top of page

EGOISME

Moi, au centre de mon monde, je me vois dans l'ombre de ce miroir. Sur mes lèvres succombent les derniers mots d'espoir.
  

Est-ce que nos égoïsmes sont égaux ?

Excès de lenteur

 

Blotti dans des bras

Le ciel pour unique plafond

La lenteur du temps

Surprend même le temps

Présent totalement

Jusqu'à l'infini

De cette seconde

L'air se suspend

Aux rayons d'un regard

Impossible de toucher

Le silence autrement

Impossible d'élever

L'instant plus haut

Que cette flamme

Bleue

La vie se retranche

Dans le crépuscule

D'un amour solitaire

Une pensée s'évade

De l'autre côté

Du mur

 

Peut-on être seul dans des bras ?


 
 
 
 
 
 
Être êtres

 

L'amour n'a aucune intelligence

Il n'est rien d'autre

Qu'une construction

Habile entre deux êtres

Un indéfinissable lien

Pour n'être qu'un

Être fou de vie

Sans aucun autre mur

Que son propre être

 

Peut-on être deux égoïstes ?


 
 
 
 
 
 
D'un seul amour

 

Je t'aime égoïste

Comme l'on aime une étoile

Que l'on ne partage pas

Je t'aime égoïste

Sur ces chemins de terre

Que l'on n'oublie pas

Je t'aime égoïste

Le long de ces rivières

Qui prolongent nos pas

Je t'aime égoïste

Parmi les gouttes de pluie

Qui s'écoulent encore en nous

Je t'aime égoïste

De ces étincelles fragiles

Qui illuminent tes yeux

Je t'aime égoïste

De tous ces mots perdus

Que tes lèvres conservent

Je t'aime égoïste

Dans ce silence vivant

Aux feux de ton cœur

Je t'aime égoïste

Comme toi

 

Qui est le plus égoïste ?


 
 
 
 
 
 
Entre les ombres

 

De l'ombre à la couleur

Je vois ta peau rêver

Rêver d'une caresse

Rêver d'un autre espace

Je sens ton cœur battre

Battre sans peine

Battre à l'unisson

Et à l'horizon

De tes yeux

Du ciel bleu

Tu fais de cette pluie l'être

L'être le plus fou

L'être le plus vrai

Tu crois ce moment connaître

Connaître à te trouver

Connaître à te perdre

De la couleur à l'ombre

 

Quelles sont tes couleurs intérieures ?


 
 
 
 
 
 
Chaque jour

 

Le silence de la lune

Me rappelle que tu es là

À côté de cette étoile

Celle que tu ne vois pas

Le nuage du passé

Couvre doucement le sol

Il me rappelle de toi

Les nuits et les mots

D'autrefois

Je ressens dans l'air

Ce parfum accroché

À l'automne et à l'hiver

Qui me rappelle tes bras

Je sais que tu sais

Que l'amour ne se noie

Que dans les souvenirs

Blancs de notre temps

Le silence de la lune

Me rappelle que tu es là

 

Quelle raison a la folie ?


 
 
 
 
 
 
D'un sourire

 

D'un sourire caché

Pour ne pas montrer

Ce que sa poitrine

Soulève

D'un sourire certain

Jusqu'au bout des seins

Pour faire le tour

D'un rêve

D'un sourire statique

Pour supprimer la distance

De ce que chaque geste

Révèle

D'un sourire pointu

À se retrouver nue

Lorsque le jour

S'achève

Tu veux te retenir

À ce qu'est un désir

En arracher le plaisir

Sans trêve

Et dans ses yeux lire

Cette colère ivre

Que ce pouvoir lui

Enlève

 

L'amour est-il une violence ?


 
 
 
 
 
 
L'enfer d'un possible

 

L'impossible plaisir

D'un imaginaire trop réel

L'impossible système

Où les amants sont pauvres

L'impossible beauté

D'une illusion des valeurs

L'impossible nature

D'une femme enfant

L'impossible possibilité

De n'être que vérités

 

Qu'est-il impossible à l'amour ?

​

​

​

​

​

​

 

L’égoïsme se partage-t-il ?

​

​

​

​

​

​

​

bottom of page