Puis le soleil s'allonge en une unique ombre,
L'espace se resserre épousant la terre.
Puis s'efface le temps, ce temps que l'on espère,
En deux corps allongés, lentement l'amour sombre.
Puis lorsque tout s'oppose en la moindre des choses,
Se découvre une main qui tendrement s'éveille.
Puis chaque bruit s'éteint, un doigt sur une oreille,
Un autre se dépose, ils courent et ils osent.
Puis survient la folie, la folie enlacée,
Mélangeant le présent et la vie dépassée :
La nuit n'est qu'un instant délivrant son ivresse,
La nuit est l'émotion souveraine et cachée.
Puis nait un sentiment, parole inachevée,
Juste une caresse à l'aube d'une promesse...
« Tu peux me promettre quelque chose aussi ? »

Demain, nous serons dans la petite cabane
Perdues au fond des bois.
Nous serons deux vers, nus. Sous le ciel diaphane
Grandiront tes émois.
Dans cet instant présent, s'ouvrira notre espace
Perle de l'univers,
La terre remettra chaque étoile à sa place
A l'endroit, à l'envers.
Sans un bruit grandira sur le soleil levant
La force du ciel quand, dans la beauté du vent,
La montagne s'élève.
J'attendrai cet instant jusqu'au dernier moment
Cette ultime seconde où nait le firmament
Dans un soupçon de rêve...
Hommage à « Rêvé pour l’hiver » d’Arthur Rimbaud
« J'ai hâte de te voir, d'être dans tes bras et de te serrer très fort... et tellement de choses encore. »

Je sens la menthe
Un doux parfum
Sur ce satin
Pure innocente
Un doux parfum
Une envolée
Je suis collée
Curieux destin
Une envolée
Sur le chemin
Du bleu matin
Hors la vallée
Sur le chemin
En douce pente
Je suis l'amante
D'un jeu coquin
En douce pente
Mon jean transi
En ce jeudi
Je sens la menthe
« Comme ça tu restes un peu plus vraiment contre moi. »
