12 janvier
- bulledesterres
- 12 janv. 2017
- 2 min de lecture
I
Au centre de mon regard se pose
L'image simple que tu oses
Une photographie en noir et blanc
La couleur de tes sentiments
Je trace du bout des doigts
Chaque courbe
Elles sont lentes et calmes
Elles décrivent le ciel et ses tourments
Et mes mains en ressentent la chaleur
Tes mains ne sont pas autres choses
Le silence du papier m'apporte ta voix
J'entends au loin tes mots et leur douceur
Ils sont ces rayons sortant de l'ombre
Ils sont une forme de vérité
Le grain de la feuille souffle
Au bout de mes doigts
Celui de ta peau
Et mes doigts caressent ces paysages
Jusqu'au bout de l'horizon
Au cœur d'une courbe
Ils attrapent le soleil
Au point de l'entendre
Battre comme un unique cœur
Ta poitrine est ma musique
Mes doigts tracent sans fin
Les contours et les détours
De tes lèvres en flamme
Et lentement se brûlent
Ce chemin est l'infini
Il n'a pour horizon que le ciel
Et se perd dans le désert
Chaque mot laisse une empreinte éternelle
L'air a l'air si pur
Lorsqu'il se susurre
D'un seul souffle
Sa vie est légère
Et éphémère
Telle une bulle de savon
Sur la photographie nue
Mes doigts pourraient se perdre
Et peut-être te perdre
Sur cette feuille glacée
Il glisse à en perdre la raison
Cherchant leur trésor
II
Mes doigts se noient dans le sourire
De tes yeux heureux
Là où se cache la sagesse
Le ciel n’est pas sérieux
Il ne dessine qu'un jeu
Où une étoile s'échappe de sa toile
De chemin en chemin
Il trace
Des formes et des couleurs
Des variations de noirs et de blancs
Tranquille et orageux
Changeant comme elle
Il sait que le jour
Et la nuit se confondent
En un unique mot
Il sait que sa caresse
Est un geste pur
Il sait qu'il est sûr
Jusqu'à me laisser seul
J'attends le temps d’une rue qui ne finit pas

Le temps ne s'arrête
Que l'instant d'une photo
Et laisse une trace
Inspiré de « L'entente » de Paul Eluard - Photo : « Nusch » de Man Ray
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