Le soleil se lève
Je ne l'attendais pas
Son rayon diffus
Me prend dans ses bras
Le soleil se lève
Je sens qu'il plonge
Son regard bleuté
Au plus profond de moi
Le soleil se lève
D'un blanc souriant
Il enveloppe la terre
D'un parfum charmant
Le soleil se lève
Et glisse un baiser
Délicat sur ma joue
Il peut s'envoler

Dans mes yeux une goutte d'or
Perdue sous une feuille rousse
L'amour se glisse sur la mousse
Sans doute à en perdre le nord
Se glisse cette flamme rousse
Qui transforme l'amour en or
Ton cœur s'embrase et il s'endort
Ta main est dans ma main en douce
S'embrase cette mousse rousse
Quand ta frimousse se retrousse
Tu entrevois dans mes yeux l'or
Qui nous lie jusqu'après la mort
Hommage en bouts rimés à « Villanelle » d'Alain Debroise

Il tombe une fine pluie
En ce matin qui s'ennuie
Je lui écris des mots
Comme des gouttes d'eau
Ce ne sont que des bulles
Qui dans la plaine s'articulent
Je sens dans le lointain
Ce parfum emprunt
D'une douceur feutrée
Un reflet de grisaille bleutée
Sur la montagne s'entassent
Les nuages qui trépassent
Il n'y aura pas de soleil levant
Ce n'est qu'un jour de printemps
