top of page

Aile

 

Sous mon aile, le ciel

C'est l'espace essentiel

De ce vide de sens

Qui maintient l'espérance

En l'air là sous mon aile

Je ne rêve qu'à elle

 

Aile

 

Aile, reste d'un poème

Dérobé au ciel

Lors des jours heureux

Aile, reste d'un je t'aime

Perdu à l'horizon

D'un vieux ciel pluvieux

Vol de nuit

 

Soyons amoureux, soyons fous

Même avec les ailes brisées

Soyons-nous plus loin et plus doux

Soyons toutes ces nuits rêvées

Bleus

 

Mon beau voyage autour du monde

À travers ciel

Mon beau voyage en une ronde

Sous ses soleils

Était-ce elle

Sous mon aile ?

Les marches

IV

 

Sur les marches du ciel

J'attends le merveilleux

Au bout de cette aile

Je n'ai même plus peur

Que se brise le temps

Ce n'est qu'un corps céleste

Qui s'imprime le temps

D'une pause

Et puis

 

Le ciel est de silence

De bleus et puis de nuit

Je regarde l'absence

Sans aile je m'ennuie

 

Au loin est un nuage

Un peu comme une amie

J'attendrai son passage

Comme j'attends la pluie

 

Éclat de rêve

 

Un rire au cœur d'une rose

Le ciel se métamorphose

Nul besoin d'un seul rayon

De soleil quand le ciel fond

Non il suffit de l'espace

La seule et unique trace

Blanche dans le bleu profond

Pour rêver de cet avion

Ciel d'argent et de plomb

 

Sur mes ailes d'argent

La pluie, la pluie

Et le temps s'en allant

La nuit m'ennuie

 

Sous mes ailes de plomb,

Se cache, cache

Du jour le vrai, le bon

Que je rêvasse

 

D'argent, de plomb

Le temps me ment

Et c'est selon

Ses sentiments

 

Ailes hélas

 

Hélas elle est à présent

Le temps des tourments

Le temps d'une danse

Ces voyages en partance

 

Hélas elle est sans un tort

Un aéroport.

Où le jour se pose

Où chaque mot se dépose

 

Hélas elle est ce dessin

Des autres desseins

Laissant sur mon corps

Tout ce qu'elle est à la mort

 

D’un vol

 

Toulouse, j'ai tant à gagner

Mon aile penche

Je dois voler

Casablanca tout blanche

 

Cap Juby l'effervescence

Jour endormi

À l'indécence

De t'emmener à Saint-Louis

 

Dakar me jette à la mer

Le ciel se trouble

Les soirs amers

Buenos Aires se double

 

La Cordillère m'étreint

La neige sème

Le temps est sien

Valparaiso que je t'aime

 

Du bout des ailes

 

Quand je te vois, je rêve de partir,

Je rêve ce désir

De mêler dans ton bleu

Mes ailes fragiles, de vivre un feu

 

Le long de ma carlingue et puis d'aller

Beaucoup plus haut, d'aller

Plus loin, d'être en ton corps

Je te rêve ciel, je te rêve encor

 

L'instant de pierre

 

L'étoile au-dessus de la montagne

Je sens le vertige qui me gagne

L'instant au bord de la falaise

Où la vie n'est plus que malaise

 

Celui où la mort nous accroche

Et que notre cœur devient roche

Souvenir d'un passé dangereux

Je ne sais si c'était un jeu

Lavis

 

Bleu clair

En cercle de nuit

La vie est si courte

Dans ce paradis

Bleu clair

En cercles d'encore

L'alcool me brûle

Me brume le corps

Le poids de ce temps

Me pèse d'ailleurs

Et d'horizons perdus

Bleu clair

En cercle de rire

La vie s'illumine

De millions de milliards

De points sur la ligne

Je me rappelle encore

Que le jour se levait

Sur mes ailes blessées

De fines étincelles

Bleu clair

 

Tout au bout

 

Chante le jour, chante la nuit

Dans les souvenirs du passé.

Chante le temps, chante le bruit

D'une vieille hélice arrêtée.

 

Ecoute ce silence, écoute

La petite chose qui bat.

Ecoute cette absence, écoute

Ce qui a disparu là-bas.

 

Ce n'est qu'un petit bout de toi,

Petit bout posé sur le toit

 

Du monde...

La nuit venue

 

Tout droit là-bas

Les prairies

Les montagnes

Et ce ciel qui me gagne

Et me quitte

Le jour venu

bottom of page