
L'ennui du désir
Lectheurs
Le mot dans la bouteille au milieu de l'océan
Ici le temps est vague
Il n'a pas d'impatience
Il porte l'air de rien
Un simple mot banal
Ici dans la bouteille
En verre un peu d'espoir
Qu'un jour sur une plage
Ce mot trouve son regard
Un jour de bonne heure
Elle est nuit
De noirs, de gris,
De sombre et de tombe,
Elle est timidement
Pleurs et Pluie.
Si chatte, si chienne,
De rêves et de réverbères,
Elle est cette histoire
Qui se cache et éblouit.
Je vis, je ris, je rêve
Pourquoi la lune sourit-elle ?
Pourquoi le ciel est-il chaud ?
Certains croient au délire
Mais moi je rêve désir !
Valeur première
Je suis allé dans un endroit
Où souriait un bout de toi.
J'y suis allé sans réfléchir
Sans le passé, ni l'avenir.
J'y suis allé un peu distrait
En pensant enfin être prêt.
J'y suis allé par un chemin
De cailloux blancs, d'odeurs de pain.
J'y suis allé un jour paisible
En oubliant tout l'impossible.
Je suis allé dans cet endroit
Où souriait un bout de moi.
Aujourd'hui
« J'ai 57 ans, bientôt 58
C'est fou comme le temps file
J'ai 57 ans, bientôt 58
Et j'pourrais m'dire qu'mes belles années sont derrière moi »*
Je lis dans l'eau
Les mots brûlants
Ceux d'un regard
Au bleu flambant
Ceux d'un sourire
Au soleil levant
Je lis dans l'eau
Dans le passé
Les pierres des chemins
Dans le présent
La pluie sentant
Tant de parfums
Évanouis et pourtant
Reste l'envie. Le jour est-il mort ?
* d'après "juillet (1998)" de FAUVE ≠
(Quentin POSTEL, Pierre CABANETTES, Simon MARTELLOZO, Stéphane MURAIRE, Nicolas DARDILLAC)
Enlassé
Demain
Je ressens de ton cœur
La froide douleur
Tes bras m'enserrent pourtant
Ton cœur va et vient lentement
Tes bras m'enserrent enlaçant
Le chemin et ses derniers instants
Je lis malgré tout dans tes mots
Que se recouvre le beau
Demain
Est déjà partant lassé
Note
Quelques oiseaux
Posés comme des notes
Le long du chemin
De nos phrases envolées
Des douces touches
Sur les vagues des jours
De lents silences
Sur les lignes du temps
Là sans un bruit
Au pied des falaises
Je rêve aux lumières
écrites par tes yeux
Je suis fait de mots
Des vrais des faux
Plus qu'il n'en faut
Mais aucun de trop