
Goutte de lumière
De l'incompréhension au silence
l'oubli pour seul parapluie
l'oubli comme une peine subie
le silence et l'indifférence
le silence est la violence
la mort est un dernier baiser
la mort naît sans être aimé
~
Dans le silence blanc
Les amants
Ne sont que des passants
Tristement
Il ne reste du bleu
Des amants
Que les instants heureux
Sûrement
Quelques mots dans les cœurs
Des amants
Qui marquent leurs bonheurs
Seulement
~
Le silence de tes yeux
M'enferme au cœur de la terre.
Je ne sais plus à quels dieux
Parler des enfers. J'espère
Que ton regard n'oublie pas
Où le paradis libère
Le bonheur, que dans tes pas
Est la liberté ! j'espère...
~
Et le silence, et le silence,
Qui s'accroche à la vieille branche
– Ce silence – encore qui penche,
Je perds sans fin ce que tu penses...
~
J'entends au loin ton souffle - rêve...
Je ressens le poids d'un mot - trêve...
Il se glisse sur mon cou - songe...
Présent comme un baiser - mensonge !
Ta main se pose sans bruit - rêve...
Le jour se mêle à la nuit - trêve...
Elle trace le soleil - songe...
En portant la lune - mensonge !
Ta peau contre la mienne -rêve...
Ton corps palpite si fort - trêve...
Ton cœur cogne et cogne encore - songe...
Battant de vérité - mensonge !
Le temps est invisible - rêve...
Tu me l'offres un instant - trêve...
Je crois à l'éternité - songe...
Nous unissant toujours - mensonge !
Il n'y avait qu'un seul pas - songe...
Créant un seul songe - mensonge ?
~
Mes vers, pauvres vers
S'écrivant à l'envers
tels des mots de l'enfer
Mes vers toujours nus
Que tu ne regardes plus
Pauvres vers jamais lus !
~
Les yeux dans le ciel dieu
M'envahit de silence
Pas un seul mot n'avance
En étant silencieux.
L'âme fermée l'échange
S'égare sans frémir
L'amour n'a aucun ange
Si on ne sait s'offrir.
~
Allongé au creux de l'abîme,
Les yeux dans le lointain,
Je ne sais plus où est la cime :
Je te perds, c’est certain.
Je cherche dans le mot qui chante
Ce que le soleil veut.
Je sais que tu peux être tendre,
Je m'en souviens un peu...
Dans ton silence, l'essentiel
Se lit à ton sourire.
Je prie à chaque instant le ciel
Pour savoir lui écrire.
~
Le temps, l'amour, l'instant
Qu'un nouveau jour élève
Lorsque la cour se rêve
Pourquoi nous maintenant ?
Le temps, l'instant, l'amour
Le paradis enflamme
Les corps, les cœurs, les âmes
Pourquoi est-ce si court ?
L'amour, l'instant, le temps
Quand s'oublient les caresses
S'inventent les tristesses
Comment fais-tu semblant ?
~
Les mots meurent en hiver
Lorsque le silence s'éteint
À croire que le blanc du papier
N'est qu'un paysage glacé
Les mots meurent en hiver
Lorsqu'on oublie de les aimer
À croire que le noir de notre âme
Contient l'enfer de notre amour
Les mots meurent en hiver
Lorsque nous acceptons
Que nos yeux se ferment
À croire que nous oublions d'être
~
Une seconde - un espace qui s'approche
Silence sur tes lèvres
Une seconde - un espace qui s'accroche
Sourire sur tes lèvres
Une seconde - un espace qui décroche
Mes lèvres sur tes lèvres
Une seconde - un espace qui s'embroche
Silence sur tes lèvres
~
Immense ciel – la nuit présente
Battements de cœurs et la lune
Rêve – d'un autre jour - la danse
D'une étoile – l'unique souffle
D'une étincelle – à l'horizon
Dans le lointain – à peine un mot
Du crépuscule à l'aube – un temps
Où mon regard – où ta poitrine
Capture l'amour – sa lueur
Et l'envol de l'instant bleu – bleu
Est ce soleil – et sa lumière
Au bord de l'ombre – au bord de nous
Entends-tu encor le feu – l'or
De la rencontre – de nos jeux
Immense ciel – le jour levé
L'amour ne saurait être rêve
~
Je t'aime. Je ne t'aime pas
Tu le sais, je suis comme ça.
Regarde le temps.
Attrape le silence.
Rejoins la lune.
Et là, entre ciel et terres,
Tu me trouveras...
Je suis derrière ce mur
Présente à l'intérieur.
Je t'attends
Dans l'absence des mots.
Le chemin défait
N'est que poussière
Et lumière qui s'oublient
Lorsque j'ouvre les yeux.
Je suis là au bout de l'ombre.
Je suis ce sentiment
Qui ne se voit pas,
Qui ne s'attrape pas.
Je rejoins le néant.
Je t'aime. Je ne t'aime pas.
Tu le sais, je suis comme ça.
~
Au crépuscule
Du dernier jour
L'orage rage
La lumière s'éteint
L'être s'excuse
- Pardonne-moi -
L'amour n'a pas de pardon
L'amour n'a pas de raison
L'amour est vérité
- Pardonne-moi -
La peur fait fuir
La peur fait taire
La peur est un mur
- Pardonne-moi -
Au crépuscule
Le soleil sombre
- - - - - - -
[ La vie est trop courte
Elle est trop fragile
Pour construire un mur
- Pardonne-moi - ]
~
Le matin d'un nuage
Émerge le rêve
Se dessine le jour
Au trait palpitant
Le chemin serpente
Une porte s'ouvre
La lumière se laisse
Aller à vivre
Folie douce - complètement -
L'instant se vit
Avant de disparaître
Dans la fin de l'être