top of page

Observations

Aucun signe

 

Le temps est calme

Les étoiles dansent

Dans nos regards lointains

Elles dansent à la surface

Lisse du lac

Au rythme lent

Du vent du sud

 

La lune dessine

Quelques courbes

D'une lumière nue

Elle imagine

L'esquisse d'une nuit

D'été
 
 
 
 
 
 
 

Je vois, je crois, je croîs

 

Pourquoi nait un regard ?

Pourquoi se croit un instant ?

L'amour est un lent chemin

Mais il croît au fond de moi.


 
 
 
 
 
 
 

Rose rose

 

Ce n'est qu'une rose

Que le chemin contient

Ses épines fermes

  La protègent bien

  La rendent plus belle

  Sur sa tige franche tranchante,

Ce n'est qu'une rose

  Aux parfums suaves

Et parfois amers.

 

Sa peau si rose

  Invite à des rêves

  Invite aux histoires

   À l'eau de rose

  À l'encre bleue

  Et parfois noire.

Sa peau si rose

  Mélange à l'alcool

Les idées passées

Celles à venir

  Celles oubliées

Et tant d'autres

  Inconnues

 

Je sais cette rose

  Dangereuse et fragile

Mais elle pousse en moi

  Comme une herbe folle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Roses seulement

 

Personne ne perçoit la beauté,

   Cette beauté fraîche,

Celle où le soleil se tait

   Quand le vent n'existe plus,

   Que l'oiseau est aux aguets

   Et que l'arbre apprend l'automne.

Personne n'a cette conscience

   De l'instant de présence

Qu'avant n'avait jamais connu.


 
 
 
 
 
 
 

Un homme

 

Un homme regarde la mer,

les yeux bercés par l'envers

          de tant de vagues amères.

Il ne lit dans l'écume

que ce que le sel parfume

dans cette brise.

Au loin l'horizon danse

          sur sa ligne intense

qui sépare deux mondes.

Pourtant aucune évidence,

          la mer,

la mer accroche l'espace.

la mer accroche le regard

de tant de bleus différents

          un camaïeu de ciels

et d'océans profonds.

L'homme planté sur le sable

          attend la dernière vague

celle qui le portera plus loin

dans les eaux

          où la mort n'existe pas.

L'homme regarde la mer

          de vie et de néant

Il recherche ce que la terre

          peut croire à présent.

Il recherche ce que la vie

          n'a plus maintenant.

Là, sans mouvement,

          il attend

comme si l'océan

          à ce moment

portait comme présent

          le mot qu'il attend.

De son côté, la mer

          regarde l'homme.

 

 

 

 

 

 

 

Elle est ce ciel

 

De cobalt, d'acier,

De bleu et d'anthracite,

 

Elle est à la fois

L'endroit et l'envers.

 

Si légère, si cruelle,

De chaleur et d'orage,

 

Elle est cette loi

Qui réchauffe et foudroie.


 
 
 
 
 
 
 

Le temps d'amour

 

J'aime le temps

Le temps passé

Comme un présent

Différent

Je sais pourtant

Combien le temps

Sait se conter

Autrement

J'aime le temps

Passé passé

À tes côtés

Évident

Je sais pourtant

Que tout ce temps

Peut se compter

Maintenant


 
 
 
 
 
 
 

Pierre

 

Solide et fière, au cœur de la rivière,

Elle dort. Son sourire se dessine

Dans des reflets d'argent

Des vaguelettes de ciel

Et de contre courants

 

Sans bruit, le long de la rive,

Elle file, Ses idées se devinent

Entre les ombres et les rayons

D'un soleil planté

En plein cœur de l'automne


 
 
 
 
 
 
 

Couleurs

 

I

Rien n'a pas changé,

   Le ciel parfait et lumineux

   Envahit l'espace infiniment.

À ses pieds, la mer,

Dans laquelle ses reflets

S'argentent en vagues douces

Avant d'épouser le sable.

Danse une onde calme.

Naturel est ce temps

   Qui s'apaise de ses tourments

En déposant posément

Sa couleur quiète.


 
 
 
 
 
 
 

Maison de poupée

 

Ma maison de bois

Au-dessous du toit,

Au-dessus des anges,

M'attrape de sommeil.

Je ferme les yeux,

Referme mes bras

Et le temps soyeux

M'embrasse cette fois.

Poupée de chiffon,

Être de porcelaine,

Je prends son chemin

Qui m'emmène vers le rêve.


 
 
 
 
 
 
 

Hier aujourd'hui

 

Dehors dedans

La nuit se lève

   Et puis se rêve

D'une ombre à l'autre

Désir de temps

Le vent caresse

Exactement

   Et puis nous mord

Dedans dehors

 

 

 

 

 

 

Ans silence

 

Silence entre la danse

Entre l'instant

Passé et présent

Se lient sur ton corps

Autant de trésors

Que de sombres morts

Entre un silence

Comme une évidence

Plus rien ne pense

Plus rien

                Et alors ?


 
 
 
 
 
 
 

L'âme est incertitude

 

Le jour se déchire en larmes

Brûlantes

Que les mots de l'ennui

Emportent avec le temps

Je ne sais de son visage

Que ce brouillard envoûtant

 

Le jour se déchire en larmes

Violentes

Où les nuages d'antan noient

Le désir dans de faux serments

Je ne sais de ce passage

Que les affres du temps

 

 

 

 

 

comme

 

comme un matin de pluie

comme une envie de temps

la danse des mots surprend

quand sur la peau elle dépose

ce doux désir aveugle

qui pénètre jusqu'à l'âme

comme un matin de pluie

comme une envie de temps
 
 
 
 
 
 
 

Neuf minutes avant le lever du soleil

 

Le jour s'approche.

La nuit s'enfuit.

Il pleut déjà

Sur les contreforts de l'aurore.

Ma main repasse

Sur le drap froid

Une nouvelle fois...

Je ne sais pas

Si c'est toi.

Je rêve encore

D'un autre corps.

 

Dehors,

Il pleut toujours

Un peu plus fort.

Une petite lumière

S'engage à travers

Les volets clos.

Les ombres pâles

S'allongent goutte à goutte

Sur le sol.

 

La porte s'ouvre.

En ai-je l'envie ?

Le jour m'attend.

Je le sens qui me prend

Dans ses bras.

Il m'emporte

Dans sa danse folle,
 

Moi, la petite poupée

De chiffon allongée

Dans ma maison

Fanée.

 

J'attends du présent

La liberté et la lumière.

J'attends du ciel

Que la pluie lave le jour

Et m'apporte une fleur

De soleil.

bottom of page