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Court des choses

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tarte myrtille.jpg
Mère et filles

 

Le temps court dans la cour.

Une mère et une fille jouent

Et tournent sans retour.

Le temps court dans les jeux.

Une fille et une fille jouent

Et se balancent en riant.

Le temps court tout court.

La mère et les filles jouent

Et rêvent sans détour.

 

Et moi, je suis là.

Et j'espère qu'elles joueront

Toujours et toujours.


 
 
 
 
 
 
Jsagc (ou le secret d’une bonne pâte)

 

Je malaxe les mots pour en faire une pâte
Souple et légère. Je malaxe un peu plus pour
Avoir de l'air, de l'oxygène. Je dois être
Généreux pour qu'elle puisse s'envoler.
C'est cela le secret.

 

 

Zut et mince ! Après,

Ma pâte se lève et

S'en va sans un mot...

Pourquoi ?

Je crois qu'elle

M'a dit que l'amour

L'appelait ailleurs...

 

[Je suis accro !]


 
 
 
 
 
 
Aux raisons

 

A court d'idée

Au cours des jours

Je dis bonjour

A l'amour

 

Et je te cherche

Et je le perds

A court de temps

Au cœur des gens

 

A court d'idée

Au long des jours

Je dis toujours

Mon amour

 

Et je te loue

Et je le joue

Au fou du temps

Au loin des gens

 

A court d'idée

Au fond des jours

Je dis encore

A la mort

 

Et je retiens

Et tu reviens

Au flou du temps

Au bout des gens

 

A court d'idée

Au fil des tours

Je dis adieu

A ce jour


 
 
 
 
 
 
Déesse

 

Je veux tout

Je veux vivre et mourir

D'amour fou

Je veux offrir et prendre

Un peu tout

Je veux ouvrir, fermer

Chaque porte

Et aller jusqu'au bout

Peu importe

Je veux être parfaite

Dans tes yeux

Je veux grandir et être

Tous tes cieux

Je veux et je te veux

Et c'est fou

 

Mais j'ai peur et j'ai peur

D'avoir tort

Et je t'aime oui je t'aime

Dans la mort

 

Regarde le ciel

Regarde-moi

Je suis déesse

Embrasse-moi

Jusqu'au bout

De nous

 

Que je puisse disparaître

De mon être


 
 
 
 
 
 
Rien

 

Un rien

Un rien d'éternité

- Que le temps nous pardonne -

Où du bout des lèvres

Nous avons été à court de temps

Personne ne sait

Ce que l'éternité attend

Personne ne tend

Vers autant de temps

Un rien

Un rien de passion

- Que l'amour nous pardonne -

Où du bout des doigts

Nous avons été à court de nous

Personne ne voit

Ce que la passion omet

Personne n'est pour

Disparaître d'amour

Un rien

Un rien de poésie

- Que les mots me pardonnent -

Où du bout des yeux

Nous nous sommes abandonnés autant

Personne ne peut

Connaître ce feu

Personne ne crie

Ce que l'oubli écrit


 
 
 
 
 
 
Matins divers

 

Matin de printemps, matin d'été,

Sur les fruits rouges et gais,

Les mots se gorgent de chaleur

Celle d'une rencontre entre

La pluie et le soleil,

Celle qui s'abandonne

Dans les bleus divers.

 

Matin d'été, matin d'automne

Sur les feuilles qui s'envolent

Les mots, ceux d'aujourd'hui,

Ceux de deux mains et d'autres

Qui resteront à jamais

Allongés sur le sol.

 

Matin d'automne, matin d'hiver

Sur les branches, déjà la neige

Étouffe le vent, étouffe le jour

Les mots se plient, un à un,

Et ceux que le vent porte

S'emportent tout au long

Des chemins sans fin.

 

Matin d'hiver, matin de printemps,

Sur les fleurs blanches,

Les mots deviennent transparents.

Et quand leurs pétales se détachent,

Qu'ils perdent leurs attaches,

Je sais que ce n'est que le vent

Sans aucun présent à présent.


 
 
 
 
 
 
Qui dit qui est

 

Qui es-tu ?

Une chatte sur un toit un soir

Un reflet de la lune dans la flaque

Une tartine de miel au retour du matin

Mille gouttes de pluie sous la pomme

Une fleur de lilas au printemps

Un sourire qui s'en va en chemin

Un ciel gris bleu papillonnant

Un baiser s'envolant avec les feuilles

Un soupçon d'élixir de désir

Un ailleurs par ici par ailleurs

Un petit mot mal rangé destructeur

Un bain de mousse éclaboussant

Un cri dans la nuit pleurant

Un grand vide se remplissant de temps

 

Par la grâce des nuits

Par la grâce des jours

Nuits et jours

Jours et nuits

La paix de ton cœur

Est ce combat

Que tu ne menas pas

Oublie-moi

Avais-je dit

 


 
 
 
 
 
 
Nus

 

On va trouver le temps de se perdre

Sans avoir celui de se connaître.

On va trouver le temps de se taire

Sans avoir celui de s’écouter.

On va trouver le temps de se mentir,

Alors qu'en vérité, on se croit.

 

Les mots sont là

Posés entre-nous.

Les mots sont là

Attendant d'être debout

Les mots sont là,

Prends-les et dis-les.

 

Et tu sauras

Ce que tu sais déjà
Et que tu n’oses pas.


 
 
 
 
 
 
D'un sourire

 

Je te vois sourire d'un simple bonheur

Je te vois sourire des yeux et du cœur

Tu es là debout fraîche et tranquille

Ton corps danse dans le silence des ombres

Il oscille tendrement entre les rais de lumière

Je lis sur tes lèvres le désir et l'avenir

Tant de nuances de temps, tant de nuances de vie

Tant d'idées du bonheur, tant de saveurs d'instants

Je te vois sourire oubliant toutes les peurs

Tes cheveux détachés illuminent mon regard

Tu as cette beauté animale

Tu as cette beauté féline

Tu as cette beauté originelle

Celle des étoiles

Celle des soirs d'automne

Celle douces de nos nuits

Je te vois sourire comme une enfant

Mes mains se posent sur tes épaules

Mes yeux s'envolent dans les tiens

Et l'amour se pose sur mes lèvres


 
 
 
 
 
 
Avenue du Champ Fleuri

 

Les mots s'envolent

Vers où ?

Les entends-tu ?

Du bout des lèvres,

Je ressens un dernier frisson.

Du bout des yeux,

Je perçois une ombre.

Vers qui ?

Vers quoi ?

Une auto qui passe

Un piéton qui attend

Un regard qui se perd

Avenue du Champ Fleuri

Et toi ?

Et nous ?

 

C'est un passage.

C'est un message.

C'est un voyage.

C'est un autre âge.

Les mots s'envolent

Et déménagent.

Tu ne sais plus,

Tu ne dis plus

Par quel miracle

Les mots voyagent,

Ces mots si sages,

Ces mots de passage.

 


 
 
 
 
 
 
Undecim V

 

J'aime à penser à

Ces choses

Inoubliables

Nos vérités mensongères

Nos caresses parsemées

De courage

Et dieu

Mêlant les contradictions

Pour rendre l'amour toujours

Trop court


 
 
 
 
 
 
Comme un amour

 

Comme un printemps en automne

Comme une fleur qui éclot

Notre amour a ces couleurs

Qui m'étonnent

Comme une pluie en poésie

Comme une chanson sur la route

Notre amour a cette musique

Que j'envie

Comme un chemin dans le ciel

Comme un rayon qui s'entête

Notre amour n'a d'essentiel

Que ce que tu crois

Mais toujours

Et en toi

Je le perçois

Comme un choix

Unique


 
 
 
 
 
 
Matin d'automne

 

Dans le cours des choses

Dans le court tout court

Le ciel se lève

En même temps que le soleil

Et la nuit s'en va

Les étoiles dans ses bras

Moi je regarde

L'horizon si simple

Et j'entends dans le matin

L'automne qui m'appelle

Ôh c'est une petite voix

Peut-être l'esprit du vent

Mais je sais que c'est toi

Qui me parle tout bas

Puis l'au-delà


 
 
 
 
 
 
Paysage entre terre et ciel

 

Devant moi la nature

De feu et de verdure

Et le ciel et la terre

Comme une vibration puissante

Devant moi la lumière

De temps et d'obscurité

Et la vallée et la mer

Comme une sage générosité

Ce ne sont ni les pierres

Ni les rivières

Qui écrivent les chemins

Ce ne sont ni les airs

Ni les espaces

Qui en limitent les traces

Ce n'est que cette vibration

Ce détail invisible

Ce soupçon d'infini

Qu'est la rencontre de nos doigts

A l'aube d'une autre saison


 
 
 
 
 
 
Les bras en croix V

 

Dans chaque instant de lumière

Dans chaque soupçon de poussière

Et l'infiniment petit

 

Cet amour est si beau

Il est là dans les éclats de jours

Et peu importe le reste

 

Jusqu'à ce que la mort

Soit la vérité de nos corps

Va-t’en je t'aime trop fort


 
 
 
 
 
 
Tons de bleu ciel

 

     - Au camaïeu de ces yeux

 

Ce n’est rien qu’un instant court

Parfum lavande

Bleu ciel

Elle est là

Une enfant danse autour d’elle

Dans ce faux hasard
Si minéral

Bleu ciel

Le jour se compose, se recompose

De souvenirs en éclats
D’un instant roi

Bleu ciel

Je ne ressens que la beauté

Que ce fracas
De l’azur
Bleu ciel

 

 


 
 
 
 
 
 
Fâme V

 

J'ai rêvé

Que le jour

N'était plus court

 

J'ai rêvé

Que la nuit

Nous attendait

 

Et j'ai cru

Que le jour

Nous retiendrait

 

Désolé

Mais l'amour

Sera toujours


 
 
 
 
 
 
Et après

 

Je lis dans tes mots étranges

La mort et les louanges

Je ne savais pas

Que sur ta joue

Brûlerait le jour

 

Je lis encore

Je lis toujours

Et dans les silences

De chaque jour

Je lis la nuit

Je lis la peur

Et peu de valeurs

 

Le temps nous prend

Le temps nous prend

Tout ce que l'on est

Tout ce que l'on a

Il ne reste rien

Si ce n'est

Les mots

 

Et après


 
 
 
 
 
 
La poésie est là

La poésie est une tarte à la myrtille

Elle est belle

Pourtant

Personne ne la prend

Mais toi

Tu es là

Et dans mes mots

Tu trouveras un peu des tiens

Rien de nouveau

Rien d'ancien

La poésie t'appartient

Régale-toi

Et reviens quand tu voudras

Elle sera là

Et te tendra les bras

 

 

Tarte à la Myrtille

 

Ingrédients :

 

Pour la crème sûre :

- 200 ml de crème épaisse

- 1 cuillère à café de vinaigre blanc

- 40 ml de lait

 

Pour les deux pâtes (dessous et couverture) :

- 500 g de farine

- 2 cuillère à café de sel

- 5 cuillères à café de sucre

- 500 gr de beurre

- 250 ml de crème sûre

 

Pour l'appareil aux myrtilles :

- 500 g de myrtilles

- 1 cuillère à café de zeste de citron

- 1 cuillère à soupe de jus de citron

- 30 g de fécule de maïs

- 100 g de sucre

- 1/2 cuillère à café de cannelle

- 1 œuf

- 1 cuillère à soupe de lait

 

Préparation :

 

Pour la crème sûre :

  1. Mélangez le lait et le vinaigre blanc.

  2. Laissez reposer à température ambiante pendant 10 minutes.

  3. Dans un grand récipient, versez la crème fraîche.

  4. Ajoutez le liquide, mélangez, couvrez et laissez reposer à température ambiante pendant 24 heures.

 

Pour les deux pâtes (dessous et couverture) :

  1. Couper le beurre en cubes et laisser reposer quelques minutes.

  2. Dans un grand bol, fouettez énergiquement la farine, le sel et le sucre.

  3. Saupoudrez les cubes de beurre sur la farine. Utilisez vos mains propres pour écraser la farine et le beurre avec 4/ Mélangez jusqu'à obtenir un mélange grossier avec quelques morceaux de beurre.

  4. Ajoutez la crème sûre au mélange et mélangez de façon à obtenir une pâte lisse.

  5. Formez une grosse boule.

  6. Couper la boule en deux et formez en deux disques en préparant bien la pâte.

  7. Mettre les deux disques sur un film plastique fariné.

  8. Laissez reposer au réfrigérateur 1 heure.

 

Pour l'appareil aux myrtilles :

  1. Préparez un disque et placez le dans un moule beurré (25cm) de façon à ce que la pâte remonte sur les bords

  2. Placez les myrtilles, le sucre, la fécule de maïs, la cannelle, le zeste de citron et le jus de citron dans un grand bol.

  3. Remuez doucement pour que toutes les myrtilles soient enrobées.

  4. Préchauffez le four à 200°C

  5. Remplissez le moule avec le mélange,

  6. Étalez le deuxième disque de pâte et pincez les bords avec les doigts.

  7. Fouettez l'œuf et le lait ensemble.

  8. Badigeonner le dessus de la pâte.

  9. Marquez la tarte sur le dessus avec plusieurs coupes pour que la vapeur puisse s'échapper pendant la cuisson.

  10. Placez la tarte sur la grille du milieu du four pendant 20 minutes à 200°C.

  11. Puis réduisez le feu à 180°C pendant 30 à 40 minutes de plus ou jusqu'à ce que le jus bouillonne et ait épaissi.

  12. Laissez complètement refroidir avant de servir.

 

Servez avec une boule de glace à la vanille et/ou de la chantilly.

 

~

 

La clef

 

I

Entre chaud et froid,

La clef est dans ta main.

Elle ouvre les portes

Tout comme elle les ferme.

La folie serait de croire

Qu'il suffit d'un tour

Pour savoir.

La sagesse est de penser

Que jamais on ne sait.

La tarte à la myrtille

Ne plait qu'à ceux qui osent

Être différents.

La clef est dans ta main.

Elle a quitté le bocal.

Tu sais te protéger,

Tu sais oublier

Mais sais-tu la vérité ?

 

II

Le voyage est tout autre

Quand on écoute les mots.

L'esprit s'ouvre sans aucune clef.

Pourtant

La clef est dans ta main.

 

 

 

 

Ce livre a pris fin

au premier jour de l’automne.

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