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ici et maintenant

réveil

 

ce matin

il pleut sur la mer

il pleut sur la montagne

il pleut un peu je crois

ici et là-bas

 

regarde

dans les vagues du ciel

un rayon de soleil

bleu

rêve
 
 
 
 
 
 
 

flot de lumière

 

gouttes de pluie, ligne d'écume, danse de l'eau - total instant - rêve plus fort, rêve d'enfant ; la force de la mer enchevêtre mes sentiments - invisible folie, indivisible foi - rêve encore, rêve présent - la lumière m'emporte


 
 
 
 
 
 
 

nue

 

le jour est nu la mer est claire

l'automne est venu empli de lumière

du haut de l'aube du haut de la vague

le temps s'enferre il est sans nuage

du bout de la terre au bout de cet âge

l'esprit se perd l'écume au soleil

au loin l'horizon qui me tourne le dos

maintenant je prends chaque miette

d'instant chaque fragment de monde

ce matin lourd et froid à la brume douce

m'emporte là-bas où je ne sais pas

le jour est nu et je veux le vivre

j'en connais le prix j'en saisis l'envie

l'automne est venu il appelle la nuit

je glisse sur le temps invisible maintenant


 
 
 
 
 
 
 

un pas vers l'ouest

 

j'écoute le chant du vent

il est bleu marine

il est inconstant

et pourtant je l'attends

de vague sombre

en vague sombre

ici et maintenant

il passe balayant

le temps

jusqu'à l'étoile de l'ouest

dans ce ciel

où disparaissent les jours

où brûle le feu

de tant d'autres jeux

de tant d'autres enjeux

je ressens les saveurs

du sel et de la peur

celle d'être heureux

celle d'être soi-même

je poursuis cette ombre

qui s'allonge en moi

qui s'allonge sur l'eau

alors que le ciel plonge


 
 
 
 
 
 
 

et j'oublie le poids

des passés et souvenirs

que je noie au fond de moi

espérant éteindre le mal

loin de la terre ferme

je peux fermer les yeux

et extraire le parfum

de mes troubles désirs


 
 
 
 
 
 
 

un temps

 

l'océan, maintenant - l'iode et le sel blanc -

dans cet immense silence

seul il danse

dans les parfums de l'été

il se berce doucement

dans la lenteur du vent

l'espace est idéal

pour oublier

ce qu'est avant

l'instant brillant

de mille feux d'argent

il porte ainsi

les rêves partis

et les soucis

 

ici le temps s'est arrêté


 
 
 
 
 
 
 

trouver le fil

 

sans penser au retour de la vague

en moi

je tiens le reste du temps

 

déjà je ne vois plus le rivage

je crois

que je vais me réveiller

 

là sur la planche à la dérive

je bois

ce soupçon d'éternité

 

n'est-ce qu'un désir de communion ?

je noie

ces restes de temps

 

quand la marée emporte plus loin

la joie

là je suis seule à présent

 

dans la mer je laisse s'envoler

la voie

moi ici et maintenant


 
 
 
 
 
 
 

danse regard

 

j'aime la mer

qui danse et danse

à contre-jour à l'envers

 

je sens sa nature

instinctive qui avale

la houle en mille vagues

 

j'imagine ce corps

qui se lève et se tord

pour retenir le sort

 

je perçois l'équilibre

infime et fragile

sur la lame des instants

 

j'aime cette silhouette

fine et gracile

qui se tient debout subtile

 

j'admire ses pas

sur les flots

qui s'enroulent et se déroulent

 

j'envie cette fleur

qui pousse à l'intérieur

valsant sur l'océan

 

et je lis la vie

dans tes yeux de la danseuse
 
 
 
 
 
 
 

hymne à l'envie

 

celle qui équilibre, celle qui file

que la vague porte

en plein cœur du ciel

celle qui chavire, celle qui vibre

que la vague emporte

en plein cœur du jour

sait-elle que l'obscurité

n'existe pas

quand le temps s'en va

de l'autre côté

de la vague ?

 

dieu n'est pas

là où la pensée le croit

dieu n'écoute pas

le silence de la voie

de l'aube au crépuscule

il ouvre ses bras

peu importe le choix

l'un comme l'autre

d'une même flamme

il nous unira

par-delà

la vie

 


 
 
 
 
 
 
 

sais-tu si

l'envie est

là ?


 
 
 
 
 
 
 

matins

 

      ii

 

 

de retour dans le temps

je me souviens d'avant

fait d'eau de pluie et de soleil

d'un petit jardin intérieur

je me souviens de la mer

et des filles dans le vent

leurs cheveux s'envolant

je me souviens de tout

de la joie et du soleil

du sable et du réveil

de la petite maison

dans la montagne

j'ouvre les yeux

mais je suis

ici maintenant


 
 
 
 
 
 
 

à l'aube

 

"aube blanche silence." une vague commence

            Je pense que la brise

            m'emportera enfin

rien ne bouge d'autre que la houle

immobile

            je rêve et ondule sur le fines lames

et j'attends que brille la lumière du matin

le soleil pointe ses rayons tendrement

il rend le bleu transparent

                                    je n'ai plus peur

                                    je ne crains rien

maintenant le temps grandit en moi

            inexorablement

maintenant tout le semble vraiment

différent

            je vis le monde au présent

déjà le vent me pousse vers l'avant

                                    je sens sous mes pieds

la force de l'eau sa vitalité sa puissance

je la laisse faire m'envahir pénétrer

            la totalité de mon être

                                    à l'instant

s'équilibre le temps

            et je pars à la conquête

                                    de ce que je suis


 
 
 
 
 
 
 

le secret

 

i

 

une femme

le ciel et la mer

en une ligne

unique

 

je la connais

et ne la connais pas

elle est ce secret

elle est


 
 
 
 
 
 
 

une flamme

 

une flamme dans mon corps

une flamme un ressort

et le temps qui me dévore

je laisse le ciel

emporter la mer

emporter tout

ce qui faisait hier

emporter même

tout ce que j'aime

jusqu'au bout

de la terre

une flamme brillante

une flamme flamboyante

et le temps qui patiente

je laisse le ciel

m'inonder de lumière


 
 
 
 
 
 
 

la quête

 

du bleu dans les bleus

au-dessus de la mer

sur la vague rêveuse

un instant se brise

est-ce encore l'été ?

 

dans ce gouffre d'eau

fraîche la main tendue

vers le ciel craintive

un secret se lie

aux lueurs du jour

est-elle heureuse ?
 
 
 
 
 
 
 

voyage

 

dans l'univers clos de l'eau

tôt le temps referme

tant de présents

est-ce un mot ?

est-ce beau ?

le silence si haut

nous emmène

aux bouts de nous

et ce fleuve

dans l'attente d'une vague

arrivée s'oublie

je me souviens

dans l'univers clos de ces yeux
 
 
 
 
 
 
 

au bon endroit au bon moment

 

face à face avec l'instant

le corps prêt à se tendre

l'âme sans crainte

l'air pénètre mon cœur

de soleil et d'ardeur

la vague innocente

prend forme et me tente

c'est une créature perverse

toujours dissemblable

quel que soit le temps

je lui confie mon être

et elle m'invite peut-être

à être autre

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