
Tarmac
Mayday mayday mayday
Quelques notes de pluie
Alors qu'arrive la nuit
Quelques notes s'enfuient
Même la lune s'ennuie
Assis ici au bord du temps
Se regardent les passants
Ils courent, ils viennent, ils volent
Le temps mourant qui se désole
Au-dessus du ciel
La nuit cette nuit
Qui s'enroule autour
De la pluie la pluie
Où se noient mes jours
Et le ciel mon ciel
Oh, je t'aime, je t'aime
Dans les vagues et même
Entre les grains de sable
De ce temps méprisable
Océan
L'eau tangue
Plonge le temps
Aucun espoir
Les bleus et le noir
Une étoile m'absorbe déjà
L'éclair d'un instant
Une voile d'eau
Des rideaux de sel
La mer me questionne
La mer m'emprisonne
Une fleur de sel
Effleure la carlingue
Déjà picotent
Les vagues de fer
En un grand bruit
Elle gagne le silence
L'immense manège
Tourne et retourne
Inlassablement le temps
Le temps que tout s'arrête
e - moi
l
o
v
n
e
de goudron et de noirceur
la terre n'est que lourde
Le temps est cette pierre
Qui pèse le poids
Le poids de la lumière
Ciel
Soleil
et nuit
se voit
l'étoile
au fond de toi
et l'océan
Les contes des mille et une nuits
oublient souvent la pluie
et les averses
d'étoiles qui tombent et renversent
le frêle oiseau de chair
et de métal qui vole vers les cieux
Le ciel est un océan de temps
où l'homme entrebâille un instant
le rêve de flotter en l'air
Escale certaine escale infinie
Le jour hait la nuit
La nuit est la folie
Les yeux perdus
l'absence forte
font de l'azur la mort
Le temps offre certainement
le silence pour amant
Les marches
III
Sur les marches du ciel
Aucune miséricorde,
À peine un petit coin
De bleu à travers les gris
La lueur d'une étoile
Qu'une froide pluie
Dépose
À l'aube tout n'est que silence
les êtres se taisent encore
Dehors rien ne bouge
seul le soleil s'envole
J’aime le ciel
et ces traces blanches
qui parcourent son corps
et s’effacent doucement
Prends l'air
infidèle à moi-même
les ailes au soleil
le cœur en pleine terre
Le ciel m'attire
le ciel m'appelle
et il me ferme les yeux
je ne peux plus voler
L'aurore est claire
la lune attend
rouge sang
Moi sans le vent
hors du temps passant
j'attends
aussi
J'attends
ainsi
le plus clair du temps
L'aurore éclaire
le ciel s'étend
bleu clair
Deux petits oiseaux
s’aimaient dans les roseaux
s’aimaient sous la pluie
et puis vint la nuit
l’un s’envola
Aube divine
et crépuscule
sur ma carlingue
les maux du temps
et sur mes ailes
l'espoir du vent
La nuit se repose sur le noir du tarmac
la nuit se repose comme une petite chose
la nuit se repose la nuit se dépose et moi
je reste là à regarder s'en aller loin loin
les dernières étoiles de la journée
Au loin le vent
il s'en va caressant
un ciel totalement blanc
j'entends la douleur de son silence
Le ciel se détourne
le ciel se retourne
un instant je crois apercevoir
!
un soleil
rayon de
Compagne de la nuit
tu m'accompagnes sans bruit
le long d'une montagne
que maintenant j'oublie
L'eau ruisselle
le long de mes ailes
le temps peut-il être beau
quand on est aspiré par la terre ?
Tarmac de nuit tarmac de folie
le ciel est si noir la lune est si claire
le jour repose l’étoile n’ose
les derniers regrets de nouveaux sourires
Silence - patience
au loin l'écho
d'un rêve d'air
le ciel m'attire
et me perd
Contre la vitre
le ciel pleure
d'un regard triste
il me regarde
comme cet albatros
qui ne volera
plus jamais
Au bout de la piste mon cœur
qui tourne et s'envole
il ne reviendra pas
Mayday
C'est un jour de mai
Un appel au secours
Sur les flots du passé
Dieu que l'air est liquide
Ici en équilibre
Je me sens basculer
Vers le vide
Et me noyer
Mayday mayday mayday
et après
le temps s’arrêta