L'amour est une tarte à la crème.
C'est une pâte plus ou moins cuite,
On y découpe des fruits, ensuite,
Que l'on noie sous de nombreux « je t'aime ! »
L'amour est une tarte à la crème.
On y construit une douce histoire,
Curieux mélange entre pomme et poire,
Qui se noie en de nombreux « je t'aime ! »
L'amour est une tarte à la crème,
Un de ces instants que l'on prépare
Et qu'on oublie quand on se sépare
Quand se noient tous les nombreux « je t'aime ! »
Dessus, je suis cette cerise,
Qui, progressivement, s'étale
Sur cette tarte sans morale
Et ne devient qu'une bêtise...

Au matin bienvenu,
Lorsque ton corps s'éveille,
Tes cheveux en sommeil
Commencent dans les nues
Une danse ingénue,
Sur mon torse endormi.
Il danse dans l'envie,
D'un amour inconnu
Glissant sans retenue.
Dans la fraîcheur de l'air,
Sur ma peau laissant faire,
Je perçois l'absolu
De ton cœur ambigu.
Je veux savoir t'aimer
Et cherche où est cachée
La petite clé nue.

La tête dans la neige,
Je sens le froid présent,
Dans ces flocons dansant,
Dans le ciel leur solfège.
La tête dans ce blanc,
J'aspire à sa caresse,
Dans cette douce messe,
Dans cet air enivrant.
Je roule dans la poudre,
Je roule de désirs,
Je roule de plaisirs,
Jusqu'à sentir sa foudre.
La tête dans le vent,
Je ressens sa main blanche
Qui sur mon cœur se penche,
Qui vers l'amour me prend.
[Ou vers la mort m’étend
Dans la dernière danse,
Dans la dernière chance,
Dans l’ultime néant…]
