Riez ! Tout vous caresse encore.
La douceur de ce vent soufflant,
Sifflant entre nos sentiments
Quand le ciel en bleu se colore.
Voyez cette tendresse éclore
Dans nos cœurs délicats, aimants,
Dans la faiblesse des amants.
Soyez la fleur ; soyez l'aurore !
Ne partez pas ! Gardez l'espoir !
Sans un jour pouvoir se revoir,
Le ciel est noir, la vie est sombre.
Ouvrez vos bras, même le soir,
Un peu de bruit dans beaucoup d'ombre,
Le ciel oubliera de pleuvoir...
Vers empruntés à « A Mlle Fanny de P. » de Victor Hugo

Le matin, quand se couchent les vents,
Le ciel dans sa farandole entraîne
Ces quelques mots de tendresse humaine
Ces quelques mots que disent les gens.
Le matin, quand le ciel sort de scène,
Les nuages portent toute sa haine,
Ces larmes abandonnées au temps ;
Ces larmes de tant de mots méchants.
Le matin, le ciel n'est plus maîtresse !
La terre en redevient la vieillesse ;
La terre et le ciel ne sont plus deux :
Le matin, le ciel éteint l'envie ;
Le temps en oubliera cette vie,
Le temps se jouera toujours sans eux.
Hommage en bouts rimés à « A George Sand » d'Alfred de Musset

Il est des tiroirs dans les meubles.
J'étais dans un petit, secret.
Caché des regards, tout discret,
Je ne voyais pas les cieux, meubles.
A petits pas, il s'entrouvrait,
J'en apercevais la lumière
Qui s'y glissait en cachotière
Tant que le ciel le permettait.
J'ai cru qu'elle en avait la clé,
Que le temps ne serait passé,
Que l'histoire ne serait morte...
Mais quand le ciel s'est vu souffrir,
Alors, il a fermé la porte
Et promis de ne plus l'ouvrir...
