La poésie est une tarte à la myrtille
Souvenirs et rêves

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Un cou de soleil
Tourne la tête
Un instant dans le vent...
Tourne la tête
Que tes cheveux s'envolent
A l'instant dans le vent...
Tourne la tête
Que j'attrape le soleil
En te regardant...
Tourne la tête
Que je t'embrasse dans le cou,
Que tu t'envoles à mon cou...
Tourne la tête
Pour que tourne ma tête...
La vie est gigantesque dans le ciel.
Petits porte-bonheur
Tout au fond de l'enveloppe,
Le soleil
En mille étoiles...
Tout au fond de l'enveloppe,
Ce parfum
D'autrefois
Comme une voix
Qui m’enchante de douceur...
Tout au fond de l'enveloppe,
Ce désir
Qui revient,
Qui se retient
Comme on retient
Un passé lumineux,
Des baisers merveilleux...
Tout au fond de l'enveloppe,
Ce soleil
En éclats de toi...
Au pied de ton arbre
Au pied de ton arbre est la terre.
Le monde se voit à l'envers.
Tu ne peux d'un simple regard
Comprendre ce qu'est le hasard.
Au pied de ton arbre est la vie.
Le temps se décompte à l'envie.
Tu ne peux de cette caresse
Apprendre ce qu'est la tendresse.
Au pied de ton arbre est la pluie.
Tu ne peux en goûter la nuit.
C'est ici que ce temps s'achève :
L'amour ne serait que ce rêve.
Unique ivresse
Un vers d'alcool,
Un vers heureux,
Un qui rend fou
Un petit peu,
Si généreux
Alors mon Dieu...
Entre tes cieux,
Je me grise encore
De tout ton corps
Et je me pends
À tout ce temps
Entre silence et dépendance
Et je me perds
Dans tes repères,
Dans la poussière et dans l'ivresse,
Dans la folie et la tendresse…
Un petit vers, un petit bien
Que je conserve,
Que je retiens…
Je me souviens,
Je me souviens
Et dans mes vers,
Et dans nos cœurs,
Ces vers d'alcool,
Ce parfum d'ivresse
Que tu connais si bien…
Le vent du temps
Ma tête
Posée sur le rose du ciel
Bercée par sa respiration lente
Le temps serait absent
Au centre du monte
L'automne n'existe pas
Le temps se monte et se remonte
Et dans ses bras tendres
Il passe sans se méprendre
Je pourrais me pendre
A son cou
Dans cette lente cadence
Ni le vent
Ni le temps
N'ont la moindre importance
Ne compte
Que la danse de ma tête
Et quand j'y pense
Quand j'y repense
Le rêve
A des vérités
Qui n'existent que dans la réalité
Ma tête
Posée sur le rose du ciel
Je m'envole pour l'éternité
Douceur
Ce n'est qu'un bonbon
Tout doux
Tout rond
Il est là
Au bout de ma langue
Et je joue avec
Il glisse
Et reglisse
Que l'instant est plaisant
Juste là
Au centre de nulle part
Ce bonbon
Au bout de ma langue
Et le ciel qui s'envole
Dimanche
Aujourd'hui, c'est dimanche
Et tu rêves robe blanche.
Dans tes yeux, je devine
Cette lueur coquine,
Cet instant qui fait semblant
D'un sourire se décalant.
Tu flirtes avec le vent
Sautant et enjambant
ce ruisseau s'en allant.
Aujourd'hui, c'est dimanche
Et rien qui n'étanche
Cette soif d'étincelles
Qui, tendrement, s'amoncellent
Dans tes cheveux offerts
Au ciel, à découvert
Aux feux de l'automne.
Dans ta voix qui chantonne,
J'entends la bise qui claque
Sur mes joues et dans les flaques.
Et je rêve de tes bras
A l'arrêt de tes pas.
Aujourd'hui, c'est dimanche,
Tu me manques... Le jour penche.
Avant
Avant que le rêve ne s'achève, immobile de silence, j'écoute venir le temps des souvenirs souriant.
Le jour n'est plus si loin, le temps n'est plus si absences. J'écoute les vagues qui descendent de la montagne et entrent par la fenêtre.
La lune se reflète encore un peu sur le sol, elle voudrait peut-être raccommoder les instants d'un fil d'or et d'argent.
Avant que le rêve ne s'achève, je ferme les yeux chaque jour pour retenir les mots puissants que me portaient les vents.
Plus de portes, plus de murs, rien que des caresses qui rassure... Tu t'en rappelles sûrement... C'était quand tu étais vivante.
Avant que le rêve ne s'achève sur le grand ruisseau des jours, je te prends dans mes bras une dernière fois encore en espérant retenir ton corps.
Je le sais, ce n'est qu'un rêve et le soleil t'emportera. J'attendrai un autre sommeil avant que le grand ne m'emporte pour te retrouver.
Éclaircie
Dans la cour ombragée
Un morceau de soleil
Épouse la courbe
D'un sourire d'ailleurs
D'un sourire neuf
Est-ce la chance ?
Est-ce l'air qui se balance.
Sur les bords de ce rouge intense
Est-ce dingue ?
Est-ce digne quand on pense
Sur les courbes du jour qui danse ?
Dans la cour ombragée
Un morceau de soleil
Se dépose au cœur
D'un regard d'ailleurs
D'un regard neuf
Est-ce la pâleur ?
Est-ce la valeur qui se penche
Sur les ombres d'une matinée ?
Est-ce une rose ?
Est-ce une pause qui pénètre
Mes pensées de sa vérité ?
Dans la cour ombragée
Un morceau de soleil
Un simple morceau de soleil
Dans lequel rêver
De miel et de ciel
Tu cours au petit jour
Entre la pénombre et les ombres
Tu cours sans réfléchir
Entre tes rêves et mes souvenirs
Tu cours les yeux fermés
Entre maintenant et avant
Tu cours sur ce chemin
Entre les silences et les mots
Tu cours et tu oublies
Qu'hier n'est plus aujourd'hui
Et moi, je tiens dans ma main
Une tartine de miel et de ciel
Undecim II
J'aime à penser à
Ce rêve
Parfait
Les nuits sincères
Les yeux grands
Ouverts
Et dieu
Accroché au nuage
Dans la lumière des
Souvenirs
Tu m'attends au bord de la route
L'air de rien
Le nez au vent
Le corps qui se repose
Contre l'air du temps
Tu m'attends
D'un seul regard
De ce ciel bleu
Ton sourire qui se pose
Sur les petites choses
Tu m'attends
Je ne sais pas
Je ne veux pas
Perdre ce temps
Où tu m'attends
Probablement
Infiniment
D'un mot qui chante
Sur le chemin
Tu m'attends
Sous le soleil
Ou sous la pluie
Dans cette rage qui tonne
Sur l'avenir
Tu m'attends
Et moi je rêve
Que je viens
Fluide
J'ai rêvé à la terre
À la peur des enfers
J'ai rêvé chaque jour
À tous ces mystères
Les yeux grands ouverts
Et le cœur à l'envers
J'ai rêvé à ces tours
À la peur de l'amour
J'ai rêvé à la terre
À ce chemin trop court
Le cœur au petit jour
Espérant tes toujours
J'ai rêvé à la terre
Que tu étais ma rivière
A la manière de la nuit
Ma peau sur ton corps
Cavalcade de frissons
L'amour n'a qu'une religion
Et la terre un seul fond
Au loin les feuilles dansent
Les yeux oublient en se fermant
La violence des battements
De ton sang contre ma joue
La danse de ton souffle
Au bord de mon cou
Le jour est ce mystère
Que la nuit ne sait taire
Mon oreille ouverte aux pensées
De ton nombril découvert
S'imprègne de tes pensées
Les plus claires et les plus sombres
La vérité nait du soleil
La vérité nait de la pluie
L'amour demeure cette folie
Où l'on s'aventure avec envie
Laisse au silence sa chance
Laisse à la nuit sa manière
Ce jour n'a qu'une raison
Et tout s'oublie aujourd'hui
Ton cœur me tend la main
Les bras en croix II
Je me rappelle nos jours
Je me rappelle nos nuits
Et leurs éveils épanouis
Cet amour est si beau
Il entre par nos portes
Et peu importe le reste
Jusqu'à ce que la mort
Dévore ce qu'est notre corps
Va-t’en encore plus fort
Le pire
Qu’y a-t-il de pire
Qu’un souvenir
Qui quitte nos bras ?
Le chemin s’en va déjà
Oubliant la pluie
Oubliant le temps
Le chemin s’en va déjà
Ne laissant que le vent
Ne laissant que la trace
De nos pas à l’intérieur de nous
Le chemin s’en va encore
Un peu plus loin
Un peu plus mal
Dans chaque battement de temps
Qu’y a-t-il de pire ?
Qu’il quitte notre cœur !
Revenir aux souvenirs
Rappelle-toi
Mon amour
C'est le parfum d'une tarte
Dérobé à la fenêtre
C'est celui d'une rose
Se promenant dans le jardin
Et celui de myrte
Rappelle-toi
Mon amour
C'est une bise le matin
Arraché à la nuit
C'est la caresse du vent
Embrassant le chemin
Et celle du soleil levant
Rappelle-toi
Mon amour
C'est une tartine de miel
Au retour d'une course
C'est un grand bol de chocolat
Enivré par tes yeux
Et celui de l'air frais
Rappelle-toi
Mon amour
C'est un grand bain de bleu
Rêvant la mer
C'est un vol de feuilles rouges
Du feu de l'automne
Et celui des cœurs
Rappelle-toi
Mon amour
Rappelle-toi
Ces mots toujours
Même au dernier jour
Fâme II
J'ai rêvé
Que j'avais
Des souvenirs
J'ai rêvé
Le passé
Pris à ton corps
Et j'ai vu
Que j'avais
Des états d'âme
Désolée
Mais j'ai peur
Des souvenirs
RECETTE REVE ROSE (à venir)