La terre, cette envie
Dans le creux de ta vie...
Tes yeux, ton cœur, ici
Et ton sourire, aussi...
Tes cheveux, ton visage,
Ce vent, mon paysage
Sur ta peau, un regard,
Lentement, qui s'égare...
Un mot, un mot, encore,
J'en découvre ton corps !
Ma bouche, un sein, enfin
La terre, le ciel, sans fin...
Ta main, ma main, toujours,
Ton chemin, mon amour...
Un cœur, un cœur, qui bat,
Qui bat, ici, là-bas...
Un homme et une femme
Et notre âme s'enflamme...
Le ciel, comme un défi,
Dans le cœur de ma vie...
Hommage à « La plaine, les vallons plus loin... » d'Eugène Guillevic

Je voudrais être un trouvère
Transparent, ce troubadour
Invisible chaque jour
Trouvant ton émoi sincère.
Je ressentirais ton trouble,
Cette peur de ce chemin,
Tournis en un tournemain
Lorsque l'amour se dédouble.
Je trouverais cette trouille
En tournoyant dans ton cœur
Dans un tourbillon d'ardeur
Quand un tourment le verrouille.
Et sans que tu ne me voies,
Cette tourbe, je prendrai.
En troubade, combattrai
A en retrouver tes joies.
Je te voudrais tourterelle
Tourneboulant dans mon ciel,
Trouant sans le savoir l'essentiel,
Troussant l'envie éternelle.
Mais la vie a sa tournure,
Un tournesol sans soleil
Ne trouve pas le sommeil :
C'est un trou sans valeur sûre...

Souviens-toi, souviens-toi mon amour...
Ces quelques promenades Canaille,
Ce petit chiot, les poils en bataille,
A l'instant où se couche le jour.
Souviens-toi, souviens-toi mon amour...
Sur la route une vieille bagnole
Où se chuchote une faribole
Lorsque nos cœurs font un petit tour.
Souviens-toi, souviens-toi mon amour...
La surprise dont tu t'es empreinte
Dans une fièvre d'être enceinte,
Un arbre étincelait alentour.
Souviens-toi, souviens-toi mon amour...
J'espérais tant être ton poète,
L'acrobate des mots, un peu bête,
Recherchant, dans tes yeux, un séjour.
Souviens-toi, souviens-toi mon amour...
Que tout au bout, tu repris ma vie
Sans indemnités, sans plus d'envie,
Sans un discours, sans aucun retour...
Souviens-toi, souviens-toi mon amour...
A l'instant où se lève ce jour...
