Le ciel glisse au-dessus de moi.
Je ressens ses douces caresses ;
Ce sont mille et une faiblesses
Se transformant en tant d'émoi.
Le ciel glisse sur mon passage.
Il se glisse de ses tendresses,
Il m'emporte dans son corps, sage.
Le ciel glisse envouté de bleu
En esquissant ce monde heureux.
Le ciel glisse sur mon visage...

Mon regard se pose sur son ventre,
Le bonheur d'un nuage sculpté.
Mon regard se repose en son centre
A l'endroit où la lumière n'entre,
A l'endroit où est sa volupté.
Puis mes doigts se posent sur son ventre
Pour en caresser le ciel sculpté.
Puis mes doigts se reposent sur son centre
En espérant que la lumière entre,
En espérant être volupté.
Et mon cœur se pose sur son ventre
Contre son cœur d'un désir sculpté.
Et mon cœur se repose sur son centre
En se glissant pour que l'amour entre,
En se glissant dans la volupté.
Hommage en bouts rimés à « Le Nombril » de Théophile Gautier

Le ciel me regarde en passant,
Ses yeux bleus brillent
Sous les nuages qui scintillent.
Ses cheveux m'envolent
Et me transpercent
En quelques mots qui se déversent.
Je sens leur chant
Qui va, se glissant de tendresse,
Chercher de ma main la caresse
D'un simple sourire charmant.
Dans l'insouciance
D'un souffle, d'un balancement,
L'espace devient évident :
Se tait le temps dans le silence.
Nait l'éternité : le ciel plonge
En oubliant
La douce étoile suppliant
De ne pas devenir un songe.
Du lointain amour nostalgique
Qui, un instant,
Illuminait le ciel magique,
Ne reste que le chant du vent.
Hommage à « Verlainien » de Francis Carco
