top of page

Midi crépuscule

 

Un dernier baiser sous le ciel gris.

Déjà le temps oublie cette caresse du vent.

 

Je ne sais pas ce que le temps comprend.

 

Il n'y a rien de grand en nous.

 

Un dernier baiser sous le ciel gris.

Déjà je sais que le temps s'attend.

 

De jours en années, je comprends qu'il nous prend.

Je comprends tout ce qu'il nous prend.

Midi le soleil se couche déjà.

 

 

 

Jour sans

 

Une âme dans le paysage

Se détache du corps

Mort dans le ciel gris...

On ne sait pas

Encore que le temps

Nous efface

De nos propres pas.

 

Un dernier baiser

Comme à un condamné

A une peine fatale,

Un dernier baiser

Comme une annonce

D'un lent silence...

Adieu mon âme,

Adieu,

 

Je sais que tu pars...

 

 

Un instant

 

En réalité, sur le bord de la route, le soleil se couche

Le temps maintenant s'étend m'embrassant lentement

Une heure sonne et raisonne infiniment

Est-ce la brume, la solitude ou le vide autrement

Je ne ressens à l'intérieur que ce temps béant

Qui épouse complètement le néant silencieux.

Fixe, la route sombre. L'hiver est là largement

Plus froid. Ce n'est pourtant qu'un instant

Qui s'éloigne dans le bruit d'une automobile.

Ce n'est pourtant qu'un instant toujours présent.

 

 

Parabole

 

Maintenant, le temps

Couché sous la pierre noire

 

Maintenant s'attend

La brûlure infinie

De ces jours sans vie

Fidèles au passé

 

La rage s'encage

Dans les pleurs du ciel

La terre s'enivre

Du silence patent

 

Maintenant se tend

 

Maintenant s'entend

Dans le flux incessant

Des murmures des pierres

Des fractures des jours

 

L'amour s'isole

Dans sa camisole

La mort s'envole

En une parabole

 

Maintenant s'étend

 

 

L'écho

 

Dans l'écho des jours

Dans celui des nuits

 

J'entends le temps

Qui lentement bruit

 

Au fur et à mesure

Que s'éloignent l'instant

Où maintenant est parti

Où maintenant a fui

 

J'entends dans le vent

Le blanc de l'hiver

Le bleu du printemps

Et le chant de la mer

 

Je prends dans la pluie

Ce que l'été me dit

Comme résonne l'automne

Et les cercles de vie

 

Au loin s'envole un oiseau

Dans le ciel immobile

Qui commence et se termine

Et toi, entends-tu cet écho ?

Première mort
bottom of page