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11 juin

  • Photo du rédacteur: bulledesterres
    bulledesterres
  • 11 juin 2017
  • 1 min de lecture

Ton amour, comme un coup de couteau,

M'a pénétré de sa fine lame,

M'a pénétré jusqu'au fond de l'âme

M'abandonnant au pied du coteau.

Et mon cœur, et ma bouche, liés,

Ont vu s'écouler toute ma peine,

Ont vu s'écouler de chaque veine

Les rouges mots d'amour, déchirés.

Et mes yeux dans ton regard têtu

Ont viré à la couleur ivrogne,

Ont viré à la senteur charogne.

Je crois que je ne sais ! Qui es-tu ?

Oh, ce temps, ce triste temps si lent

Qui ne s'est comblé que de ton vide,

Qui ne s'est comblé que du perfide

Des secondes partant dans le vent.

Ton amour, le poison et le glaive,

Sont à jamais présents dans mon sang,

Sont à jamais rentrés dans le rang

Avant que notre jour ne s'achève.

Et ton cœur, et ta bouche, désir,

M'ont pénétré de leur fine lame,

M'ont pénétré jusqu'au fond de l'âme

Sur le cadavre de ton plaisir.

Pendu à mon cou

L'amour n'est que ce vampire

Inspirant mon cœur

Inspiré de « Le vampire » de Charles Baudelaire

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