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NECESSAIRE

Entre l'indispensable et l'inutile, se dresse le chemin de la raison.
  

Est-il nécessaire de perdre sa folie ?

Lèvres

 

La folie s'enterre sur mes lèvres

Nécessaire envie d'un sentiment

Inouï

La folie s'imprime d'un enfer

Nécessaire à ce paradis

Enfoui

 

Le nécessaire est-il dispensable ?


 
 
 
 
 
 
 

 

 

Empreinte

 

L'ombre de ton doigt

Se pose sur mon ombre

Sa délicate froideur

Envahit l'espace

L'instant s'enchaîne

À quelques gouttes

D'eau de pluie

Ton cœur battant

Dépose sa trace

Indélébile au creux

De mon âme blanche

 

Pourquoi s'imprime en moi ton empreinte ?
 
 
 
 
 
 
 

Ceinture de toi

 

Ton regard s'entortille

Autour du silence

Ton corps s'entortille

Autour d'un sourire

Tes bras s'entortillent

Autour de mon corps

Tes cheveux s'entortillent

Autour de mon ciel

Ton cœur s'entortille

Autour de mon âme

Tes mots s'entortillent

Autour de ma vie

Ton temps s'entortille

Autour de mes sentiments

Je m'entortille

Comme une ceinture de toi

 

La liberté peut-elle nous lier ?


 
 
 
 
 
 
 

L'acidité d'un regard

 

À travers les mots

À travers les manques

Se dresse la couronne de mélancolie

Se dresse le deuil des yeux

Tout le monde nous regarde

Dans ce labyrinthe

Personne ne voit que l'on s'aime

Personne ne voit ce que l'on sème

Dans la course des mots

Dans la course des manques

Parle pour nous

Parle pour tout

Ce petit jour qui sourit

Te souviens-tu

Qu'écrire quelque chose

C'est mieux que de se taire ?

J'espère toujours me réveiller

Il le faut mais je ne le peux pas

Je n'ai rien fait et je signe

Mon cœur bat

Là-bas

 

Doit-on se nier pour l'utile ?
 
 
 
 
 
 
 

Pourquoi

 

Dans le ventre de l'oubli

Demeure le désir

Naviguent mes mots

Sur ta peau ouatée

Je ne sais plus

Je ne sais pas

Quand le temps reviendra

Ma main court

Sur ta peau

Nue et fragile

Absente et silencieuse

Et je tourne en rond

Comme ces chemins obscurs

Dans le ventre de l'oubli

Se meurt le plaisir

 

Le nécessaire est-il utile ?


 
 
 
 
 
 
 

Rêve ou réalité

 

Tu fermes les yeux

À croire que tu dors

Ton corps allongé

Sur le banc

Se reflète dans mon ciel

Tu fermes les yeux

À croire que tu dors

Ta tête reposée

Sur mes cuisses

Me sourit dans le ciel

Tu fermes les yeux

À croire que je rêve
Encore

 

Est-il nécessaire de rêver ?
 
 
 
 
 
 
 

Au pied du ciel

 

L'impatience se lit dans la danse

Sur le parvis un sourire m'attend

La fantaisie a voulu

Que sur ces marches la blancheur

De la lumière m'emporte

Je ressens avant même d'atteindre

L'instant

Cette présence

Je ressens sa puissance

Cette forme d'innocence

Que seuls connaissent les enfants

Dans cette grande pièce du monde

Ce sourire visible

Mille lieues à la ronde

Transporte ses parfums de folie

Quelques secondes

Suffisent à atteindre

Ce banc au pied du ciel

Quelques secondes

Et sa vie est

Au cœur de mes mains

 

Où le ciel rejoint-il l'extase ?


 
 
 
 
 
 
 

L'aurore

 

L'aurore de ton corps s'enveloppait de lumière

S'enveloppait des humeurs passagères du temps

Tes formes épousaient l'instant présent

Du silence de l'espace jusqu'au bout de mes doigts

Tes paupières se refermaient sur moi

Comme autant de caresses fraîches

La nuit nous embrassait à faire disparaître le soleil

La nuit nous embrasait au point de ne plus vouloir

Revoir le jour

Le désir complètement en nous déshabillait nos âmes

Allongées sur la ligne d'horizon de nos vies

Tes reins cambrés dessinaient une invitation

À se glisser le long de ton nombril offert

L'aurore de ton corps m'enveloppait de lumière

 

L'amour de la lumière est-il nécessaire ?


 
 
 
 
 
 
 

Vide

 

Plus un mot

Plus aucun mouvement

Tes lèvres sont closes

Infiniment closes

Peut-être es-tu morte ?

Peut-être est-ce ton instinct ?

Tu te recroquevilles

Dans ta coquille

Plus un mot

Plus aucune force

Tes bras se sont refermés

Entièrement refermés

Peut-être est-ce l'instant ?

Peut-être es-tu partie ?

Je ne vois plus de toi

Que l'immense vide

De tes mots

Passés

 

Pourquoi est-il nécessaire de te taire ?


 
 
 
 
 
 
Le courage

(Route de la chanson - 18h57)

 

À l'instant où le temps

Se noie

Je ne le sais pas

Tu ne le sais pas

Ce n'est que l'orage

Qui nous broie

D'un petit message

Se brise le courage

Je le sais

Tu le sais

Il n'y a pas d'âge

Pour perdre le sens

De la vie

De l'amour

Dans tant d'éclairs

Tant de peurs s'éclairent

Je le vois

Tu ne le vois pas

Ce n'est que moi

Qui me noie

 

De quel courage est-il nécessaire pour se vaincre soi-même ?


 
 
 
 
 
 
 

Le temps d'être

 

Je veux

Te plaire

Être ton alcool

Te dire ces mots

Te les dire plus encore

Être ce vent

Être ce temps

Ensoleiller ce nuage

Être cette déesse

Et cette diablesse

Toucher la folie

Grandir le bonheur

Créer le hasard

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Être ce ciel

Bleu vert

Être le bonheur

Être ton être

Tout le temps

Même au bout

Du silence

 

Quand le temps est-il indiscutable ?


 
 
 
 
 
 
De l'étrange silence de l'être

 

Tu es femme

Jusqu'au bout de la torture

Tu es femme

Sur cette allée de verdure

Cette montagne de passé

Tu es femme

Dans ce passage de silence

Où tous les mots ont été ôtés

Pour en nier les caresses

Tu es femme

Amoureuses de cette empreinte

Mélange de tant de feintes

Dans la fuite et la crainte

L'ordre sans visage

Tu es femme

Cette femme sans musique

Cette femme sans regard

Cette femme sans fenêtre

Cette femme sans cesse

Déportée de son être

 

Est-il nécessaire de vivre sans être ?


 
 
 
 
 
 

Éclats

 

Rire aux éclats

Jusqu'à ce que brille

Dans nos yeux

L'inaccessible étoile

Rire aux éclats

Jusqu'à ce que le futile

Devienne nécessaire

Rire aux éclats

Jusqu'à ce que l'essence

De l'amour nous consume

 

Rire aux éclats

Jusqu'à s'abandonner

   Totalement

 

Peut-on blesser amour ?


 
 
 
 
 
 
Désordre

 

D'un souffle

Sur les sentiments

Se mélangent les étoiles

L'amour n'aurait de sens

Que si nos regards nous consument

Sur les chemins de tes mains

Se croisent et se recroisent nos croix

S'embrassent terre et ciel

En tant de mouvements inconnus

La vie bleuit d'un feu avide

Serait-elle plus jolie

Sans la brûlure des charbons ardents

De nos propres regards ?

Rien n'est nécessaire

Hors nos sentiments

Peu importe le désordre

Quand on aime vraiment

 

L'amour a-t-il un ordre ?
 
 
 
 
 
 
 

Vivre l'être

 

La lumière se répand

Sur mon corps

Sa chaleur lentement

Apprivoise

Chaque silence

De ma peau

Se parcourent

Les chemins de mon cœur

La simplicité de l'instant

M'emporte

Vers la vérité

Je veux être

Et vivre

 

Est-il nécessaire d'être pour vivre ?

 

 

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Aimer est-ce être ?

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