top of page

2 octobre

  • Photo du rédacteur: bulledesterres
    bulledesterres
  • 2 oct. 2016
  • 1 min de lecture

J’ai rencontré une pierre un automne.

Il pleuvait, il pleuvait sur le bitume. Des gouttes froides et lourdes s'échappaient du gris ambiant. Des gouttes et des gouttes lourdes et froides se déposaient sur ma peau. Il pleuvait, il pleuvait tant et tant que j'en aurais pleuré.

Mes yeux plongeaient dans le ciel pour en capter le sens. Mes yeux recherchaient jusqu'au fond de son âme sans en comprendre la vérité. Mes yeux se perdaient dans l'immensité de son gris.

Et sur ma peau courrait ce flux incessant de perles transparentes, froides et brûlantes. Et sur ma peau je sentais la profondeur de leur silence.

Alors je fermais les yeux pour ressentir la trace laissée par cet espace. Je fermais les yeux profondément pour qu'ils se souviennent de la force de la pierre, qu'ils en retrouvent les valeurs, qu'ils s'imprègnent encore de ses anciennes saveurs.

Il pleuvait, il pleuvait tant et tant que le chemin, que les bois, que la montagne s'étaient effacés. Seul, dans les bras de la pluie, j'ai continué à rêver à l'eau traçant son dessein sur la pierre grise, son corps se recouvrant lentement, son esprit s'évanouissant dans un rêve.

Je ne me suis pas réveillé.

Par un jour de pluie

S'est dessinée une pierre

L'amour est un rêve

Inspiré par l'« Aube » d'Arthur Rimbaud

Comments


Récents
bottom of page