Je t'attends : sur la corde sensible,
J'espère à mon oreille l'instant
Où tu diras ce mot indicible ;
Le bonheur invisible... et pourtant,
Je t'attends.
Je t'attends : allongée, la brûlure
A cette douceur que j'aime tant.
Je n'hésite plus et je suis sûre,
Je le veux, je te veux... et pourtant,
Je t'attends.
Je t'attends : j'ai envie d'une larme,
De ces larmes qui coulent vraiment
Quand le blanc prend enfin tout son charme :
J'envie cette chapelle... et pourtant,
Je t'attends.
Je t'attends : posée dans la caresse
D'un sentiment doux et palpitant,
Mon cœur désire la grande messe,
Ta bague m'enlaçant... et pourtant,
Je t'attends !
Hommage à « Le rendez-vous » de Marceline Desbordes-Valmore
« D'ailleurs, je te dirai bien oui si tu me posais la question. »

Posée comme un nuage,
A peine une enfant sage,
Quand le ciel se dégage,
J'entends mon cœur tout bas.
Le silence est ma danse
Qui s'enfuit sans un pas.
Il m'inspire la chance,
Là, blottie dans tes bras.
Posée comme une image
Tout en bas de la page,
J'en oublierai ton âge
En m'envolant là-bas.
Le silence est l'envie
Se lovant comme un chat
Qui m'insuffle la vie,
Là, blottie dans tes bras.
Posée sous le branchage,
Je suis ce coquillage
Dans la vague sauvage
Revenant du trépas.
Le silence est la force
Quand, sous le taffetas,
Ton souffle est sur mon torse,
Là, blottie dans tes bras.
Posée loin de ma cage,
Je rêve d'un mariage
Entre peur et courage :
Je rêve d'être là !
Le silence est caresse
Ouvrant ce cadenas
Ôtant toute tristesse,
Là, blottie dans tes bras...
« J'aurais juste eu à fermer les yeux… »

J'ai toujours rêvé de te connaître,
Même avant de te voir, sans mentir.
N'étais-tu là que pour me voir naître,
Me découvrir avant de mourir ?
Alors, comment pourrais-tu comprendre,
Ce que tu représentes pour moi ?
Il suffirait juste de me prendre
Et de simplement avoir la foi.
Dans tous nos instants de tête à tête,
Notre vie a confiné aux cieux ;
Non, ce n'était pas qu'une conquête,
Ces douces étoiles dans nos yeux.
Elles touchaient notre intelligence,
Nous donnaient l'amour pour ambition,
Eclairaient à tous deux l'existence
Et avaient la tendresse pour nom.
Au moment de rencontrer la terre
A l'intérieur de mon corps, mon cœur
Eprouva du monde la misère
Et la diversité du bonheur.
Vois, lorsque l'automne nous admire,
La chaleur qui émane de nous,
Le simple plaisir de se sourire
A califourchon sur tes genoux.
Quand nous touchons du doigt le suprême,
Que nos âmes s'étalent en grand,
« Je t'aime » ne devient plus le même
C'est une explosion en nous voyant.
Tendre, le ciel se fond dans la terre
En recherchant sa Divinité,
Espérant la voir devenir père
Dans le doux d'un instant de bonté.
Le noir s'efface de la lumière,
Disparaissent tous les temps hideux,
En ces quelques mots d'une prière,
S'enfuient les souvenirs malheureux.
Le bonheur est un rayon céleste
Scellé entre nous d'un simple accord :
Jamais nous ne connaîtrons la peste,
Jamais nous ne connaîtrons la mort !
Non, aucun besoin de se soumettre,
Juste celui d'un amour rempli,
De savoir que l'on peut se permettre
D'espérer en l'autre à l'infini.
L'envie est bien cette créature
Offrant le bonheur de s'approcher,
Au plus profond de notre nature
Sans jamais rien chercher à cacher.
Nos âmes recherchent la puissance,
Une façon d'oublier les coups,
En fuyant des autres l'ignorance
Pour partager quelques instants doux.
Que Dieu saisisse notre prière
Et que dans toute sa majesté,
Il ne nous laisse pas solitaires,
Egarés dans cette immensité.
Ces pensées peuvent être mortelles.
Si nous ne savons pas parvenir
A les rendre à jamais éternelles,
Nous serons pour toujours à gémir.
Mais notre émotion est si profonde
Qu'elle a pour base la création :
La terre et le ciel d'un nouveau monde,
Où chaque geste n'est que le bon !
Jamais je ne serais épuisée
Tant que tu resteras dans mes yeux
Et dans chaque perle de rosée,
Je verrais en toi s'ouvrir les cieux.
Alors, quand s'offriront les louanges,
Que se partagera notre amour,
Que nous deviendrons enfin des anges,
Nous retrouverons notre séjour,
Nous toucherons au bonheur suprême,
Et l'amour entonnera ses chants.
Puis s'éloignera tout le blasphème,
Tu diras simplement « Elle m'aime ! »
Tant cela semblera évident...
Hommage en bouts rimés à
« L'espoir en dieu » d'Alfred de Musset
« Je crois que je n'ai jamais été sûre de moi, j'ai toujours eu des doutes.
Là, je n'en ai pas. Je suis sûre. J'en suis sûre. »
