
Un début de nuit
Un début de nuit, la montagne est sombre
Se faufilent deux ombres
Infidèles à ce jour
Un sourire pour masque
Des yeux qui pétillent
Un début de nuit, le désir gronde
Il ne savent rien
De la souffrance des âmes
De l'émergence du mal
De l'évanescence du temps...
Ils croient comprendre
Ce qui les lie
Dans cette prison tendre
Leur vie défile
À genou pour toujours
Sur cette ile sans monde
Que la nuit féconde
Draps de nuit
Allongés sous les draps
Dans un autre monde
Offrant à nos bras
L'illusion de l'instant
Nus à découvert
On embrasse la vie
Difficile de croire
Que dans le noir présent
Le silence réveille
La beauté de l'instant
Calmes sincères
On enlace l'envie
Chaque seconde mourante
Retient immobiles
Les caresses subtiles
Comme au premier instant
Vrais puissants
On espère cet autre
Allongés sous les draps
Allongés dans le temps
Allongés ici-bas
S'élève l'instant
Fidèles uniques
On est seul seulement
Toutes les nuits
Ce chemin me rappelle
Ce chemin qui montait
Dans le froid de satin
Où tu tenais ma main
Pas un bruit, presque rien
Si ce n'est l'ombre noire
De quelques vieux sapins
Ce chemin me rappelle
Ce chemin dans tes mains
Celui du jour d'après
Où tu te souvenais
Le silence était près
Si jaloux de la nuit
Que le temps était prêt
À oublier nos vies
Ce chemin te rappelle
Songe d'un rêve
Te souviens-tu de ce songe ?
Le chemin montait
Main dans la main
A vouloir attraper le lendemain
Du bout des lèvres
Te souviens-tu de ce rêve ?
Les yeux dans les yeux
Dans quelques battements de cœurs
A-t-on rêvé ce qu'était ce songe ?
N'était-ce qu'un autre poème ?
Papillon
Papillon, papillon d'automne
Dans les gris et les rouges
Pourquoi virevoltes-tu ?
Sans un bruit sur la peau du ciel
Une danse, une chance
Tu es lever de soleil
Fais un vœu, une prière
Que le jour soit merveilleux !
Oui, que le jour soit
Simple et doux
Comme toi !