(XVII) Le ciel perdu
- bulledesterres
- 6 janv. 2016
- 1 min de lecture
Mes chers amis, quand je mourrai,
Que la terre m'accueillera,
Que le ciel m'abandonnera
Oubliant l'amour dans l'après,
Plantez un saule au cimetière :
Un unique arbre pour pleurer,
Dans ses racines m'en aller
Et oublier la vie entière.
J’aime son feuillage éploré ;
Il me rappelle la caresse
Du ciel et sa douce tendresse
Envolée dans notre passé.
La pâleur m’en est douce et chère
Comme un souvenir de sa chair
Se glissant gentiment dans l'air
En parfumant mon atmosphère.
Et son ombre sera légère
Lorsqu'elle recouvrera mon corps
Fermant les yeux d'un amour mort
Pour ne plus voir le ciel qui erre.
À la terre où je dormirai
Allongé tout contre sa peau
J'espérerai son dernier mot,
Ce mot d'amour dont je rêvais.
Vers empruntés à « Lucie » d'Alfred de Musset

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