L'ennui du désir
Quelle
La folie et la passion
Qu'elle est belle !
Je ferme les yeux.
Je la regarde.
Je ne rêve pas,
Je le sais.
J'attends l'instant parfait,
Celui où elle me gagne...
Celui où elle m'envahit
Complètement
Jusqu'à n'être
Qu'elle même...
Je ne choisis pas !
Quelle
Quelle est cette vie ?
Quelle est l'insouciance ?
Nulle vérité !
Nulle réponse !
Le jour semble sourd
À tous les discours.
Il semble même mort
Plongé dans ses torts.
Sans doute la défaite
De la nuit est si forte
Que ce jour nous emporte
Vers la fuite du désir.
Sous doute la prison
De notre âme est si close
Que ce jour en oublie
La liberté de l'envie.
Aucune nostalgie,
Aucun sentiment
Ne se trouve en chemin.
Alors forcément,
La force se dément
Lentement se battant
Contre la puissance du temps
Contre celle de son chant
Passant et repassant.
Quelle est cette vie ?
Quelle est la présence ?
Nulle vérité !
Nulle réponse
Autre qu'elle !
J'attends, je prends, j'attends
Pourquoi cette ritournelle ?
Pourquoi est-elle hirondelle ?
Je sais qu'elle est belle
Mais ne sais ce qu'elle cache.
À quelle
À quelle envie
À quel point
Brille l'instant
Entre nos mains
À quel cercle
À quelle chair
Se plie le temps
Dorénavant
Est-ce la pluie
Ou le silence
Est-ce la nuit
Qui nous repense
À quel nous
À quel tout
Nos cœurs se dansent
Nos corps s'épousent
À quel rien
À quel bien
La vie se noue
Là entre nous
À une folie douce
Tu es ce que nulle
Autre est - C'est ainsi -
Un bout de ciel, un bout d'averse
Un rayon d'esprit et puis de pluie
Et depuis tant de temps
Sous ce parapluie, tu es
Elle est ce qu'elle
Demande, désir,
De limites et dévorante,
Elle est complètement
La femme et la fille.
Silhouette, si fine,
D'instinct et de silence,
Elle est cet elle
qui enivre et étoile.
C'est qu'elle
Elle, la fin du jour, d'un bout d'amour
attrape le temps et un bout de l'autre
D'un baiser dans le cou, d'un autre doux
Sa tête sourit, son doux regard
Prend l'instant présent, fou
Elle, comme elle sourit ; ses yeux levés au ciel
son corps tendu vers le firmament
Son cœur battant dans les tourments
Le rêve comme un doux présent
L'automne en unique printemps
Elle est belle et m'ensorcelle
Je ne sais qu'elle