
Amours de papier
Le masque
Cachés
Cachés dans le silence
Cachés dans l'imprudence
Nos corps épousent la lumière
Le soleil nous raie
Dansant entre les feuilles d'automne
Le soleil nous raie
Et multiplie les ombres divines
Cachés dans le silence
Cachés dans l'imprudence
Nos cœurs épousent le vent
Le soleil se tait
Se glissant entre les nuages
Le soleil se tait
Et imagine une autre histoire
Que cachent les masques ?
Pliage
Le temps se plie
Le temps se replie
Et de pli en pli
Il se ternit
Il s'oublie
Mais les mots ici
S'accrochent
Aux branches
S'accordent
Le temps
D'être autrement
D'être différent
Ils posent au temps
Le questionnement
Peut-il éternellement
Se perdre sans sentiments ?
Peut-il éternellement
Chercher l'amour absent ?
De pli en pli simplement
Se dessinent les battements
Et les tourments
D'un cœur se dépliant
Le temps passant
Tout
Tous les mots que l'on n'a pas dits
Tous les mots que l'on n'a pas écrits
Tous les mots que l'on a oubliés
Tout le temps que l'on n'a pas pris
Tous les actes que l'on n'a pas faits
Tous ceux que l'on n'a pas osé
Tout ce courage que l'on n'a pas eu
Tous ces sentiments que l'on ne s'est pas offerts
Et tous ces touts qui nous faisaient nous
Aucun ne reviendra
On le sait
Et c'est tout
À fait nous
A moins que tout soit différent
Eveil
Le jour nuit à la découverte
Les yeux ouverts, les yeux fermés
Seules nos mains osent
Chercher l'espace
Entre nos souffles
Nos corps demeurent
Ces êtres clos
De peur
Que le vertige
Grimpe en nous
Le silence du secret
Allume nos énigmes
Et se fond dans l'automne
Le temps aveugle masque
Ce désir de vivre
Il appelle la nuit
Son obscurité
Pour que se mêlent nos ombres
Dans les lueurs de ce feu
Dérivent nos cœurs
Le jour se déchire déjà
Dans les horizons lointains
Et infranchissables
Nocturne lumineux
La nuit est ici
Englobant la fin du jour
Le temps de nos pas
Estompe notre souffle
Ta voix est douce
Et légère dans le vent
La nuit est ici
Sous l'éclat
D'un pâle réverbère
J'accepte la lumière
Ta peau est douce
La nuit est ici
Coule de source
L'instant assagi
Le froid non feint
Se perd dans la caresse
Ta lumière est douce
La nuit est ici
Tu déchires le temps
D'un rai de ton regard
Tu déchires le jour
D'un simple mot d'amour
La nuit est ici
La nuit est douce
V13/1215
Nous pourrions
le faire à la maison...
Il fait froid
Dans nos bras
Le chemin ne commence pas
Le jour ne sait pas mentir
Il commence à se dissoudre
Il ne saura pas renaître
Les ombres derrière nous
Sont des torrents de regards
Et sans surprise
Le couperet est déjà sur nos cous
Le jour ne sait pas mentir
Il ne sait même pas pleuvoir
Je le lis dans ton regard
Nous ne gravirons pas cette colline
Impossible de se sauver
Impossible de renaître
L'ombre nous avale déjà
Là où nous perdons nos âmes
« Nous pourrions le faire à la maison… »
Dans nos bras
Il fait chaud
Autrement
Et tombent les masques