top of page

Solitude et vides

bavarois poire.jpg

.

Digestif

 

Un verre

Un verre rouge

A portée de tes lèvres

Un soir d'été

Avant que le temps s'achève

Un soir de rêve

 

Un verre

Un verre frais

A portée de tes mains

Un soir malin

Que la nuit appelle

Un soir perdu

 

Et de l'autre côté de la table

une chaise vide

Vide comme une nuit sans lune

Vide comme une mer sans vagues

Vide comme un jour à mourir

Une chaise vide

Qui attend

 

Un verre

Un verre rempli

A portée de ton corps

Un soir mesquin

Avant que le temps nous prenne

Un soir chagrin

 

Un verre

Un verre livide

Apporté par le silence

Un soir incertain

Avant qu'il ne se vide 

Un soir qui part

 


 
 
 
 
 
 
Le foyer natal

 

Patience, la vie est une chance. A l'ombre du ciel, m'embrasseras-tu ?

 

Patience, la vie est inadvertance. On se rencontre sans le savoir et on se plait parfois trop tard.

 

Patience, la vie est innocence. On se trouve sans se chercher et on s'égare sur un trottoir.

 

Patience, la vie est en vacance. On se perd dans nos repères et on se dit que l'on s'aime.

 

Patience, la vie se dépense. A l'ombre du ciel, oseras-tu ?

 

Patience, la vie est l'insouciance. On s'embarque sans bateau et même sans port.

 

Patience, la vie est la reconnaissance. On se tait pour exprimer tous ces mots cachés.

 

Patience, la vie est l'évidence. On sait et cela nous suffit.

 

Patience, la vie est une danse. A l'ombre du ciel, m'embraseras-tu ?

 

Maintenant, tu sais où nait le foyer qui brûle tes entrailles.
Tu n’as plus besoin de patience…


 
 
 
 
 
 
Une écharpe

 

Une écharpe de soie

S'envole devant moi.

Je l'attrape du bout,

Du bout des doigts

Avant qu'elle ne s'envole loin,

Loin de moi...

Une écharpe de soie

D'un bleu roi

Se glisse autour de moi.

Elle me prend dans ses bras.

Elle enveloppe mon cou

D'une douceur de bon aloi

Et me protège du froid.

- On ne sait jamais ce qui arrivera -

Une écharpe de soie

Pour le soir qui viendra,

Pour l'espoir qui s'en ira,

Pour le temps qui passera...

Un léger bout de tissu

Qui glissera entre mes doigts

Et s'envolera ce jour

Que je ne verrai pas...

 

Une écharpe de soie,

Une écharpe de toi...


 
 
 
 
 
 
Quand

 

Quand

Le temps oublia le temps,

Quand

Le jour épuisa l'amour,

Quand

Toujours s'acheva,

Je vis ma muse s'imposer en moi,

Cette voix permanente

Avec ce besoin de combler le manque,

Ces frissons qui s'impriment

Dans mon corps…

Je le sais,

Je la sens,

Omniprésente

Tel un dieu tout puissant.

Elle est là !

Et moi,

Je laisse son esprit

Construire ma propre folie.

C'est le jour,

C'est la nuit,

Le soleil et la pluie,

Et rayonne les mots

Sur la page blanche,

Et je promène son fardeau

D'éternité et de silence,

De porte en porte

Comme si elles avaient existé,

De cette encre de peurs

Gorgée de ses pleurs…

Et j'avance lentement

Tout au fond de moi

Dans ce noir permanent

Où personne n'est présent.

Et j'avance pas à pas

Longeant ce mur

Infranchissable

Pour

Trouver la lumière d'une hypothétique présence,

Pour

Ce matin qui se tient dans sa main,

Pour

L'instant où l'étoile se lève…


 
 
 
 
 
 
Jour après jour

 

Un jour de pluie, un jour de plus

Je regarde le temps qui ne passe plus

Un jour de pluie, un jour sans toit

Je sens chaque goutte couler en moi

Goutte à goutte

Pas à pas

Un jour passant, un jour s'en va

Je chemine encore dans tes bras

Un jour passant, un jour de plus

Je me promène dans l'inconnu

Pas à pas

Goutte à goutte

Un jour de nuit, un jour s'enfuit

Je vois s'effacer les chemins de pluie

Un jour de nuit, un jour et puis

J'attends de la vie l'unique bruit

 

Un battement de cœur


 
 
 
 
 
 
Entre le pont et l'abîme

 

Au sommet du pont

L'abîme

De quel côté penche l'amour ?

Et la mort ?

J'écoute ce que dit l'arbre

J'écoute ce que dit la fleur

Et le ciel

Que dit-il ?

Il parle de bleus

Il parle de blancs

Il parle de nuit

Il parle de lui

Et moi

J'écoute le vent

Jusqu'au fond de l'abîme

Le ciel est petit

On en l'entend

Presque pas

A peine ses pas

Qui s'en vont

Dans le froid

Au-dessus de l'abîme

Ce pont

D'un non-sens interdit


 
 
 
 
 
 
Le vers

 

Ce n'est qu'un vers

Solitaire

Il est là

Dans mon corps

Voyageant sans raison

Il cherche la passion

Celle partie

Celle perdue

Il dévore

Un à un

Les passés

Leurs présents

Et vomit

A présent

Tant de mots

Peu de beaux

Ce n'est qu'un vers

Solitaire

Emporté dans la terre

Oublié par le ciel

Il voudrait

Retrouver le miel

Devenir à nouveau

Ce plaisir

Et grandir tout de go

Pour enlacer

Chaque poème

Chaque je t'aime

Comme s'il était le premier

Comme s'il était le dernier

Que tu lirais

Ce n'est qu'un vers

Solitaire

« Je t'aime et je t'aimerai ! »

 


 
 
 
 
 
 
L'éternité de la lumière

 

Invisible dans la nuit éternelle,

Est-ce que le temps pardonne ?

Est-ce qu'il nous rend innocents ?

Pourquoi le croirait-on ?

Je relis dans les gouttes de sang

Ce que le temps a comme mépris.

Il est sans amour, sans folie.

Il est le père de la mort,

Il est l'esprit qui se damne.

Il rend la vie folle

Si vous décidez de l'oublier.

Dieu, quelle est cette douleur ?

A la lueur des lanternes,

Quand il plonge dans vos yeux,

Je ne vois naître que le passé

Et disparaître le bien.

Mère, as-tu pour seule raison

Dieu ? Ou est-ce l'inverse ?

Je sais que je n'ai pas de place.

Je sais le temps bon à rien.

Le temps n'a pas grâce :

Il rend l'étoile éternelle invisible.

Et pourtant, je te pardonne.

L'amour est la partie visible,

Regarde au creux de tes mains :

Il en reste une trace

Éternellement invisible.

 


 
 
 
 
 
 
Passage secret

 

Tout au bout de tes lèvres,

Le temps n'a pas de faim.

Il se vide en perdant

A chaque instant le présent.

Tu laisses faire

De peur de perdre

Le peu de ton être.

Tout au bout de tes lèvres,

Le chemin est, pourtant.

Tu ne le sais,

Tu ne le vois.

Tu crois qu'il est mort,

Que c'était son sort.

Il serpente dans ta tête

Il serpente et s'entête.

Il suit tes pas,

Il te suit toi.

Et si tu l'acceptes,

Il ne s'arrêtera pas.

Tout au bout de tes lèvres,

C'est un secret

Enfoui en toi

Il se délivrera

Quand tu te délivreras

Ne l'attends pas,

Crois en toi.


 
 
 
 
 
 
Apéritif

 

Un verre

Un verre bleu

A portée de mes lèvres

Un soir d'été

Avant que le temps se lève

Un soir de rêve

 

Un verre

Un verre frais

A portée de mes mains

Un soir malin

Que la nuit appelle

Un soir venu

 

Et de l'autre côté de la table

une chaise blanche

Blanche comme une nuit étoilée

Blanche comme une mer écumeuse

Blanche comme un jour à épouser

Une chaise blanche

Qui m'attend

 

Un verre

Un verre rempli

A portée de mon corps

Un soir câlin

Avant que le temps nous prenne

Un soir festin

 

Un verre

Un verre limpide

Apporté par le silence

Un soir certain

Avant qu'il ne se vide 

Un soir où tu viens


 
 
 
 
 
 
Undecim IV

 

J'aime à penser à

Ce vide

Immense

Nos âmes découvertes

Nos pensées illuminées

D'amours

Et dieu

Inspirant les éléments

Pour que chaque instant comble

La solitude


 
 
 
 
 
 
Sans parole

 

Il est des solitudes belles et arides.

Te souviens-tu ? Dans le ciel serait tout ce vide.

 

Quand je regarde le soleil par les fenêtres,

Il me renvoie quelques lumières de ton être.

 

Dans mes pas, pas à pas, dans le jardin

Je me perds, désespère... Où est ta main ?

 

Sous les arbres, sous les toits se cachent les ombres.

Qui s'en vont, qui s'enfuient vers quelques pays sombres

 

Il est des solitudes belles et arides.

Te souviens-tu ? Dans le ciel serait tout ce vide.


 
 
 
 
 
 
A la dérobée

 

Cachée au fond des toilettes

Elle tue le temps en l'attrapant

Les mots l'envahissent

Les mots la submergent

Elle voudrait les contenir

Et les crier en même temps

Elle voudrait que ses désirs

Ce mélange de rêves et de réalités

Disparaissent et se réalisent

Brûlent en elle et s'éternisent

Elle est là le cœur lisant

Les mots s'écrivant

Elle est là l'âme frappant

Les mots s'en allant

Dans l'espace se réduisant

Elle se cache pour voler au temps

Quelques bribes de mots aimants

Quelques instants à oublier le temps


 
 
 
 
 
 
Dans la peau

 

L'amour est une chimère

A corps de feu

A tête de ciel

Et moi

Les pieds sur terre

Je me perds

Dans ses enfers

L'amour est une chimère

Qui naquit dans mes viscères

Qui épousa mon cœur

Et elle

La tête en l'air

Elle rêve

De ce mystère

L'amour est une chimère

Aux yeux d'étincelles

Au sourire de lune

Et nous

Comme des fous

Nous envolions

Au-dessus de tout

L'amour est une chimère

Que le jour a vu brûlé

Que la nuit a balayé

Et là

Dans le silence

L'amour

Changea de peau

 


 
 
 
 
 
 
Les bras en croix IV

 

Nos regards au bord du vide

Nos mots enchantés de silence

Et la présence des demains

 

Cet amour est si beau

Il se reflète à l'horizon

Et peu importe le reste

 

Jusqu'à ce que la mort

Soit la solitude de nos corps

Va-t’en encore plus fort


 
 
 
 
 
 
Mot à mot

 

D'un mot

À un autre

Tu oublies le mal

Tu rayes des nues

Les nuits malvenues

Juste en quête d'absolu

La solitude

Se baigne de silence

Le chemin n'a plus d'importance

Pas à pas

Se comblent les pas

Tout se noiera

Dans le vide en l'état

Rien ne sera

Que le temps redressera

Pourtant

Au fond de toi

Chaque baiser

Chaque caresse

Chaque instant

Résistera

Mot à mot


 
 
 
 
 
 
Existence

 

Je regarde le temps comme un sentiment.

Je regarde le vent te l'apportant.

 

Et par-dessus le val, et par-dessus le mont,

J'entends cette petite voix venant de toi...

 

Elle chemine, elle progresse au fil des jours,

Au fil des nuits, avec délicatesse.

 

Et dans les branches, et dans les pluies,

J'entends à chaque instant ton chant.

 

Je regarde le temps comme un sentiment.

Tu sais ! et le ciel se déploie en moi...


 
 
 
 
 
 
Fâme IV

 

J'ai rêvé

Que le vide

N'existait pas

 

J'ai rêvé

Que l'absence

Nous recréerait

 

Et j'ai lu

Que le vide

Nous séparait

 

Désolée

Mais ma voie

N'existait pas


 
 
 
 
 
 
 RECETTE  BAVAROIS POIRE DOME (à venir)
bottom of page