Le ciel si pâle et les arbres si grêles,
Les nuages sont perdus en chemin.
Dans le matin, s'est égarée leur main
Abandonnant au loin nos ombres frêles.
Et le vent doux ride l’humble bassin :
L'eau transparente se glace, plus belle.
En quelques mots absents, le vent m'appelle.
S'éparpille au loin ce léger destin,
Cœurs tendres mais affranchis du serment
Cachés dans l'ombre d'un soleil levant.
Tendrement, j'attends que le temps se couche
Contre un baiser s'enfuyant dans le vent
La moue assez clémente de sa bouche.
J'espère cet instant infiniment...
Vers empruntés à « À la promenade » de Paul Verlaine

« Désolée mais je ne pourrai être présente... »
C'est que l'Azur, soyez en sûr, est bien changeante.
C'est dans l'oubli de ces mots dits qu'est son nuage.
Nul paradis, rien que l'oubli d'un cœur en cage.
Le ciel me perd comme en enfer dans sa montagne.
Loin de ses yeux, hors de ses cieux, la mort me gagne.

Dans mon ciel, le soleil est noir,
De la couleur de mon espoir.
Dans mon ciel, je le vois qui vole
Comme un corbeau qui me désole.
Dans mon ciel, le soleil est noir,
Il glisse sans vouloir savoir.
Dans mon ciel, je le vois qui sombre
Emportant de l'amour son ombre.
Je ressens son rayon en moi
Comme une lame sans émoi
Qui, sans faiblesse, me transperce.
Je ressens son rayon en moi
Telle une froide pluie d'effroi
Qui, sans attention, me déverse.
