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alliance

toile d'écume

 

se roule et s'enroule

tissant de blanc

le serment avec la lumière:

 

l'esprit en douce

s'écoule au creux

de la vague dense

 

l'espoir s'élève

 

d'un seul mouvement

 

transparent et lent

 

je ne suis qu'une

 

épousant

 

parfaitement

 

la ligne claire

 

la toile d'écume


 
 
 
 
 
 
 

 

lune

 

la lune est une amie

qui se loge dans mon cœur

elle oublie dans mon sillage

les pages creuses de ma vie

les disséminant dans l'écume

 

avec elle

je suis unie

 

avec elle

je suis partie ne laissant derrière nous

que des vagues sans doute

 

 

dans le noir et puis la pluie

nous basculons dans l'unique

éclat de nous


 
 
 
 
 
 
 

confusion

 

les mains libres

le corps pressé

 

je recherche l'équilibre

sur la ligne blanche tracée

 

mes yeux n'ont pour horizon

que le vertige qui me tend

 

quelque chose entre rires et pleurs

je ne sais ce qui me surprend


 
 
 
 
 
 
 

tout ce qui se rêve est réel

 

de la lumière du ciel

des pluies surprenantes

des rayons indécents

le rêve est ce même

            instant que le réel

regarde la lune

et surtout n'oublie pas

 

de la montagne au vertige

du chemin à la main

du mariage au prestige

le rêve est ce nuage

            où se mêlent nos pas

en plein mois de novembre

regarde la terre

 

de la folie imparfaite

de l'innocence indécise

du désir au plaisir

le rêve est de silence

            de tant d'ici et d'ailleurs

quand les yeux se sont clos

Le temps a continué de battre

 

d'une marche à un anneau

d’un regard à un sourire

du feu à l'alliance

le rêve est fidèle

            aux instants réels

écoute le bonheur

et surtout reste toi-même


 
 
 
 
 
 
 

broderie

 

les vagues du Miramar brodent

des dentelles d'écume frêles

elles portent mes désirs

où ondulent les pensées

de tant d'autres étés

 

les yeux dans ce bleu

s'inondent d'instants

 

mes joues roses brûlent

joyeuses sous les feux

des mouvements de l'océan

et esquissent des sourires

lorsque se domptent les flots

de tous ces étés

 

mes yeux de ce bleu

t'inondent à présent


 
 
 
 
 
 
 

matins

 

      v

 

 

remuer

bouger

perdre

 

 

je ne suis pas au bout

de l'été

la nuit est là

le rêve traverse

ma tête

je ne le retiens pas

 

 

tout est pareil

tout est différent

je me suis perdue

en mer

 

 

le ciel est sombre

mes yeux sont noirs

de fatigue

 

 

j'entends encore

le chant des vagues

je résiste encore

 

 

l'air est froid

dans cette montagne

 

le temps peut-il

nous réunir ?
 
 
 
 
 
 
 

fin

 

le monde s'écroule vague après vague

et j'entends au fil de l'eau

le chant des maux

qui enfle

écoute

tout ce que tu ne sais pas

est là

en équilibre

sur les lames de nos vies

ne m'attends pas

et si je me noie

ne te retourne pas

je resterai

infiniment

entre chaque grain de sable

et tu me retrouveras

brillante

comme les étoiles

dans tes nuits profondes

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