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empreinte de pas

folie

 

pas à pas

le sable

 

            imite la présence

            limite l'oubli

 

            retient un passage

            détient un serment

 

pourtant inéluctable

est le retour de la vague

 

et l'immobilité soudain

disparaît en courant

 

ni mémoire

ni histoire

 

            rien qu'un grain


 
 
 
 
 
 
 

secret

 

une fille sur la plage

et un secret

entre les grains de sable

une envie

 

une fille entre les vagues

et un secret

dans les blancheurs de l'écume

une vie

 

une fille en plein ciel

et un secret

scintillant parmi les étoiles

sa poésie


 
 
 
 
 
 
 

écrire

 

écrire en lettres d'écume

chaque désir que la nuit tait

alors que la lune doucement inonde

le ciel et sa part d'ombre

 

écrire en lettres de brume

chaque désir que l'homme tait

alors qu'il croit que je sais

que je ne suis que son ombre

 

écrire ces lettres que consume

chaque désir que je tais

alors que ses yeux devinent

dans mon silence la pénombre


 
 
 
 
 
 
 

début juillet

 

matin, début juillet

 

pas à pas

la lumière

dans ses bras

le jour

se levant

 

 

dans les traces

de l'écume

s'écrivent

les premiers mots

 

 

les souvenirs

les nuages bas

l'iode qui pénètre

et le temps

 

 

les yeux clos

la brume légère

quelques chants d'insectes

la nuit s'est évanoui


 
 
 
 
 
 
 

 

 

au loin

quelques silhouettes

s'évadent

dans le souffle de la brise

 

 

au loin

les battements de cœur de la mer

 

 

à même le sable

l'ombre d'un vieil eucalyptus,

 

 

la tendresse attend

les premiers rayons

ces sourires simples

et lucides

 

 

de ce paradis fragile

 

 

        . . . .

 

 


 
 
 
 
 
 
 

midi, début juillet

 

au zénith

le soleil inonde le chemin

aucune ombre

seuls quelques parfums d'océan

rendent vivant le ciel sans nuages

le temps s'étend

il vibre en longues vagues

oubliant les sentiments

 

 

 

        . . . .

 

 

 

soir, début juillet

 

le ciel étouffe

son bleu puissant

écrase la terre

 

 

la chaleur constante

grille entre les silences

les derniers pas


 
 
 
 
 
 
 

 

 

 

la lune viendra

bien plus tard

elle accompagnera

une comète lointaine.

 

 

toi, que penseras-tu

une fois la nuit venue

des questions du jour ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 
 
 
 
 
 
 

je crois

 

nuit sauvage, nuit d'orage

          la mer se déchaîne

          même rengaine

          la mer se déporte

et soudain tout emporte

 

nuit obscure, nuit d'usure

          le sable se démène

          et dessine même

                    quelques pas d'écume

          le long de la dune

rien qui me rassure

 

alors dans le froid au bout de mes doigts

devient la lumière, devient la rivière

ce que je crois être un choix


 
 
 
 
 
 
 

loin

 

le soir

le ciel s'endort

dans des reflets noirs

sur l'océan

vague

après vague

il s'en va

je l'écoute assise là

           sur le sable

maintenant froidissant

je l'écoute patiente

attendant que passe

           quelque bonne étoile

l'horizon doucement

s'éteint dans mes yeux

et je perds ce repère

dans le silence mystérieux

que la mer conserve

 

            de loin

je regarde les gens partir

dans un vague avenir


 
 
 
 
 
 
 

goûter et prendre

 

la plage est

cet océan

infiniment sable

 

et moi je sais

ce que la mer

cache à chaque

instant présent

 

traces de pas

coquillages blancs

bruits aussi grands

que le temps passant

 

là dans ma chair

se délivre l'espace

de tant de peut-être

 

que tu saurais

faire naître


 
 
 
 
 
 
 

matins

 

      iv

 

 

une ombre s'enfuit sur la plancher

je ne sais pas si c'est moi

mon souffle est court

je l'avais oublié

au loin l'océan dans encore

je ne veux pas le voir

cesser

je suis du regard l'ombre

qui repart

je veux la suivre

être dans ses pas

qui me ramèneront

vers moi


 
 
 
 
 
 
 

un seul moment

 

j'ai cru que des ailes

te poussaient dans le dos

 

j'ai vu passer

le temps

dans les eaux profondes.

 

j'ai appris que le vent

se perdait dans tes cheveux

 

j'ai su

  attendre - que l'amour se taise

  vague après vague

     la douceur de la houle

 

j'ai pris à la vie

le sel bouillonnant

dans l'écume

de chacun de tes pas

 

mot après mot

mort après mort

sur le sable s'éparpillant

 

 

donne-moi ta main

  que je l'emmène

     à l'autre bout de la mer


 
 
 
 
 
 
 

l rêve

 

les nuages s'élèvent

dans ce ciel d'été

accrochant ses rêves

 

un soleil plus brillant

une mer duveteuse

et une bise frileuse

s'enroulent les vagues

des jours sous ses pieds

 

les nuages s'élèvent

dans ce ciel d'été

accouchant ses rêves

 

une lune lumineuse

une plage hantée

et la brise soudaine

s'écoulent les vagues

des nuits sous ses pieds

 

les nuages s'élèvent

dans ce ciel d'été

écorchant ses rêves

 

une étoile qui se voile

un dernier grain de sable

et une rise d'eau de mer

s'écroulent les vagues

du passé sous ses pieds

 

les nuages s'élèvent

dans ce ciel d'été

desséchant ses rêves


 
 
 
 
 
 
 

« regarder, marcher, être »*

 

“Le monde n'est pas quelque chose à

regarder, c'est quelque chose dans lequel il faut être.”

Mark Rudman

 

je regarde et tu regardes

et à force de marcher

on ne se voit plus

se regarder

 

nos yeux

ont creusé un sillon

au travers de la mer

ont laissé le roulis

noyer le passé

ont juste oublié

ce qu'un regard

peut être

 

et un pas

après l'autre

se sont clos

pour ne plus être.

 

derrière nos paupières

reste une lumière

vague

du temps

présent


 
 
 
 
 
 
 

le secret

 

iii

 

une femme

mes pas dans ses pas

à chercher ce que

je ne sais trouver

 

sur le sable

une vague l'a écrite,

et je l'ai oubliée

elle est


 
 
 
 
 
 
 

un pas vers le nord

 

l'étoile là-bas

s'assombrit sans bruit

petite flamme

dressée dans l'oubli

de flux en refus

je sais maintenant

qu'à chaque moment

je fais partie de l'eau

serais-je vraie

à l'instant d'après ?

le temps me portera

je crois

je le sais

d'un petit pas

dans le bleu

tout là-bas

il y a la valeur

de l'écume et du sel

je sais

je le crois

je peux être moi-même

l'étoile me mènera

dans les ombres

près du soleil

quand le temps s'allongera

petite fille merveilleuse

portée par les vents

je reviendrai sur mes pas

pas à pas

pour rejoindre l'étoile

qui m'attend

là-bas

 


 
 
 
 
 
 
 

conscience

 

sous mes pas

des pas

qui allonge le temps

en abondance

sous mes pas

se chuchote une présence

profonde et calme

telle un jour qui se lève

sous mes pas

cette conversation

délicate se transmets

en silence m'indiquant

une présence sans doute

n'est-ce que ce que je crois

et que je ne vois pas

sous mes pas

des pas

j'ai conscience

que tu es là
 
 
 
 
 
 
 

empreintes de calme

 

La nuit est là

je crois l'entendre

elle est intense

de calme et de paix

d'absence

 

la nuit est là

elle avance sans moi

je n'avais pas imaginé

qu'elle serait si froide

lente et précise

 

je ne sais pas

ce qu'elle perçoit

du temps qui s'en va

 

la nuit est là

et roule en cadence

emmenée par les vagues

et leur sombre danse

de plus en plus intense

 

la nuit est là

elle ne regarde pas

ce que la mer fait de moi

du temps là-bas

de mes empreintes de pas
 
 
 
 
 
 
 

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