Une larme glisse sur ma joue !
Notre temps s'efface et se joue
De nous. Je perds déjà ton regard
Qui part et s'égare dans mon départ.
Je veux rester, je veux de ce monde,
Je veux vivre encore une seconde.
Mais cette chienne de vie, ailleurs,
M'appelle. Je pars, ce poids sur mon cœur.
Et cette perle s'écoule, indigne,
Personne n'a su lire la ligne.
Pourtant, chaque signe me revient.
Je pars et personne ne me retient.
Je veux comprendre, je veux attendre,
Je veux, dans tes bras, pouvoir descendre.
J'aurais voulu sentir l'instant nu...
Je ne veux pas partir dans l'inconnu.
« Mais si j'étais restée, nous ne nous serions pas connus. »

En cherchant un croisement,
J'allais, mon désir errant,
Cheminant dans les allées
En espérant une idée.
Je le voulais, maintenant !
Alors, je me suis donnée,
M'imprégnant d'un sentiment
Sans vouloir être damnée.
Puis, je me suis promenée
En attendant cet instant,
Egarée dans mes pensées,
Scrutant son regard absent.
Un bout d'histoire trouvée
devant moi, elle est passée :
Deux petits yeux pétillants
Sur son sourire d'enfant.
Profitant de ce présent,
Une voie s'était tracée
Juste un lien incandescent
Dans ma poitrine bleutée.
« Les enfants ont de la vérité dans les yeux, des étincelles qui rallument les flammes un peu fébriles. Mais tu le sais aussi bien que moi... »

Viens, étoile du soir,
Me chercher dans le noir,
M'offrir cette caresse
Perdue dans la tristesse.
Pars ma douce innocence
Quand règne le silence
Emanciper mon cœur
Des peurs de la douleur.
Viens, encor, sur mon corps,
Effacer toutes morts.
S'amuse ma pensée
D'être enfin libérée...
Pars, que tes mots remontent
En surface mes hontes,
Ces sentiments de chairs
Que ton ombre rend clairs.
Inspiré de « Joie dans la solitude » de Hedvig Charlotta Nordenflycht
« Je suis contente et éprouvée de te lire. »
