top of page

Calme

L'oreiller

 

Doux, calme et posé, blanc et satiné,

Je pose un baiser au cœur de son cœur,

Tout simple et léger, un bout de bonheur

Pour toucher son cœur sur cet oreiller.

 

Le matin, le soir, et la nuit durant,

Il l'embrassera et la serrera

Tout contre moi dans le drap de ses bras

Pour, le cœur léger, l'aimer en rêvant.


 
 
 
 
 
 
 

Assis

 

Assis sur ce banc le long

Du vieux chemin solitaire,

Il n'écoute que le son

Du silence sur la terre.

 

Il ne reste qu'un rayon

De ce soleil délétère

Qui brûle l'ancien sillon

De son passé en jachère.

 

Ses yeux fermés, un sourire

Ne cesse pas de reluire

Dans le brouillard et le feu.

 

Il rêve que le vent change

Qu'à nouveau se pose un ange,

Et qu'enfin reparle Dieu.


 
 
 
 
 
 
 

 

Pâquerette

 

Jadis dans la prairie

Cette fleur au cœur pur,

Jadis ma rêverie

Avait couleur d'azur.

Même si ce n'est pas le thème,

Je le pense quand même.

 

Une touche vermeille

Pour effacer ses pleurs,

Une touche groseille

T'irradie de couleurs.

Même si ce n'est pas le thème,

Je le pense quand même.

 

Un pétale qui chante

Un tendre souvenir,

Ce pétale est l'amante

Qui cherche à t'attendrir.

Même si ce n'est pas le thème,

Je le pense quand même.

 

Une douceur brûlante,

Calme parfum d'amour,

Une douceur flottante

T'enveloppe toujours :

Même si ce n'est pas le thème,

Je le pense quand même.

 

Et sous l'oreiller rose

La racine de fleur,

En silence je pose ;

Un rêve de bonheur.

Même si ce n'est pas le thème,

Je le pense quand même.

 

Inspiré d’« Amour » de Charles Levesque


 
 
 
 
 
 
 

Attendre un mot

 

Sur le lac, la lumière est rose

Telle une fleur à peine éclose.

Je sais que ma main peut la contenir.

 

Sans bruit, elle s'est envolée

Effleurant ma joue dans l'allée.

Je sais que son cœur va me revenir.

 

Au ciel, elle s'est enflammée

En pleurant sur moi son âme embaumée.

Je sais qu'elle n'est pas qu'un souvenir.

 

Un soir, elle s'est rallumée ;

La lune s'est ensoleillée.

Je sais ce que nous dit le mot Désir.


 
 
 
 
 
 
 

Pour L...

 

J'aime ton sourire

Qui m'attrape ainsi

Tu le sais Lucie

 

J'aime cette bouche

Et son doux baiser

Qui sait me brûler

 

J'aime cette oreille

Cette fleur des champs

Au bout de mes dents

 

J'aime tant le centre

De ton ventre blanc

Sous mes doigts ardent

 

J'aime aussi ton ombre

Mélangeant clarté

Et subtilité

 

Et j'aime ton âme

Qui ne m'aime pas

Et quitte mes pas

 

Rien de plus logique

Dans ta décision

Dans cette émotion

 

Ainsi est la vie,

Que tu définis

Tu n'as pas choisi

 

Qu'on peut changer d'yeux

 

Vers empruntés à « Pour E... » de Paul Verlaine


 
 
 
 
 
 
 

ce chemin en moi

 

une petite voix qui soupire

une petite voix dans les bois

une petite voix qui m'inspire

elle ne me parle que de toi

 

une petite voix solitaire

une petite voix sans un bruit

une petite voix ce mystère

qui m’enchante seul au fond de moi


 
 
 
 
 
 
 

Calme souffre

 

Un instant s'éclaire sur la mer

     L'unique étoile.

Sans bruit, elle glisse dans l'éther

     Qui la dévoile.

 

Et son cœur battant, et ce cœur fier

     Sur cette toile,

Arrache le manteau à l'hiver

     Comme une voile.

 

Dans cet instant, dans cette émotion,

     L'amour s'engouffre

Et s'imprègne de cette passion.

 

     Un feu de souffre

Se reflète dans le vieux miroir

     En vent d'espoir.


 
 
 
 
 
 
 

Contact

 

Et l'immense silence

Lance

En moi

Un innocent contact

Au délicat impact

Pour toi

 

Et lentement ton souffle

Souffle

En moi

Ta divine chaleur

Sur le bord de mon cœur

Ta foi

 

Et tendrement la bise

Brise

En moi

Chaque frêle rempart

Partout de part en part

Je crois

 

Et de ta main la palme

Calme

En moi

L'effroi de la douleur

La crainte de la peur

Sans toi

 

Et ta douce poitrine

Fine

Sur moi

Prend pour toujours ma main

M'inventant un chemin

De croix

 

Et l'immense silence

Lance

En moi

Un ultime contact

Au délicieux impact

               Pourquoi ?


 
 
 
 
 
 
 

Mur de verre

 

Sous le hêtre blanc et le cyprès,

Lentement le ciel détonne.

Pas de présent, de passé, d'après :

Un silence monotone...

 

Sur le fond bleu, les lettres d'argent

D'une lointaine prière

Se délitent en pleurant

Sur les vielles croix du cimetière.

 

Sur le passage si près

Où se sont cachées les belles choses,

Sous le hêtre blanc et le cyprès,

M'enivre un parfum de roses.

 

Dans l'envie de te toucher,

Dans cette seconde que j'espère,

Dans ton regard apeuré,

Je ne ressens que le mur de verre.


 
 
 
 
 
 
 

Au-delà

 

Ses yeux bleus d'un plaisir ancien

Caressent en moi le désir,

L'envie de ce mal, de ce bien,

Dont mon corps toujours se souvient

Libre d'aimer et de souffrir.

 

Sa bouche rouge, inassouvie,

Sa peau à la fraîcheur de pomme,

Ne sont à croquer que l'envie

En somme de toute une vie.

Ce n'est que le rêve d'un homme...


 
 
 
 
 
 
 

Instant de soi

 

La lumière tremblote...

Quel sentiment pilote

L'instant qui nous menotte ?

 

Sur sa cuisse, à jamais,

Se glisse sans arrêt

Cette soie désormais !

 

Là, sur sa peau intacte,

Commence le dernier acte

D'une scène inexacte.

 

Sur son corps désarmé,

Sans bruit, s'est proclamé

Un amour assumé.

 

Et tendrement se lève

D'une course brève

Mon cœur qui, soudain, rêve...


 
 
 
 
 
 
 

Au service de ton propre désir

 

Le plaisir se cache dans la lumière

En silence sur les chemins.

Il se cache dans ces deux mains

Posée sur ton sein et ta croupe fière.

 

Au service de ton propre désir,

Délicatement, elles glissent

Sur ta peau et ses interstices

Cherchant le plaisir de te voir jouir.

 

Sans bruit, s'invente l'unique aventure

Sur ton corps, chacun de mes doigts

S'ingénue au creux de tes choix

A découvrir les joies de ta nature.

 

Le plaisir se cache dans la lumière :

La Sagesse a mille façons

D'être ce que nous attendons

Allongés sur le bois d'une chaumière.

 

Même si la vie n'a rien essentiel,

Si je n'ai rien d'autre à t'offrir,

Si ce n'est qu'un sombre désir,

Je veux caresser les Portes du ciel...


 
 
 
 
 
 
 

Calme et discret

 

Un regard calme, un regard discret,

Et puis plus rien, rien que le silence !

Sans un bruit, c'est le temps qui s'élance

Observant l'instant qui disparaît.

 

Pas de sons, même pas de pensées,

Juste une vieille idée qui s'enfuit

Jusqu'au plus profond de notre nuit

Délaissant les amours insensées.

 

Maintenant, c'est le temps qui te ment

Mêlant certitude et habitude.

Ton cœur n'a que ce battement prude

Sans un seul sentiment évident.

 

Dans les méandres de ton mystère,

Meurt enfoui dans un tiroir secret

La déchéance d'un vieux regret.

Vois la pluie qui s'abat sur la terre...


 
 
 
 
 
 
 

Le calme vide du temps

 

Le temps n'est que de l'eau,

Une goutte de pluie,

Qui coule sur ta joue,

Une goutte de nuit...

 

Il est comme un oiseau,

Une goutte d'envie,

Qui s'écoule entre nous

Et s'envole, et s'enfuit...

 

Il n'est que ce ruisseau,

Une goutte d'ennui,

Qui me met à genoux

Juste une goutte... Et puis...
 
 
 
 
 
 
 

Encore

 

Il neige sur le muguet. L'automne

Est si loin. Le blanc monotone

S'éteint dans quelque rayon atone.

Pourtant un coin de ciel bleu détone.

 

Ce premier mai, je marche en rêvant.

Mes idées s'envolent dans le vent

Juste portées par ce sentiment :

L'Amour ne peut être que vivant !

 

Tes yeux percent le blanc angélique.

Ton cœur sursaute mélancolique,

J'embrasse la paume de tes mains !

 

Heureux dans la bise parfumée

Où j'enlace encore ce chemin,

Mes lèvres sont sur ta bouche aimée...

© 2017 par LJB. Créé avec Wix.com

bottom of page