
L'ennui du désir
L'absente vagabonde
Secondes
« Visible, invisible »
En chemin un instant
Puis ailleurs tant de temps
En silence en partant
Vagabonde hésitante
Dans le monde et ses sentes
Dans la ronde effrayante
Des secondes absentes
Je dis, je prie, je terre
Pourquoi un mot nous touche ?
Pourquoi s'attend notre âme ?
Si près est le paradis
Mais la pensée hésite.
Du passé le présent
Le temps joue contre moi.
Le temps joue contre joue
Reviendra, je le crois.
Peut-être est-il en nous ?
Le temps joue contre moi.
Le temps noue notre foi.
Peut-être que viendra
Du passé de nos pas
Le chemin d'autrefois ?
Elle est loin
D'air, de vent,
De temps et de tant…
Elle est infiniment
Loin et pourtant…
Sans bruit, sans mot,
De passé et de chemins,
Elle est cette ligne
Qui se devine et se divine.
Couleurs
V
Et j'erre dans les rues,
Passager du temps,
Dans les lumières froides
D'antiques réverbères.
Je disparais sous
Quelques porches
Et revient goûter
Les faisceaux lumineux
Des nuits humaines.
À un passage sombre,
Une porte m'attrape
Et m'attire sans un bruit.
Petite lumière
Reste visible
Dans le jour insensible
Plus rien ne te pousse
Plus rien que le doute
D'un frisson de mousse
Le long de la route
Reste la terre
Quand le jour s'enferre
De l'un à l'autre
Un petit chemin
D'émotions sensibles
Un petit chemin
D'une sagesse lointaine
Celui d'une paix étrange
D'une chasse complexe
Où l'un et l'autre
Sont les proies du hasard
Sont celles des interdits
Un petit chemin
D'ennuis sommaires
Un petit chemin
D'un désir effrayant
N'est-ce que la peur
Qui les relie
L'un à l'autre ?