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Les cendres du silence

Les cendres du silence

Des cendres

 

Dans la clarté du jour entre peine et amour

Je ressens la mort de ma chair

La mort de cet univers

 

Ma main posée sur la pierre

Froide et insensible

Cherche au loin le battement

Qui se noie dans l'abandon

 

L'orage a été ce passage

Celui qu'on n'imagine pas

Lorsque nos regards ne disent rien

Rien d'autre que la beauté.

L'orage a été ce naufrage

Fait d'orgueil et de jalousie

Où la nuit a perdu la lune

Où le ciel revient à son origine

 

Les cendres se mêlent aux cendres

Oubliant dans la poussière

Ce que l'être a d'amour


 
 
 
 
 
 
 

Automne

 

C'est ton souffle sur ma nuque

C'est la forêt qui se tait

C'est le silence du temps

C'est le vent qui se propage

En oubliant ce que sont les jours

C'est la vallée qui s'embrume

C'est le dernier chant des oiseaux

C'est quelques éclats de soleil

C'est le ciel qui s'agrandit

En oubliant ce que sont les jours

C'est l'horizon qui se détache

C'est le bleu qui s'envole

C'est un regard qui se colore

C'est un sourire qui s'invite

En s'accrochant à ce que sont nos jours

D'automne


 
 
 
 
 
 
 

Équilibre

 

L'eau, la pluie, le jour

Le silence et l'absence

La terre est en équilibre

Dans ce silence vide

Un nuage, un soleil, le temps

Une présence et ta main

L'amour est en équilibre

Dans la présence de tes yeux

Peut-être, toujours et encore

Aussi et ainsi

Notre âme est en équilibre

Dans le vrai et le faux aussi


 
 
 
 
 
 
 

Doucement

 

Plus de jours ont passé

Que le temps peut en compter.

Tour à tour les nuages se sont effacés

Les pluies n'ont pourtant pas cessé

Le temps ne s'est pas arrêté

Les mots non plus

Loin, loin, loin

Rien n'a su les contenir

Rien n'a su te retenir

Plus personne à la fenêtre

La mort est-elle douce si doucement

Les lettres et les lettres

S'envolent une à une

Elles sont ces feuilles d'automne

Si plaisantes une saison

Et qui s'oublient la suivante

Dans le noir et blanc

Doucement si doucement

Je pense

Je crois

Encore

Que l'azur ressuscite

Il reste un refuge

De mots


 
 
 
 
 
 
Cendres d'encre

 

(Dans les pelletées de cendres, se fredonnent l'amour, sa solitude et sa mort...)

 

Ce n'est qu'une montagne

Ce n'est qu'un ciel qui se tasse

Un chemin que nous n'avons pas pris

Ensemble

Au coin de cette rue

Tu ne viens plus

Tu ne ris plus

Le temps se passe sans nous

Ce doit être que nous ne lui manquons pas

Ce n'est qu'un bout de chant

Ce n'est qu'un petit bois

Une ombre que j'enlace

Parfois

Au coin de cette rue

Tu restes là

Tu te tais un peu plus

Le jour compte les silences

La nuit est en vacance

 

Alors dans les courbes de l'amour

Se dessinent les traces d'encre

Contant les lettres d'hier

Et les maux du passé

Ce n'est qu'une montagne

Ce n'est qu'un ciel qui s'amoncelle


 
 
 
 
 
 
 

Vide poésie

 

La poésie

S'écrit sur les pages du temps

Elle s'inspire des mots de chaque jour

Elle se glisse sur les sentiers de nos amours

De nos peurs

De tous ces riens qui nous habitent

Elle serpente

Entre les sentiments

Les raisons et les déraisons

Et elle rêve

Sans fin

Que le monde est autre

Que ce monde est nôtre

Ignorant la douleur et mal

Que font le silence et l'absence

J'ai rempli ma vie

De ton vide


 
 
 
 
 
 
 

Fragments

 

Rien

Rien que l'immensité du silence

De ces saveurs pâles

Qui se glissent en ôtant les couleurs

Rien

Rien que ce temps immobile

Cette lenteur perceptible

Et ce destin qui fuit nos regards

Rien

Rien qu'une trajectoire creuse

Dans la poussière grise

Où se cristallisent nos peurs

Rien

Rien de plus sur ce chemin aveugle

Où se glissent en frissonnant

Nos amours transparentes

Rien

Rien même un peu plus loin

Que l'oubli

Et la détresse naissante

 

Et là

Au pied des remparts de Langres

La mémoire qui meurt

Dans les fragments du passé

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