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I

« L'alcool n'est pas seul à pouvoir libérer la conscience 
- les sentiments passionnés en sont également capables. »

Lettre d’Anaïs NIN à Henry MILLER - 21 mars 1932

 

 

 

écris

écris ce monde écris qui je suis écris un peu plus écris moi plus fort encore écris cette histoire sans fin écris là demain comme si maintenant n'existait pas écris mot à mot chacun des chemins écris plus loin toujours plus loin écris moi dans le ciel comme une ritournelle écris chaque lieu chaque voyage chaque espace que nous ne rencontrerons pas écris moi la vie et tatoue mon âme comme tes doigts ont visité mon corps écris mes battements un à un dissolvant la chair pour faire naître en nous cet être invisible qui en silence nous donnera la main au fil des lettres

écris

écris

moi

 

 

 

« Au milieu des éclairs et du tonnerre, je suis allongé sur mon lit et je m’embarque dans des rêves fous. Nous sommes à Séville, et puis à Fez, et à Capri, et à la Havane. Nous voyageons sans arrêt, mais il y a toujours une machine à écrire et des livres, et ton corps est toujours près du mien, et ton regard ne change pas. »

Lettre d’Henry MILLER à Anaïs NIN - 14 août 1932

II

 « Anaïs, je croyais t'aimer, avant ; ce n'était rien à côté de la certitude que j'en ai aujourd'hui. Était-ce si merveilleux parce que c'était court et volé à la vie ? »

 

Lettre d’Henry MILLER à Anaïs NIN - 14 août 1932

 

 

 

chut

aucun mot aucun silence uniquement nous rien de plus tout de fou et le voyage hors de tout temps hors de tout mouvement simplement nous hors de tout champ et l'instant qui passe regardant doucement le temps

chut

chute

en moi

 

 

 

« Je vis dans une attente perpétuelle. Tu viens et le temps glisse comme dans un rêve. C'est quand tu t'en vas que je prends vraiment conscience de ta présence. Et alors il est trop tard. Je t'adore. Tu me fais croire que tout est possible. »

Lettre d’Henry MILLER à Anaïs NIN - 24 mai 1933

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