
aparté
Le Paradis battu
Clémence
Sauter en l'air
Et respirer
La boue est en réalité
Un doux lieu pour jouer
De godasses à godasses
De rires en rires
Les flaques sont un appel
Qu'on ne saurait refuser
Chaque instant est fait de liberté
De fraîcheur sur le chemin
De bonheur dans le ciel
Nos yeux attrapent la lumière
Et l'offrent en étincelles
Comme il est bon de savoir
Faire d'un simple bout de bois
D'une pierre quelconque
Un nouveau monde
Et sous le soleil
Et sous la pluie
De vivre pleinement le présent
Nos idées vagabondent
Nos envies se dévergondent
Et toute notre innocence nous amuse
L'amour a cette clémence
Qui rend chaque jour plus doux
Entrailles
Un fruit simple fruit
Arraché à la douleur
Quand le ciel touche au firmament
Un désir sous l'étoile
D'un sapin
Une envie sans fin
L'hiver route de la Chanson
Noël est une simple promesse,
La nuit s'en vient déjà
Sur le chemin du retour.
Le sapin est là, froid,
Et les mots s'envolent
En de simples douleurs.
Je ne sais plus ce que j'attends...
Je ne sais pas ce que je veux...
Peut-être serait-ce différent
Si tu étais là à présent ?
J'attendrais un enfant
Ou juste sa promesse.
L'hiver Route de la Chanson,
Une larme s'épaissit
Sur le bord de mes yeux.
Viendras-tu me chercher ?
Dans le silence de la lumière
Le bonheur est si facile
Un petit mot suffit
Une caresse agile
Pour s'éloigner du gris
Écoute la parole
De l'amour qui s'envole
La lumière a l'ardeur
De faire battre un cœur
Lumière profonde
Après, et après, et après,
La vie se quitte en réalité.
Elle se sépare de mon corps
Et rejette le présent maintenant
Dans les décombres écrasés.
L'insensible poussière
A cessé de bouger.
Parfois sur le bord de l'âme,
Un vieil espoir se dessine,
Imperceptible sensation...
Il s'éloigne, de soir en soir,
Dans ce couloir sordide de l'oubli.
Il part d'un pas lourd
Et précipite le temps
Qui chuchote :
Attends.
Le bleu brumeux du passé
Reste là à côté,
Immense et vide,
Au parfum de trop tard.
Il est là de travers
Les jours de nuit,
Les jours de pluie.
Il garde cette distance
Qui le maintient à un souffle.
Ce regard au bord du gouffre
Me montre l'étendu de la patience
Et l'obscurité du silence.
Attends...
Si près de ton âme
J'ai frôlé ton âme
Étais-tu là ?
C'était un instant d'éternité
De quelques secondes
M'as-tu vu à ta fenêtre
Ou n'était-ce qu'un souffle imaginaire ?
Ce n'était pas un temps de tourmente
Le ciel était transparent
Mes rêves en attente
N'ont pas su convaincre le jour
De continuer à être
D'exister encore
Dieu a oublié
Le temps au coin d'une rue
Dieu a perdu
L'envie d'être autre
J'ai frôlé ton âme
Aujourd'hui
Tu ne le sais pas
Perdu
Le cœur dans la poussière
Les pensées en arrière
Et le pas vers l'avant
Je ressens cette absence
Qui m'éparpille
Et toi
Je t'imagine assis là
À m'attendre
Il ne le faut pas
Notre chemin dérive dans le temps
Se perdant dans d'anciens sentiments
Oublie la grandeur du jour
Qui t'immobilise
Le paradis s'est perdu
Dans mon esprit