Assise sur une chaise,
La terre à ses pieds,
Le monde parait à l'aise :
Le bonheur lui sied.
Se mélangent les regards
Sur cette herbe verte,
Au milieu de ces hasards,
Court le vent alerte.
Souriante dans l'espace,
La terre alentour,
Le monde semble à sa place
En faisant son tour.
S'inventent de nouveaux mots
Au cœur de la braise,
L'amour s'écrit de ces hauts
Qui sculptent la glaise.

J'ai sorti la poubelle,
Des restes, des déchets,
Vieux amours, vieux objets,
Jetés dans ma ruelle.
Je ne suis pas de celles
Qui auront des regrets.
Je ne vois que l'après.
Serais-je si cruelle ?
Dans le froid, je remets
Ces instants, ces rejets,
Hors de ma citadelle.
J'ai sorti la poubelle
Pour ne savoir jamais
Ce qu'est ce que j'aimais.

Le chemin est pavé
De coquelicots rouge
Sang
Ils restent là dressés
Et ces larmes qui bougent
Sans
Que ta main soit passée
Se recouvrent de rouge
Sens
Que l'amour est resté
Que cet instant qui bouge
Quand
Ton cœur vient à faner
Teinte la vie de rouge
Jean
