
aparté
La beauté de l'univers
Sous le grand parapluie bleu
Sous le grand parapluie bleu
Je rêve
Des étoiles et de la lune
De l'espace et de la pluie
Et de ces étincelles
Brillantes
Folles et douces
Qui me chavirent
Qui me dérivent
Et qui m'emportent
À travers les cieux
D'un simple sourire
L'instant
J'aime cet instant et je ferme les yeux.
Rien de surprenant, je sais ce que tu veux.
Ma main sur ton corps, à la base du ciel,
J'attends cet accord, j'en recherche le miel
Invisible et lent quand ton corps se détend...
L'intervalle
Un peu plus bas,
Jusqu'à ce que règle le silence ;
Ne plus rien dire, rien dire de plus
Que tout ce que l'on n'a pas dit
Et puis se taire encore plus fort
Jusqu'à ce que l'on célèbre la mort
Dans chaque jour et ses ténèbres
A en perdre la saveur de l'amour
Écoute-moi
Écoute le temps
Qui brise chacune des illusions
Écoute-moi
Écoute-le vraiment
Dans cet intervalle
Dans cette absence totale
Un mot existe
Un mot persiste
Sur l'infini de nos lèvres
Agapanthe
Lettre à elle
Tu sais, les roses fleurissent
Parfois dans le vent,
Dans le mauvais temps,
Dans celui qui vient,
Dans celui qui part.
Tu sais, les pensées guérissent
Juste en les cueillant
Dans tes yeux d'enfant,
Dans celles d'un rien,
Dans celles d'avant.
Tu sais, les pois de senteur
N'ont pas la saveur
Des douceurs amantes
De cette amarante
A queue de renard.
Songe que l'amour-en-cage
Nie le myosotis sauvage.
L. en ciel bleu
Le ciel se dessine d'un sourire rieur,
Un bleu insolent, un azur danseur...
Mes bras l'enveloppent d'un vent ardent
En laissant à la beauté frivole le temps...
J'attends....
Le ciel se devine d'un regard évident,
Un feu sous-jacent, des soleils joueurs...
Mon cœur sursaute de sa folle ardeur
En brûlant lentement dans ces tendres instants
Présents.
Terre de poèmes
Longtemps longtemps après
Sur les ruines du ciel
Ne subsistent que les mots
Rien plus rien d'autre
Uniquement le silence
Qui se fait nôtre
Qui se fait autre
Plus un seul souffle
Une idée muette
Le souvenir d'un battement
Et le vent
Transportant le temps
Nu
La lumière a fui
L'étoile aussi
Aucune larme
Plus rien
Un mot peut-être
Un mot plus fort qu'un autre
Un mot qui s'accroche à la roche stérile
Un mot au cœur de ce désert de glace
Un mot seul sur terre
Aime
Et se crée les poèmes
Dans le lit du temps
Dans le lit du temps
Dans celui de la nuit
Se recherche un temps
Où se vivait la pluie
Et dans tes yeux d'enfant
Et dans les miens tremblants
Se rêvait l'espace
Celui d'une étoile brillante
Dans les rêves du vent
Dans ceux de la lumière
S'est enfouit ce temps
Où se cachait l'amour
Et dans tes yeux d'enfant
Et dans les miens tremblants
S'est perdu le ciel
Et son étoile absente