
Amours de papier
Chronique
Autour du cou
L'amour est
L'amour est cette pierre grenat
Ce bijou éternel aux battements puissants
L'amour est
L'amour est cette pierre rouge
Rouge du sang s'écoulant dans nos veines
L'amour est
L'amour est cette pierre que tu tiens
Au creux de ta main fermement
L'amour est
L'amour est cette pierre que tu connais si bien
Sans même l'avoir étudiée
L'amour est
L'amour est cette pierre chaude
Qui bat entre tes seins blancs
L'amour est
L'amour est une pierre
Que tu sais faire vibrer
Long temps
Une heure
Une minute
À peine le temps
D'entrevoir le temps
Une seconde peut être
Tant
Tellement plus
Que tout ce que le temps
Sait nous offrir
Sait nous ouvrir
Et dans ces flots
Des temps qui passent
Et qui s'oublient
Une seconde peut être
Plus
Tant et tant
Qu'elle s'incruste
Au fond de notre âme
La boîte aux lettres
Elle attend
Tout le temps
Chaque instant
Elle attend
Plantée au bord du chemin
Plantée au bord de sa vie
Elle attend
Regardant le ciel
Regardant le temps
Elle attend
Ouverte au vent
Ouverte à la pluie
Elle attend
Tout le temps
Ce qui ne viendra pas
Au début
Au début ton âme
Rien ne l'arrête
Sauf la peur
La lumière traverse
L'atmosphère sans bruit
Rien ne l'arrête
Dans sa quête d'aujourd'hui
Les yeux grands ouverts
Les bras aussi
Au début ton âme
Volcanique et sincère
À la recherche
D'une autre sûre
D'une autre pure
Rien ne l'arrête
Ni le ciel
Ni la mer
Ni la pluie
Qui lui sourit
Rien ne l'arrête
Sur ce chemin
De soleil
Sauf la peur
D'être prête
À s'offrir
Encore
Encore
Ton corps dans le petit jour
Encore
Le soleil qui se lève
Une nouvelle flamme
Tu ouvres les yeux
Tu m'ouvres le ciel
Encore
Ton corps dans la lumière
Encore
Tout le blanc qui s'évapore
Un délicat parfum
Tu souris
Je souris
Encore
Ton corps dans la jouissance
Encore
La beauté qui s'éveille
Une telle intensité
Tu n'es jamais la même
Je crois que je t'aime
Encore
Ton corps dans le silence
Au présent
J'écris,
Je t'écris,
Je décris et je crie...
N'entends-tu pas
Cette encre qui coule
A flot le long des vagues
Livres ?
J'écris
Cette pluie de mots,
Cette pluie de beaux
Moments qui s'enfuient...
J'écris
Sur le blanc des pages,
Sur l'écran de ma vie,
Cette fenêtre
Que tu as ouverte
En moi.
J'écris,
Je t'écris
De mille façons...
Et même sans raison,
Et même sans chemin,
J'écris
Pour qu'un jour
Tous ces mots
Vibrent dans ta voie.
Le temps autrement
L'autre jour je t'écoutais
Le temps d'un instant qui s'écoulait
En moi
Une caresse s'insinuait
Entre les draps et le ciel
Je lisais dans les étoiles
Les vagues de la nuit
La danse de la vie
Les soupçons de l'ennui
Et dans les courbes du vent
S'imprimaient celles de ton ventre
Où se déposait ma joue
Aucun bruit juste la danse
De ta respiration
Aucun bruit à peine ce que l'on pense
De la situation
Le temps se montre ainsi
Comme un voleur sans jour
Comme un voleur d'amour