Nous ne sommes que peu choses
D'un instant perdu dans le bois.
Resserrés entre envies et poses,
Nos corps sont désormais des rois,
Ici, assis dans les airs calmes,
Nos sourires à en mourir,
Sertis sur nos cœurs sans s’ouvrir…
Quand, lentement, glissent nos palmes.
Alors, la furie ! Dans ses flots,
S'arrachent, hors de tous sanglots,
L'ensemble de tous les maux graves ;
Tous les interdits que tu braves
En lançant ton corps dans les flammes
Pour enfin fusionner nos âmes !
Et tes yeux plongent dans mes yeux
Comme autant de soleils précieux !
Et mes mains attirent tes hanches :
Nos bras en deviennent des branches !
Et mes cieux partent dans tes yeux
Jusqu'à en demander asile !
L'amour n'est que cet instant fou :
Ces vêtements quittant ton cou
D'un accès de folie tranquille !
Hommage en bouts rimés à « Anton Van Dyck » de Marcel Proust
Je ne sais toujours pas ce qui m'a pris... Heureusement que parfois c'est possible de s'arrêter de réfléchir.

Le temps, suspendu à un fil,
Tout doucement,
Comme en exil,
S'étend longtemps.
Tu es là, simplement, au bout,
Tout près de moi,
Si loin de tout,
Dans mon émoi.
Je t'écoute les yeux perdus
Dans ces bonheurs
Sous-entendus
Par les douceurs.
Et je m'accroche sur ce fil
Et chaque habit
Sur mon nombril
Devient délit.
Et je rêve, je rêve encor
A ton corps, là,
Contre mon corps.
Je ne sais pas
Ce qu'il va advenir de moi.
Je veux sentir
Cachée en toi
Tout ce désir.
« Par contre, ce n'est pas interdit de me les retirer... »

Je ne sais la vérité
Entre nous deux enlacée
En une unique pensée,
Je ne sais ce qu'est l'été.
Je sais ma volonté chère.
Je veux la force du nous,
Je vois le monde jaloux :
Je désire tant te plaire.
Je veux ton regard sur moi,
Que tu ne saches que dire,
Que tes yeux soient mon sourire,
Que je devienne ta loi !
J'ai envie que chaque geste
Nous invente le bon œil.
Je voudrais franchir le seuil
De notre bonheur céleste.
Et je rêve de savoir,
Dans le soleil de ton ombre,
Que ce ciel sans pénombre,
Peut devenir ton espoir,
D'être la beauté suprême
Des encore, des toujours,
Sur ce chemin sans retours,
Que tu m'aimes, que je t’aime !
Hommage en bouts rimés à « J’ai presque peur, en vérité » de Paul Verlaine
« J'ai tellement envie de te plaire, que tu me trouves jolie. »
