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Prédilections

or

 

le feu ne se noie pas dans le flot du temps

il reste à jamais tapi là au fond de nos bras

   il est l'or commun que dessine le ciel

chaque matin et chaque soir

comme un signe d'espoir

   que la montagne semble attendre
 
 
 
 
 
 
 

Du corbeau à l'arc-en-ciel

 

Que fait

L'arc-en-ciel quand

Il se mêle à

Des feuillages ?

Que fait

Le corbeau

Avec la

Pie et le merle ?

Corbeau

Noir

La vérité

Est sur la branche

Multicolore

De l'arbre

Arc-en-ciel

Le bonheur

A tire-d'aile

Est retourné

Sur l'herbe

Verte

Et nous ?

Ni vent

Ni pluie

Ni soleil

Non plus

La simplicité des

Cœurs

Chante

En couleurs

Du noir

Du blanc

Sage et fou

Également

Et nous ?

Sous l'arbre et

Dans le vol

Sans la terre et

Sans le ciel

C'est

Le poids du temps

Qui nous prend

Au corps

Qui nous rend

Si fort

Morts

Vivants

Corbeau

Bijou

Arc-en-ciel

Sombre

Tout erre

Outremer

Outreterre

Bat un cœur

Unique


 
 
 
 
 
 
 

Violet partout

 

Personne ne connaît la plénitude

  Quand s'éteint la solitude

  Que se confondent les ombres

  Dans quelques passions oisives

  Dans quelques lumières brillantes

Personne ne sait ce que la main apprend

  Lorsque les yeux sont clos

  Et que se libère le temps

Est-ce une épreuve

  Ou simplement un sentiment ?

Est-ce un parfum ?

  Ou l'exaltation du silence

  Dans la danse d'un sourire ?

Personne ne remarque

  Cette touche de couleur violente,

Qui rend la vie désarmante

Au point de ne plus savoir oublier.

 

 

 

 

 

 

Je noue, je joue, je fous

 

Pourquoi se coud cette dentelle ?

Pourquoi s'écrit ce manuscrit ?

À chaque feuille un grain de lumière

Mais c'est un grain de folie.
 
 
 
 
 
 
 

Une seconde

 

J'aime le jour

Celui qui passe

Et coule entre nos doigts

Cette caresse imparfaite

Qui dessine la seconde

Et disparaît

Cette présence infime

Qui dessine une seconde

Infinie

 

J’aime ce jour

Pour cette seconde


 
 
 
 
 
 
 

Elle est ce jour

 

De chemin, de forêt,

De ruine et de folie,

 

Elle est complètement

La lumière et l'ombre.

 

Si simple, si belle,

D'instinct et d'ailleurs,

 

Elle est cette foi

Qui se crée et se croit.


 
 
 
 
 
 
 

Pierre

 

Je ne sais ce que je préfère

Entre la montagne et la mer.

Le Fier tendre et calme

Les relie sans en avoir l'air.

Peut-être que la bise saura la retenir ?

 

Dans ses yeux se faufilent

La tendresse passagère

D'un jour qui aurait pu être

Un rêve de chair. Personne ne sait

              La profondeur de ce temps.


 
 
 
 
 
 
 

Silence

 

Ma préférence est le silence.
Tu sais, celui qui naît
Des longues journées d'automne
Lorsque la pluie s'écoule
Sans un bruit le long des carreaux.
Tu sais, celui qui est
Accroché aux vastes nuages
gris solitude, ceux qui se déchirent
Mollement au fil du temps.
Tu sais, celui qui fait
Que même sans un regard
Le temps devient plus
Présent, juste autrement.
Ma préférence est ce silence
Qui me brûle au fond de tes yeux.


 
 
 
 
 
 
 

L'amour est un être merveilleux

  

être cet être

le temps d'un temps

où la pluie et le soleil

naissent en même temps

dans un ruisseau d'argent

se faufilant dans les regards

 

comme en somme

tendre au jour le jour

quand le vent et le sable

épousent la mer

sans faux semblants

rien qu'en souriant

 

être et naître

ici ainsi

et laisser dire

et laisser faire

le simple temps

de l'attente

 

et puis aimer

la pluie la nuit

et tout ce qui s'enfuit

ce qui s'ensuit

jusqu'à ne plus être

que cet être

merveilleux


 
 
 
 
 
 
 

Couleurs

 

II

Assis sur le sable,

  Je me joue des vagues

  Dans la blondeur du vent.

S'échappent en silence

Un à un les grains

De ce temps absent.

Je m'obstine pourtant

À laisser à chaque instant

  Sa beauté colorée

Le jour me pénètre

De tant de désirs latents.


 
 
 
 
 
 
 

À tous les temps

 

Soudain ses bras se lèvent

Vers le ciel d'acier,

La brume achève

De se dissiper.

Le cœur en fusion

Se noie dans la mer.

Se ressentent les marques

Que le gris nous cachait.

Tout autour du temps,

L'instant palpitant

S'adore et s'élève

Comme un embrasement.

Serait-ce la neige

Glissant sur le verre

Qui emporte à présent

Nos rires dans le vent ?


 
 
 
 
 
 
 

Départ

 

C'est le matin

  Lorsqu'il blanchit dans le froid

  Lorsqu'il n'est qu'un émoi

Le jour se lève

Entre les draps blanc

Embrassé par la brume

Enlacé dans l'instant

C'est le matin

  Lorsqu'il n'est rien

  Lorsqu'il n'est que toi

La nuit s'en va

 

 

 

 

 

 

 

inextinguible

 

inextinguible

folie, ardente éternité, insatiable insatisfaction

   l'amour est humble

c'est un manteau de temps qui couvre le jour

dévoilant sans fin

   l'ombre fine du désir
 
 
 
 
 
 
 

Long chemin

 

Le chemin

N'a pas changé :

   Il est là, ouvert,

   L'automne débute.

Il est là comme hier

Les arbres ont les mêmes silences

Et chaque pas la même danse.

Il est là sans savoir parler

Il nous accompagne

    Jusqu'au bout de nous-mêmes

Bordant d'étoiles ces instants

Que l'on sème

 

Le chemin

N'a pas changé :

   Il est là, offert,

Oubliant quelques temps

Le passé dans le vent.

Il y a les couleurs,

Il y a les odeurs,

L'enchantement

   D'un autre temps

À jamais présent

Dans le chant du vent.

Le chemin

N'a pas changé :

   Il est sincère

Dans les regards,

Les sourires

Et la perfection du jour.

Est-ce suffisant ?

Quelques bleus

   Différents sont nés

Tout au fond de nos yeux

Il se peut qu'il pleut.

 

Le chemin

N'a pas changé :

   Est-ce de la crédulité ?

Tout en délicatesse,

Les doigts tissent une autre

Vérité, une autre infinité...

Le jour ne sait envelopper

De douceur tous nos apartés.

    Le chemin n'a pas changé :

Nos cœurs restent ces voleurs

D'un temps entre les douleurs.
 
 
 
 
 
 
 

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