
aparté
La Nébuleuse menteuse
Horizon
Le silence nous échappe
Le ciel est si vague
Ses rayons de soleil glissent
Et disparaissent en des ombres
Nuageuses
Quelques oiseaux dessinent au loin
Des arabesques vertueuses
Et le silence et le silence
Rend sourd les gris du temps
Plus rien n'avance
Plus rien ne bouge
C'est le jour qui se déroule
Et dans tes yeux et dans les miens
Le ciel et la terre
Ne sont plus qu'un point
A l'horizon de nos vies
Dernier jour
(Le ciel se décompose alors que le soleil tombe en pleurant à l'horizon. Ce n'est qu'une petite chose, un rien... un nuage qui disparaît, un orage qui domine, un vent froid qui rappelle l'hiver, qui rappelle hier, tant d'hiers... Ce n'est que la montagne qui disparaît dans le noir, un feu de paille qui s'étiole et une étoile qui est absente... Ce n'est que la mer qui ne chuchote même plus et dont l'écume oublie le sable, oublie ce grain, grain de folie... Ce n'est que le soir d'un jour comme un autre... d'un jour comme tant d'autres... et tant d'autres à venir... Ce n'est que la nuit qui arrive portant en elle la mort, portant en elle tant de maux que même le jour en devient abstrait... Ce n'est que le noir qui piège sans bruit la brume... laissant planer le désespoir et se mourir la dernière plume... d'un ange...)
Aujourd'hui, on s'est aimé
Pour la dernière fois...
Distance
Ce n'est que le soir de ce jour sans lumière.
Le soleil est parti, loin, derrière la barrière.
Ce n'est que le temps qui se retire maintenant.
Le ciel a saisi, là, les nuages en partant.
Ce n'est qu'un silence d'une franche éternité.
La nuit est venue, sûre, pour ne plus m'embrasser.
Ce n'est qu'une étoile enfouie au fond des cieux.
L'amour a sombré, pâle, dans le bleu de tes yeux.
Pluie du matin
Le vent souffle léger, léger
Au creux de ma main, il pleut
Le ciel bleu est passé
D'un nuage à un autre
Et le temps le soulève
Au rythme de mon souffle
Il pleut
Il pleut en travers du paysage
L'eau ruisselle maintenant
Sur les décombres de l'instant
Il pleut sans fin
Il pleut le jour
Je voudrais prendre cette pluie
Je voudrais la comprendre
Je la sers contre moi
Je l'embrasse parfois
Rien ne l'arrête
Au creux de ma main, il pleut
Vagues
Je sens ton souffle sur ma peau.
Il est léger et beau.
Son cœur rythme mes mots
Dans les volutes de silence.
Le temps s'est brisé si tôt
Que le jour ne se voit plus.
Les nuages nous ont pris
Les décombres de notre espace.
Sur ton absence sourde,
Se posent les vagues de mots.
Ce ne sont que de vieilles épaves
Qui dessinent ce paysage de toi.
Et doucement, elles sombrent
En oubliant les pluies d'antan.
Je sens ton souffle sur ma peau,
N’existe-t-il rien de plus haut ?
Novembre
Novembre se lève à ma porte
La lumière est si belle
Le jour entre souriant
Parmi les feuilles et le vent
Arbre après arbre
Le brouillard est distant
Le chemin est troublant
Le ciel oublie la mer
Son sourire déchire le rideau
Du passé et d'autrefois
Le froid s'est éloigné
Novembre est là
Le silence et les rires
Se mêlent parfois
Et submergent le temps
De l'amour dans les bois
Novembre m'emporte
C'est ainsi
une feuille brune
sur un arbre brun
ne sont-ils qu'un
pour attraper la lune
C'est ainsi dans la nuit
Une lumière à ma porte
Et le temps se prolonge
D'un sourire
À un silence
C'est ainsi
C'est personne
Une réponse au loin
Peut-être un cri
Dans le jour qui se couche
Dans ce vers qui se vide
une feuille brune
sur un arbre brun
ne sont-ils qu'un
pour attraper la lune
C'est ainsi pour mourir
Notre songe qui nous ment
Et le temps qui efface
Chaque trace timide
Sans en connaître le sens
C'est ainsi
C'est la vie.
Rien que le temps
Au creux de ta main
Et ton regard clair
Sur cet arbre d'hier
une feuille brune
sur un arbre brun
ne sont-ils qu'un
pour attraper la lune