Je t'implore...
- bulledesterres
- 3 avr. 2016
- 1 min de lecture

Je t'implore, déesse,
Retiens mes mains tendues
Eperdues de tristesse.
Au cœur des vies perdues,
Le corps n'est que l'image
D'une âme de passage.
Je connais ta patience,
Je sais que tu m’oublies,
Dans toutes mes souffrances,
Tes amours sont parties,
Que, dans les nuits malsaines,
Elles quittent mes veines.
Je vois dans la prairie
Chaque brin d'herbe verte
Et cette allée fleurie
A jamais découverte.
Je crains l'instant farouche
Quand s'est fermée ta bouche,
Quand le temps ne me laisse,
Qu'écarté de ta voie,
Sans la moindre promesse
En dehors de ta joie.
Je sais, rien ne t’arrête,
Je ne suis que retraite.
Je vois au loin tes ailes
S'éloignant du rivage,
A chaque instant plus frêles
Puisque se meurt mon âge.
Dans quelque rêverie,
Vois-tu que je te prie ?
Je t'implore, déesse,
Retiens mes mains tendues
Eperdues de tristesse.
Au cœur des vies perdues,
Le corps n'est que l'image
D'une âme de passage.
Hommage à « L'implorante » de Camille Claudel et à
« Chanson de la plus haute tour » d'Arthur Rimbaud

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