6 novembre
- bulledesterres
- 6 nov. 2016
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En ce matin, ma douce amie,
Comme une belle endormie
Embrassée par l'oreiller,
Tu rêves d'un foyer.
Quand l'amour veut se taire,
Assoupie panthère,
Ce besoin dévoilé
Dans cet instant enroulé
Lentement s'épanche
Sur ta peau blanche.
En ce matin vermeil,
Tu prolonges le sommeil.
La nuit affaissée,
Sa lumière froissée,
Etire le blanc
Sur ton flanc.
Tu penses aux bottines,
A ces virées mutines,
A ces chemins croisés,
A des plaisirs rosés.
La nuit est muette.
De sa sombre toilette,
Elle porte aujourd'hui vers hier
Eloignant l'automne de l'hiver.

Matin embrassée
Ton cœur tout contre ma soie
Mon oreiller blanc
Inspiré de « Matin » de Charles Cros
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