Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme !
Vous connaissez mon cœur et toute mon ardeur.
Vous connaissez ma vie, vous connaissez l'horreur.
Vous savez qui je suis ! Je ne suis qu'une femme !
Arbres, vous m’avez vu fuir l’homme et chercher Dieu !
Je suis sur ce chemin, je suis à sa recherche.
J'ai fui dans ce destin pour attraper sa perche.
Je suis entre ses mains l'attendant au milieu.
Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,
Ressentez-vous cet air au parfum adultère ?
Ressentez-vous l'amour se glissant dans mes jours ?
Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
Entendez-vous mon corps ? Serait-il enfin prêt ?
Mais mon cœur est encor tel que le fit ma mère !
Vers empruntés à « Aux arbres » de Victor Hugo
« J'aurais voulu que ce moment dure un siècle. »

Un chemin, ce chemin
Dans mes mains pour demain,
Tes lèvres sont posées,
A peine déposées.
Sous ce ciel, sous mon ciel
D'un bleu ciel essentiel,
Je sens vibrer mon être
De ces simples peut-être.
Ton cadeau, mon cadeau,
Dans mes mains, que du beau,
Délivre une caresse
Dans mon cœur de justesse.
Un instant, cher instant,
Maintenant, tout le temps,
Mon âme est délivrée,
Ma chair, interrogée.
Un chemin, ce chemin
Dans mes mains pour demain,
Tes lèvres sont posées,
A peine déposées.
« Comme l'équilibre de tes baisers sur mes mains... J'ai adoré. »

Ta tête sur mon épaule,
Je te serre dans mes bras
Et je sais où est le pôle :
Ce n'est que ton cœur qui bat !
Puis ta tête sur ma cuisse
Quand mon âme se débat,
Il faut qu'un jour je le puisse :
Ce n'est que mon cœur qui bat !
Un peu de toi sur mon sein,
Un cheveu, une caresse,
Je sens le chaud de ta main.
Mais, aujourd'hui, rien ne presse...
Un peu de toi sur la gauche,
Je voudrais être demain
Pour que notre amour s'ébauche
Et qu'adroite soit ta main...
« C'est toute la parte droite de mon corps qui est un poil jalouse… »
