
Bleus fictifs
Ne me regarde pas dans les yeux,
Je crois que tu y trouverais
Un peu de tes bleus.
Tu sais que je t'aime
Alors que l'on se connait à peine.
Tu sais que chaque jour
Grandit cet amour
Sourd à la vie.
Ne me regarde pas dans les yeux,
Je sens que nous brûle le feu
De ces jours où il pleut.
Tu verras ce soir
Sur la ligne noire de l'horizon
Que le ciel épousera la terre
Lorsque les bleus rougiront,
Que la nuit embrassera
Le jour en l'éteignant
Lentement,
Quand ton parfum m'enivrera
Une nouvelle nuit sans présent.
Ne me regarde pas dans les yeux,
Je ne sais être satisfait
De tous ces imparfaits que je crée.
Saurons-nous être heureux
Parmi les bleus de ce monde ?
Perce-ciel
Ce n'est que le jour
Ce n'est que la nuit
Ce n'est que le temps qui passe
Saurait-on vivre,
Ou simplement survivre
Ne conservant aucune trace
Se lient sur ton corps
Se lient sur le mien
Les vides qui nous menacent
Juste une lumière froide
Ou un hiver précoce...
Ce n'est que la peur
ce n'est que l'amour
Ce n'est que le ciel qui me transperce.
Bleu nuit
La nuit derrière,
L'étoile se tait.
L'hiver est frais,
De glace et de givre
A me rendre ivre.
Mon cœur battant,
Entrent les vents
Sans souvenirs,
L'esprit perdant
Ses pas dans le temps.
Je suis là, seul
Face au ciel bleu nuit.
Je suis seul, las,
Une pierre d'ennui
Dans mon cœur battant
Soulevant le temps
A chaque battement
Des instants grinçants.
La lune est pleine
De ces moments absents
Cachés dans des nuages
D'un froid transparent.
Seul, je ressens cette douleur
La douleur des bleus nuit.
Bleus
Il y avait le ciel
Il y avait la pluie
Et ces lavis de bleus
Il y avait le vent
Il y a eu le temps
Et ce bleu transparent
C'était la mi-janvier
Sur les neiges grises
Le chemin s'en allait
Sans la moindre prise
Le jour souriait
Sans aucune surprise
Et la vie s'allongeait
loin de toute bêtise
Il y avait la terre
Il y avait la terre
Et un homme sur le sol
Il y avait la mer
Il y eu l'enfer
Et les gens transparents
Plongeon
- Je plonge dans ses yeux -
L'espace est fermé
La nuit saura durer
Au bout de l'enfer
Mon corps se recroqueville
Dans l'étui de coton
Sur le chemin erratique
Emporté par les vents
Je perds pieds et pourtant
Dans le brouillard diffus
Des jours inconnus
Se cherche un présent
Devant ce mur blanc
Le vide ne ressent
Aucun sentiment
Mon cœur se recroqueville
Dans cette petite boite
Je comprends aisément
Les résidus des tourments
En m'accrochant au temps
Il me ramène intensément
Au bout de ces bras ballants
Reliés maintenant
Aux jours absents
La vie continue
Toujours un peu plus
Inconnue
Je me recroqueville
Dans ces yeux et j'attends