POLYGAMIE
L'un dans l'autre, de raison et de folie, se mélangent les amours à se perdre en chemin...
Qu'attend-on ?
Vertigineuse déesse
Perdu dans l'aventure du ciel
Seul les yeux dans le vague
De tes vagues
Pensées
Accrochées aux nuages
Des idées
Saugrenues
Ingénue
Déesse de liberté
Et de contraintes
Fille du néant
Du paradis irréel
Posé un instant en chemin
Folie douce
Dans la multitude des bleus
Des caresses du vent
D'un soleil ruisselant
De mots
Déesse, où se cache le destin ?
Inflammation
33 - raison
33 - façon
d'imaginer le monde
33 - sourire
33 - désir
pour capter un regard
33 - jour
33 - folie
à voir vaciller
33 - caresse
33 - souffle
pour éteindre l'instant
33 - seconde
33 - baiser
pour être à présent
Quelle vérité s'allume dans un souffle ?
Tumulte
Assis
Au bord du précipice
De ton cœur
Ma vie se précipite
Dans le néant
De ton regard
Absent Le temps Le vent
Rien de plus
Rien de moins
Juste l'espoir
Que dévore
Le silence
Pourquoi Diable a-t-on peur du vide ?
Balançoire
Ton cœur se balance
Au gré de ces danses
De ton esprit
Du gris vers la vie
La lumière s'assouplit
Des cauchemars vers les rêves
Et inversement
L'heure élève le soleil dans le ciel
Et redescend
Brutalement
Ton cœur se balance
À l'évidence du temps
En vagues distantes
Ton cœur me balance
Comment le haut peut-il devenir si bas ?
Rayures
Une rayure dans le bleu
Azur et un sourire rouge
Évident le temps est là
Impatient recherchant
De l'innocence la fraîcheur
Lentement le flottement
D'une mèche intensifie
L'incendie délicat
Le ciel s'ouvre et laisse
Éclater la beauté nature
Chaque rayon se glisse
Sur ma peau d'un simple
Délice et la folie s'impose
Sans la moindre pause
Comment l'instant est-il clair ?
Labyrinthique
Le fil de Lucie
Ma vie effile
Au labyrinthe de ses mots
Gravés sur ma peau
Je ressens l'absence
Dans son silence
De pas en pas
Dans ce dédale
Me revient le mal
Elle ne sait pas
Que son fil défile
Le fil de ma vie
Peut-on perdre le fil du silence ?
Fruit
C'est un fruit défendu
Une pomme sur la terre
La découverte d'un continent
Dans le voile de l'automne
Le plaisir d'un sourire
Sous les arbres décadents
Le plaisir à contenir
En allant plus avant
Sans savoir dans la main
S'entremêlent les destins
C'est un fruit détendu
Qui se livre à la faim
L'appétit ne serait que divin
Et se croque la pomme
Délivrée par le ciel bleu
Pas un mot le désir souverain
S'échelonne sous les feuilles
Jaunes en liberté
Pour que se consume la vie
C'est un fruit défendu
Offert sur le serpentueux chemin
Peut-on se perdre en se trouvant ?
Gris torrent
Le silence des branches au bord de l'eau
Se reflète dans tes yeux
Le ciel semble devenu gris
D'une vague à l'autre notre âme se perd
Dans les millions de tourbillons du temps
Le ciel semble devenu gris
Chaque mot qui pourrait être une caresse
Chute accompagnant les feuilles mortes
Le ciel semble devenu gris
La pierre sur laquelle tu es assise
Te transforme lentement
Le ciel semble devenu gris
L'instant présent n'a plus de prise
Il se referme sur lui-même
Je sais qu'il pleut sur nous
Pourquoi nous perdons-nous ?
La seule vraie prison
L'amour est sans âge
Il est cette île cachée
Au cœur de nos yeux
Ce soupçon de vérité
Au goût d'innocence
Ce léger rien dans le vent
De notre âme d'enfant
L'amour est cette cage
Qui est capable de nous
Rendre heureux
Toujours heureux
Quelle est la plus belle cage ?
Vivre ivre
Ensemble dans le nuage blanc
De ton corps de tes bras de tes seins
Se mélangent les couleurs les désirs
Ensemble dans ce corps à corps
Sans compter sans penser sans tricher
Se transmettent la beauté la folie
Ensemble dans le ciel totalement nu
Si proches si vrais si réels
Se touchent la vérité l'innocence
Ensemble à visages découverts
De ton corps de tes bras de tes seins
Naissent la vie son ivresse
Faut-il modérer sa passion ?
Entre nous : du désir au silence
Le désir de se découvrir
La beauté de l'été
Cette chanson dans tes yeux
Que j'aime
Le désir de se ravir
La beauté de l'automne
Cette folie de ton âme
Que j'aime
Le désir de se plaire
La beauté de l'hiver
Cette vie de ton être
Que j'aime
Le désir de se perdre
La beauté du printemps
Le silence des jours
Quand même
Le silence éteint-il le désir ?
Nue
Nue comme un ver
Dans l'univers
Sourd de la cour
Nue et entière
D'un rayon de lumière
Volé au grand jour
Nue d'un sourire
Engendré du plaisir
D'inventer le temps
Nue dans le métro
Un désir sans défaut
De s'offrir l'instant
Nue sans un doute
Pour ouvrir cette route
Appelée Amour
Jusqu’où se déshabiller par amour ?
Réalité de l'être
L'homme néant
Tient de l'animal
Son sens de la vie
De l'ombre et du sombre
Se partage son amour
De dieu et du diable
Le vide de son regard
Se farde et se plonge
Dans la pénétration
Immonde du temps
Aveugle et muet
La réalité n'a pour
Principe que de retenir
L'essence du ciel
Le germe de la folie
Répandu par la pluie
Qu'est la réalité de deux être ?
En fin
Sur le chemin
Main dans la main
Le temps se lisse
Les peaux se glissent
Le silence se consume
Dans le vol d'une plume
La lumière transfère
Ses rayons de poussière
Déjà la vie sème
Ses étoiles dans les cieux
« Je t'aime ! »
Et tu fermes les yeux...
Comment l'amour peut-il être le mal ?
Belle femme
Seul et aveugle
Comptant et recomptant le temps
J'attends dans sa toile
Le parfum toxique
La jeunesse pourrait
La jeunesse voudrait
Que l'âge soit sage
Seule et aveugle
Choisissant le tranchant
Elle ferme la toile
D'un silence pratique
La vieillesse devrait
La vieillesse saurait
Que l'âge est passé
Seul et aveugle
Assis sur le banc du vent
Il est présent dans la toile
D'un point tonique
L'âge le sait
L'âge le fait
À présent d'un autre temps
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C'est sans doute le doute
Qui choisit la route
L'amour ne saurait être
Une question de choix
Il le sait
Elle le sait
La beauté est ailleurs
Quelque part
Cachée
Tout au fond du cœur
L'amour peut-il être une question ?
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