 

Tu as déposé sur mes mains un baiser

​

Un chemin, ce chemin

Dans mes mains pour demain,

Tes lèvres sont posées,

A peine déposées.

 

Sous ce ciel, sous mon ciel

D'un bleu ciel essentiel,

Je sens vibrer mon être

De ces simples peut-être.

 

Ton cadeau, mon cadeau,

Dans mes mains, que du beau,

Délivre une caresse

Dans mon cœur de justesse.

 

Un instant, cher instant,

Maintenant, tout le temps,

Mon âme est délivrée,

Ma chair, interrogée.

 

Un chemin, ce chemin

Dans mes mains pour demain,

Tes lèvres sont posées,

A peine déposées.

 

« Comme l'équilibre de tes baisers sur mes mains... J'ai adoré. »


 
 
 
 
 
 

 

Gauche

​

Ta tête sur mon épaule,

Je te serre dans mes bras

Et je sais où est le pôle :

Ce n'est que ton cœur qui bat !

 

Puis ta tête sur ma cuisse

Quand mon âme se débat,

Il faut qu'un jour je le puisse :

Ce n'est que mon cœur qui bat !

 

Un peu de toi sur mon sein,

Un cheveu, une caresse,

Je sens le chaud de ta main.

Mais, aujourd'hui, rien ne presse...

 

Un peu de toi sur la gauche,

Je voudrais être demain

Pour que notre amour s'ébauche

Et qu'adroite soit ta main...

 

« C'est toute la partie droite de mon corps qui est un poil jalouse… »


 
 
 
 
 
 

 

Un peu de toi

C'était avant le temps de la bergerie,

Il s'est posé, tranquille comme un ruban,

Se faufilant sous ma parure assombrie,

C'était avant le temps de notre vieux banc,

Quand, figés sur l'allée sans afféterie,

Nous ne vivions qu'une poésie chérie,

Il s'enroulait dans le vent sans éventail.

C'était bien avant d'évoquer une bague,

Le chemin n'était alors que terrain vague.

Autour de nous, s'échappait chaque détail.

C'était avant qu'un mot vienne à notre bouche,

Notre amour n'avait alors aucun orgueil.

Mais, à l'instant où nos gestes faisaient mouche,

Il s'était glissé là, caché de mon œil.

 

Hommage en bouts rimés à « L’Allée » de Paul Verlaine

 

« ...une toute petite partie de toi est vraiment restée tout contre moi. »


 
 
 
 
 
 

 

Deux mains

​

Ta main dans ma main

Vient

L'envie

Ta main dans ma main

M'inspire

Un sourire

Ta main dans ma main

Me retient

Sur ton chemin

Ta main dans ma main

M'emporte encor

Et toujours plus fort

Ta main dans ma main

Me soulève enfin

Vers un autre destin

Ta main dans ma main

M'envole vers tes cieux

En me noyant dans tes yeux

Ma main dans ta main

Vit

Demain

 

« Je t'aime. »


 
 
 
 
 
 

 

Contre

​

Ta main contre la mienne,

Tu me tiens, je te retiens

Où que j'aille, que je vienne...

Je m'en vais et reviens !

 

Ta peau contre ma peau,

Je te vole et tu m'envoles.

Je me débats tout en haut,

Me colle et tu m'affoles...

 

Ton cœur contre mon cœur,

Je pleure devant ce leurre.

J'ai peur de tout ce bonheur,

Qu'à jamais meure l'heure...

 

Mon âme contre ton âme

S'enlace doucement.

Je voudrais être femme,

N'être qu'à toi un instant...

 

« Je t'embrasse littéralement complètement. »


 
 
 
 
 
 

 

Laisse couler

​

Laisse couler la pluie sur ton visage :

Dans chaque goutte se danse ma vie.

Je désire t'offrir ma vraie nature

Pour devenir ta créature.

Je voudrais tant sur ta tête inclinée

Déposer ce baiser qui réunit

Nos deux âmes folles et nous assemble.

J'aimerais être toute nue

Et laisser couler cette pluie, naïve.

 

Hommage à « Laisse couler mes pleurs » de Cécile Sauvage

 

« C'est la pluie ? Si je transforme les gouttes en baisers, il me reste le sentiment que tu n'es pas là pour les faire. »


 
 
 
 
 
 

 

Immortel

​

Notre amour est comme le roseau,

Il plie se couchant dans l'herbe folle,

Il s'envole à la moindre parole

Et revient dans le chant de l'oiseau.

 

Il se chuchote du bout des lèvres,

Se grise quand le nuage va

Vers cet arc-en-ciel que l'on rêva,

Il mélange les froids et les fièvres.

 

Il est entre mémoire et oubli,

Il ne se perd pas mais se transforme,

Minuscule à un instant, énorme

A un autre ; il m'ensevelit...

 

Il m'emporte comme cette feuille

Rouge d'automne dans sa chanson.

Il est mon immortelle moisson

Lorsque, dans tes bras, je me recueille...

 

Hommage en bouts rimés à « Immortalité » de Louisa Siefert

 

« Enfin non, il y a un autre endroit où j'existe et me révèle... C'est dans tes bras... »

 


 
 
 
 
 
 

 

Rendez-vous nocturne

​

Je t'attends : sur la corde sensible,

J'espère à mon oreille l'instant

Où tu diras ce mot indicible ;

Le bonheur invisible... et pourtant,

Je t'attends.

 

Je t'attends : allongée, la brûlure

A cette douceur que j'aime tant.

Je n'hésite plus et je suis sûre,

Je le veux, je te veux... et pourtant,

Je t'attends.

 

Je t'attends : j'ai envie d'une larme,

De ces larmes qui coulent vraiment

Quand le blanc prend enfin tout son charme :

J'envie cette chapelle... et pourtant,

Je t'attends.

 

Je t'attends : posée dans la caresse

D'un sentiment doux et palpitant,

Mon cœur désire la grande messe,

Ta bague m'enlaçant... et pourtant,

Je t'attends !

 

Hommage à « Le rendez-vous » de Marceline Desbordes-Valmore

 

« D'ailleurs, je te dirai bien oui si tu me posais la question. »
 


 
 
 
 
 
 

 

Papas

​

Un appel, simple appel

J'aime ta voix, t'entendre,

Te laisser parler, t'apprendre,

Prendre de la vie, le sel…

 

Un appel, un doux appel,

J'aime cette voie, la prendre,

La laisser couler, m'étendre,

Capter du chemin, le miel…

 

Un appel, un tendre appel,

J'aime la vie, me suspendre

A ce filet, me détendre

T'écoutant parler du ciel…

 

Un appel, un autre appel,

Je n'ai pas le choix, le prendre,

Ne pas me laisser surprendre,

De mes sentiments, le gel…

 

« C'était qui ? » « C'était Papa.»  « Ah, c'étaient mes deux papas… »


 
 
 
 
 
 

 

Blottie

Posée comme un nuage,

A peine une enfant sage,

Quand le ciel se dégage,

J'entends mon cœur tout bas.

 

Le silence est ma danse

Qui s'enfuit sans un pas.

Il m'inspire la chance,

Là, blottie dans tes bras.

 

Posée comme une image

Tout en bas de la page,

J'en oublierai ton âge

En m'envolant là-bas.

 

Le silence est l'envie

Se lovant comme un chat

Qui m'insuffle la vie,

Là, blottie dans tes bras.

 

Posée sous le branchage,

Je suis ce coquillage

Dans la vague sauvage

Revenant du trépas.

​

Le silence est la force

Quand, sous le taffetas,

Ton souffle est sur mon torse,

Là, blottie dans tes bras.

 

Posée loin de ma cage,

Je rêve d'un mariage

Entre peur et courage :

Je rêve d'être là !

 

Le silence est caresse

Ouvrant ce cadenas

Ôtant toute tristesse,

Là, blottie dans tes bras...

 

« J'aurais juste eu à fermer les yeux… »


 
 
 
 
 
 

 

Révélation

​

J'ai toujours rêvé de te connaître,

Même avant de te voir, sans mentir.

N'étais-tu là que pour me voir naître,

Me découvrir avant de mourir ?

 

Alors, comment pourrais-tu comprendre,

Ce que tu représentes pour moi ?

Il suffirait juste de me prendre

Et de simplement avoir la foi.

 

Dans tous nos instants de tête à tête,

Notre vie a confiné aux cieux ;

Non, ce n'était pas qu'une conquête,

Ces douces étoiles dans nos yeux.

 

Elles touchaient notre intelligence,

Nous donnaient l'amour pour ambition,

Eclairaient à tous deux l'existence

Et avaient la tendresse pour nom.

 

Au moment de rencontrer la terre

A l'intérieur de mon corps, mon cœur

Eprouva du monde la misère

Et la diversité du bonheur.

​

Vois, lorsque l'automne nous admire,

La chaleur qui émane de nous,

Le simple plaisir de se sourire

A califourchon sur tes genoux.

 

Quand nous touchons du doigt le suprême,

Que nos âmes s'étalent en grand,

« Je t'aime » ne devient plus le même

C'est une explosion en nous voyant.

 

Tendre, le ciel se fond dans la terre

En recherchant sa Divinité,

Espérant la voir devenir père

Dans le doux d'un instant de bonté.

 

Le noir s'efface de la lumière,

Disparaissent tous les temps hideux,

En ces quelques mots d'une prière,

S'enfuient les souvenirs malheureux.

 

Le bonheur est un rayon céleste

Scellé entre nous d'un simple accord :

Jamais nous ne connaîtrons la peste,

Jamais nous ne connaîtrons la mort !

​

Non, aucun besoin de se soumettre,

Juste celui d'un amour rempli,

De savoir que l'on peut se permettre

D'espérer en l'autre à l'infini.

 

L'envie est bien cette créature

Offrant le bonheur de s'approcher,

Au plus profond de notre nature

Sans jamais rien chercher à cacher.

 

Nos âmes recherchent la puissance,

Une façon d'oublier les coups,

En fuyant des autres l'ignorance

Pour partager quelques instants doux.

 

Que Dieu saisisse notre prière

Et que dans toute sa majesté,

Il ne nous laisse pas solitaires,

Egarés dans cette immensité.

 

Ces pensées peuvent être mortelles.

Si nous ne savons pas parvenir

A les rendre à jamais éternelles,

Nous serons pour toujours à gémir.

​

Mais notre émotion est si profonde

Qu'elle a pour base la création :

La terre et le ciel d'un nouveau monde,

Où chaque geste n'est que le bon !

 

Jamais je ne serais épuisée

Tant que tu resteras dans mes yeux

Et dans chaque perle de rosée,

Je verrais en toi s'ouvrir les cieux.

 

Alors, quand s'offriront les louanges,

Que se partagera notre amour,

Que nous deviendrons enfin des anges,

Nous retrouverons notre séjour,

 

Nous toucherons au bonheur suprême,

Et l'amour entonnera ses chants.

Puis s'éloignera tout le blasphème,

Tu diras simplement « Elle m'aime ! »

Tant cela semblera évident...

 

Hommage en bouts rimés à

« L'espoir en dieu » d'Alfred de Musset

 

« Je crois que je n'ai jamais été sûre de moi, j'ai toujours eu des doutes.

Là, je n'en ai pas. Je suis sûre. J'en suis sûre. »


 
 
 
 
 
 

 

Hier

​

Ne le pense pas !

Je ne le veux pas !

Ne dis pas ces mots,

Ne les écris pas !

 

J'en attends tant d'autres

Qui ne sont que nôtres,

Tant de jolis mots

Différents des autres !

 

Je veux être flamme !

Je veux être lame !

Je veux tous tes mots

Qui me rendent femme !

 

Non, ne dis jamais,

Je ne le voudrais,

Qu'hier est un mot

Qu'un jour je dirais.

 

 

« J'espère ne jamais recevoir ce message de ta part...

Je t'aime, même quand je suis triste, négative, distante, seule. »

 


 
 
 
 
 
 

 

J'imagine...

​

J'imagine...

La pluie, une pluie calme et douce,

Une pluie en frisson de mousse,

Cette pluie qui, tendre, éclabousse,

En douce, ta charmante frimousse.

 

J'imagine...

Tes pas, ces pas de flaque en flaque,

Ces  pas sautant dans l'eau opaque

Des pas qui dansent et qui craquent

Dans cette boue, tes pas qui claquent.

 

J'imagine...

La douche, cette douche en fraude,

Cette douche à quatre mains, chaude,

La douche qui nous baguenaude

En une couleur émeraude.

 

J'imagine…

Tes rires, ces rires fluides,

Ces rires luisants et liquides,

Des rires nous rendant lucides

Remplissant chacun de nos vides.

 

« Tu ne me vides pas... Je suis vide sans toi ! »


 
 
 
 
 
 

 

Un sourire

​

Un sourire éclaire mon visage

Pourtant le temps était à l'orage.

Je n'avais droit qu'à des regards noirs,

Un peu comme chacun de mes soirs.

 

Mais, sur l'écran, s'allume un message,

Un sourire éclaire mon visage

Je ne sais comment le contenir

Tant pis ! J'ai tant besoin de désir.

 

Il n'est pas passé inaperçu

Lors de cet instant inattendu.

Un sourire éclaire mon visage

Je sens que s'embrase mon corps sage.

 

Je ne peux cacher tout ce bonheur

Je veux que tu embrasses mon cœur

Je veux vivre ce nouveau paysage :

Un sourire éclaire mon visage.

 

« 190 fois, quand même, c'est une première ! et de loin... »


 
 
 
 
 
 

 

Sous ma couverture vit un ours blanc

​

Sous ma couverture

Vit un ours blanc

Je ne sais comment

Est née l'aventure

 

Je pose ma tête

Sur son ventre doux

Et je rêve à nous

Sur un air de fête

 

Sous ma couverture

Vit un ours blanc

Son cœur me berçant

Bat à mon allure

 

Je suis rassurée

Blottie dans ses bras

Cachée sous les draps

Je dors éveillée

 

Sous ma couverture

Vit un ours blanc

Ma vie doucement

Part dans sa fourrure

​

Son étoile brille

En me caressant

Il me dit tout bas

Dors petite fille

 

Puis dans un murmure

Délicatement

Danse un ours blanc

Sous ma couverture

 

 

« Oui, ressentir... les grosses griffes qui se promènent délicatement ; »


 
 
 
 
 
 

 

Instant d'Eden

​

Je suis debout, j'attends.

L'immeuble me regarde.

Je m'emmitoufle.

Personne ne doit me voir.

Je crois...

Une voiture grise, il arrive.

Il se gare... n'importe comment.

Je souris, un instant,

Il sourit. On s'embrasse

Presque pas.

Le trottoir se déroule

Et, nos pas dans nos pas,

S'élancent nos ombres

Dans ce lieu que je connais

Sans le connaître...

Une arche comme une grotte

Ouverte à tous les vents,

Ouverte à tous les sens...

Je m'enfouis dans ses yeux,

Heureuse...

Et je vis, je vis l'instant,

Enrobée dans le ciment

Entre sourires et regards

Laissant passer les gens,

Absents...

Alors mon cœur se dissout

Dans la flamme de son âme.

Il bat, oubliant le temps,

Oubliant chaque présent

A présent.

Je me laisse transporter

Par les mots, leurs parfums...

Le ciel n'est qu'un bleu pur,

La terre n'est qu'herbe tendre,

Je m'évade...

...

Je ressens chaque seconde

Lorsque mon âme s'inonde

Perdue au creux de ses bras...

Le paradis est-il là ?

 

 

« C'est fabuleux de se dire « Tiens, je vais sortir cinq minutes, et je vais être au paradis. »

C'est fabuleux que ce soit effectivement le cas. »


 
 
 
 
 
 

 

La magie de ces quelques minutes
perdues dans le vent

 

La montagne blanche s'élance

En ce matin clair et le givre,

Dans le brouillard ivre, délivre

Ton cœur qui, doux, vers moi, s'avance.

 

Je n'ai connu de sentiments

Plus forts en mon âme et mon corps.

Je n'ai connu tous ces trésors

Dans ce que j'ai touché avant.

 

Je peux te dire mes désirs

Concis entre rêve et envie

Sans en définir les plaisirs.

 

Je peux me blottir contre toi

Et me sentir devenir moi

Juste en me glissant dans ta vie.

 

 

« J'ai parfois l'impression qu'au-delà d'être très bien près de toi, avec toi, j'ai besoin de toi. »


 
 
 
 
 
 

 

Jour d'automne

​

S’évade sous l’horizon

Le chemin qui nous emmène

Visiter le cabanon ;

Je sens le ciel qui m'entraîne.

 

En flagrant délit de joie,

Je m'aperçois dans tes yeux

Que ton cœur est cette soie

Où l’on sent palpiter Dieu.

 

Comme la nuit tombe vite,

Je te quitte mon amant.

Je veux que le temps m'invite :

Ajoute le firmament !

 

Hommage en vers empruntés à « Nuits d’hiver (I) » de Victor Hugo

 

« Et cette petite cabane dans les bois aussi était très belle... »


 
 
 
 
 
 

 

J'aime faire semblant de dormir dans tes bras

​

A peine je me suis allongée

Que j'ai cherché encore à rêver.

Lentement la nuit m'a embrassée,

J'ai vu mon corps se laisser aller.

 

Dans tes mains, je me suis enlacée

Et, si tu pouvais me regarder,

Tu sentirais ma chair embrasée

Dans le silence de ce baiser.

 

Ma lèvre tendrement s'est courbée

Pour le parfum de ton corps chercher.

Ma vie s'est évanouie bercée

De ta simple idée sur l'oreiller.

 

Titre clin d'œil à « le déclin » des Brigitte 

 

« Je me suis réveillée ce matin avec mon oreiller dans les bras. »


 
 
 
 
 
 

 

Ma peau

​

Ma peau a le sentiment d'attendre

Quand ta main se pose, douce et tendre ;

C'est une sensation de chaleur

Qui me traverse de l'intérieur.

 

Ma peau, soudain, explose en son centre

Lorsque ta tête lovée sur mon ventre

Respire en moi toute la douceur :

Ton cœur m'inspire une autre valeur.

 

Ma peau, lâche, commence à se tendre,

J'en ressens le désir de te prendre.

Ai-je peur de pêcher ce bonheur ?

Ai-je peur de voir battre mon cœur ?

 

« C'est irréel et pourtant bien réel. »


 
 
 
 
 
 

 

Je veux

Je veux profiter de la pluie

Avant que le temps ne s'ennuie.

Je veux emporter ces baisers

Pour ton corps encore embrasser

 

Je veux que m'étreigne la nuit

Lorsque cette larme s'enfuit.

Je veux par cette eau emportée

Dans tes bras être retrouvée.

 

Je veux que mon corps se réveille

Et, qu'en toi, mon cœur s'émerveille.

Je veux commettre ce délit

Dans la blancheur de notre lit.

 

Je veux connaître le soleil

Jusqu'à en sentir le vermeil.

Je veux vivre toute l'envie

Dans l'infini de notre vie.

 

« Je veux que tu te réveilles le matin le sourire aux lèvres. »

 


 
 
 
 
 
 

 

Moi aussi

​

Je n'entends que ta voix

Si douce et angélique

Quand tu parles de moi

Et que l'amour s'explique.

 

Tu connais mes questions

Que nos vies ramifient,

Elles sont dans le fond

Qu'amour à la folie.

 

Je ressens à mon tour

Cet instant si facile

Tout au cœur de la flore

Qui devient ma famille.

 

Et dans cette danse, Ô

Cet instant si facile,

Je te découvre nu :

J'ai cette envie d'être elle !

 

Je ressens à mon tour

Cet instant si facile

Tout au cœur de la flore

Qui devient ma famille.

​

Mon âme est dans ta voix

Si forte et angélique

Quand tu parles de moi

Et que l'amour s'explique.

 

Et j'entre dans l'instant

Jusqu’à en perdre haleine,

A vivre assurément

Une seconde pleine.

 

Que le monde est curieux,

Ta nature m'étonne.

Je ne suis que le feu

Dont tu fais ta fortune.

 

La cabane est château

D'une vie pure et claire.

Un jour m'offriras-tu

Toute l'envie princière

De redevenir mère ?

​

Dieu que je t'aime, moi

Aussi ! Entends ma voix

Qui devient impudique.

Viens et entoure-moi

De ce désir magique…

 

Hommage en bouts rimés à « Age d’or » d'Arthur Rimbaud

 

« Me too »

 


 
 
 
 
 
 

 

Le jour d'avant

​

C'est étrange cet instant

Que je n'aime pas.

Je ne sais combien de temps

Dans cette peur-là.

 

Il fait froid dans la cabane.

J'ai besoin d'amour,

D'être Anna plutôt que Jeanne,

D'un peu de toujours.

 

Par sa chaleur, emportée

Dans l'odeur de pin,

Ma vie s'est chocolatée,

Il m'offre demain,

 

Des sourires, des plaisirs,

Quelques notes d'Art...

Tant que j'en viens à frémir

D'un nouveau départ.

 

Serais-je bénie des dieux ?

Se serrent nos âmes,

Je vois au fond de ses yeux

Deux petites flammes...

 

« J'en reviens toujours pas. Tu sais que c'est mon plus bel anniversaire, en 33 ans, celui qui m'a fait le plus plaisir. »

​

​

​

​

​

​

​

Promesse

​

Puis le soleil s'allonge en une unique ombre,

L'espace se resserre épousant la terre.

Puis s'efface le temps, ce temps que l'on espère,

En deux corps allongés, lentement l'amour sombre.

 

Puis lorsque tout s'oppose en la moindre des choses,

Se découvre une main qui tendrement s'éveille.

Puis chaque bruit s'éteint, un doigt sur une oreille,

Un autre se dépose, ils courent et ils osent.

 

Puis survient la folie, la folie enlacée,

Mélangeant le présent et la vie dépassée :

La nuit n'est qu'un instant délivrant son ivresse,

 

La nuit est l'émotion souveraine et cachée.

Puis nait un sentiment, parole inachevée,

Juste une caresse à l'aube d'une promesse...

 

« Tu peux me promettre quelque chose aussi ? »


 
 
 
 
 
 

 

Rêve

​

Demain, nous serons dans la petite cabane

Perdues au fond des bois.

Nous serons deux vers, nus. Sous le ciel diaphane

Grandiront tes émois.

 

Dans cet instant présent, s'ouvrira notre espace

Perle de l'univers,

La terre remettra chaque étoile à sa place

A l'endroit, à l'envers.

 

Sans un bruit grandira sur le soleil levant

La force du ciel quand, dans la beauté du vent,

La montagne s'élève.

 

J'attendrai cet instant jusqu'au dernier moment

Cette ultime seconde où nait le firmament

Dans un soupçon de rêve...

 

Hommage à « Rêvé pour l’hiver » d’Arthur Rimbaud

 

« J'ai hâte de te voir, d'être dans tes bras et de te serrer très fort... et tellement de choses encore. »


 
 
 
 
 
 

 

Je me suis assise

​

Je sens la menthe

Un doux parfum

Sur ce satin

Pure innocente

 

Un doux parfum

Une envolée

Je suis collée

Curieux destin

 

Une envolée

Sur le chemin

Du bleu matin

Hors la vallée

 

Sur le chemin

En douce pente

Je suis l'amante

D'un jeu coquin

 

En douce pente

Mon jean transi

En ce jeudi

Je sens la menthe

 

 « Comme ça tu restes un peu plus vraiment contre moi. »


 
 
 
 
 
 

 

Reste avec moi

​

Reste avec moi lorsque je suis craintive,

Que la vie étreint mon cœur enchanté.

Reste avec moi quand je deviens pensive,

Que, dans mes yeux, le ciel est argenté.

Je sens mon âme en moi, elle vole et palpite :

C'est une odeur, au loin, qui se colle et m'invite.

Perdue au fond du bois,

Je n'entends que ta voix :

Reste avec moi !

 

Reste avec moi, il est des destinées

Où je ne sais, de toi, me séparer.

Reste avec moi pour vivre ces années

Fixé contre moi sans désespérer.

J'ai ce besoin de voir tous les plaisirs suprêmes

Et, pour toujours, pouvoir sentir comme tu m'aimes.

Tant que ce cœur battra,

Je sais qu'il me dira :

Reste avec moi !

 

Reste avec moi, dans le ciel et la terre,

A l'endroit où mon amour dormira.

Reste avec moi, comme un cœur solitaire :

Tu sentiras ma main qui s'ouvrira

Sur toi, posée ici, d'une envie immortelle.

A mes mots, je serai à jamais fidèle.

​

Là, au bout de la nuit,

C'est mon corps qui gémit :

Reste avec moi !

 

Hommage à « Rappelle-toi » d'Alfred de Musset

 

 

« J'aimerais ne jamais réussir à t'enlever de là. »


 
 
 
 
 

 

Le frein

​

Il faut que j'arrête

Il faut que j'arrête

Où est passé le frein

Je suis ivre de vitesse

Je sens mon corps vibrer

Dès que je change de place

Je ne tiens plus en place

Et je ressens le flux

Je ressens cette audace

Renversée sur le siège

Est-ce que je conduis

Est-ce que je m'enfuis

Je prends tant de plaisirs

Dans ces furtifs désirs

Et j'enjambe la voie

Glissant sur les chemins

Je déshabille l'instant

L'habillant de sentiments

Tout va de plus en plus vite

Je chute vers le haut

Tout autour les gens défilent

Sans voir ma conduite

Devant ces inconnus

Je me suis mise à nue

Il faut que j'arrête

​

Il faut que j'arrête

Mais je suis ivre

De vie

 

« Ça dépend... Mais non je ne suis pas coquine... »


 
 
 
 
 
 

 

Envie

​

Oups !

J'ai envie de toi !

Je me défends, je me débats...

Je saute sur toi !

Oups !

Je saute sur toi !

Je me détends, je me dévêts...

Je ne veux que toi !

Oups !

Je ne veux que toi !

Je me surprends, je te surprends...

Aie envie de moi !

Oups !

 

« Tu as vraiment envie de passer à la vitesse supérieure ? Pas peur ? »


 
 
 
 
 
 

 

Un instant je m'arrête

​

Patiente... Impatiente

Dans le train-train quotidien

Le temps passe et me dépasse

Au milieu des voitures qui s'effacent

Et je me repasse nos instants

J'enjambe le temps

Je le replie sous mon corps

Je glisse ma main dans l'infime espace

Je le caresse du bout des doigts

Il m'attrape et m'enlace

Je le sens pénétrer en moi

C'est une odeur fugace

Un parfum d'éternité

Une chaleur qui me glace

Je veux le retenir

Et tout quitter

Mais je vois les lumières

Qui se déplacent

Je continue d'avancer

Je cesse de rêver

 

« Bouchon:-) pas vraiment froide :-) très amoureuse :-) »

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