D'un sourire, il veut m'emmener
Voir un jardin imaginaire.
J'ai peur de l'envie d'y aller :
La salle est sombre et solitaire.
Je suis plantée à écouter
Sans entendre son commentaire.
Je ne veux ni sentir, ni rêver,
Mes deux pieds ne touchent pas terre.
Il est là à parler, parler...
Et moi, submergée, à me taire !
Je ne sais où me diriger :
Un désir... Un enfer... Que faire ?
« Je ne pensais à rien, j'avais juste la trouille de penser à quelque chose. »

Pourquoi pleurer ?
Quel sens donner à cette idée ?
L'année passée
Ne fait-elle que s'écouler ?
Pourquoi ce noir ?
Est-ce la fin de cette histoire ?
Ne puis-je croire
Que sur ma joue nait un espoir ?
S'en va ma joie,
Je vois, tu t'éloignes de moi !
En un émoi,
Je sens, se déchire ma soie.
Jusqu'à mon cou,
Quelle est cette pluie sur ma joue
Lorsque se joue
De moi un lent sentiment fou ?
« Je n'ai pris la mesure de leur importance que par les larmes immaîtrisables qui roulaient sur mes joues en sortant du restaurant. »

Aujourd’hui l’espace est splendide !
Je ne lui vois aucune ride.
Mais j'aimerais sentir sa main
Dans la mienne ce lendemain.
Aujourd'hui, le temps me torture
Et me perd dans son aventure.
Dans le bleu cristal du matin,
Je prie pour son esprit lointain !
Je me vois blottie sous son aile
Lorsque nous emmène le vent
Dans un délire parallèle.
Demain, quel sera le présent ?
Je voudrais pourtant qu'il m'élève
Vers le paradis de mes rêves !
Vers empruntés à « Le vin des amants » de Charles Baudelaire
« A plus tard (C'est "marrant" de se dire qu'effectivement personne ne sait...) »
